Pathologies du cheval

 
Affections des tendons
       
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Harper ou Eparvin sec

Malgré son appellation d'éparvin sec, il n'a aucun rapport avec l'éparvin calleux.

Pouvant survenir au niveau d'un seul ou des deux membres postérieurs, le harper est une flexion subite, involontaire et exagérée du jarret au moment où le cheval se porte en avant.
On le rencontre aussi bien chez de jeunes chevaux sous un aspect modéré et passager, que chez des chevaux d'âge où il est inconstant, plus marqué au départ, calmé par l'échauffement au travail.

Il existe deux formes de harper.
Le harper "classique"

Ce type de harper fait suite à un traumatisme de la partie latérale basse du jarret ou du haut du canon. D'après Jean-Luc Cadoré (professeur à l'école vétérinaire de Lyon), il peut résulter, soit d’un choc au niveau du métatarse, soit de l'évolution d'une arthropathie du jarret.
Le harper classique est sporadique, c'est à dire qu'elle ne touche que quelques individus dans un groupe. C'est le harper le plus fréquent. Ses causes restent floues, voire inconnue.
Outre la raison traumatique, les chercheurs ne savent pas vraiment comment le harper classique commence.

Seul un traitement chirurgical peut soigner en effectuant une ténectomie du tendon extenseur latéral du doigt. Sa résolution n’est pas immédiate. On peut également employer les ultrasons, bien que son étude n'est pas été poursuivi.

Le harper "australien"

Plus présent qu’on ne le pense, il a été décrit pour la première fois en 1848 en Australie, d'où son nom.
De nombreuses études sont menées pour en décrypter l’origine. Parmi les hypothèses les plus avancées, celles d’une carence (en vitamine B notamment) ou d’un toxique (végétal) semblent les plus plausibles.
Le harper australien est une neuropathie périphérique et une atrophie neurogènique des muscles des tendons longs extenseurs et extenseur latéral du doigt et des muscles gastrocnémiens.
Un cheval souffrant de ce harper ne sait plus marcher car les muscles de ses membres postérieurs ne reçoivent plus correctement les commandes pour fonctionner.
L’activité électrique des muscles est perturbée :
trop d’impulsions du cerveau, ce qui provoque des désordres nerveux
défauts d’innervation au niveau de la partie basse du jarret

Selon le niveau d'atteinte neurologique induite par le harper australien,
- soit le cheval peut manifester une petite boiterie,
- soit il peut être totalement handicapé


Le traitement conservateur après changement d’environnement fait l’unanimité car la rémission spontanée est longue mais fréquente.
La phénytoïne, antiépileptique, fait régresser rapidement mais partiellement le harper ; il faut prolonger son administration plusieurs mois : ce traitement serait justifié lorsque tout déplacement du cheval est impossible.

 


 
 
 
 
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