Maladie infectieuse des chevaux,
ânes et mulets, due à un virus transmis par piqûres
d'insectes.
Virus de la famille des Reoviridae et du genre Orbivirus,
qui comprend 9 sérotypes.
Le
taux de mortalité peut varier de 10 (forme cardiaque) à
100% (forme pulmonaire) selon la virulence
de la souche. La durée d’incubation varie de 3 à
10 jours (extrême 15 jours).
* forme pulmonaire
: hyperthermie (40-41°C), dyspnée sévère,
toux spasmodique et douloureuse, tachycardie, sudation, jetage
spumeux, mort en détresse respiratoire en 24-48 h.
* forme cardiaque :
évolution sur quelques jours (3 à 15 jours), hyperthermie
(39-40°C), œdèmes sous-cutanés (salières,
face, encolure, membres antérieurs), exploration cardiaque
: péricardite exsudative, insuffisance respiratoire secondaire,
mort ou récupération.
* forme mixte :
signes communs aux deux précédentes formes.
* formes atypiques
: signes nerveux (œdème cérébral) ou
forme fébrile pure.
Quelle que soient les catégorisations
évolutives, on enregistre une fièvre élevée,
la perte d'appétit, des difficultés respiratoires,
celles-ci très accusées dans les formes graves avec
jetage abondant et mousseux, naseaux dilatés, conjestion
des muqueuses, toux, crises asphyxiques, atteintes cardiaques,
œdème de la tête, mort.
Le diagnostic s'impose, même sur le seul
plan clinique, en pays infecté. Le laboratoire le confirme
par réaction sérologiques.
La
protection repose essentiellement sur les mesures de contrôle
à l'importation.
La vaccination contre la peste équine est interdite en
France. Un vaccin pleinement efficace a été mis
au point et préparé en quantités opportunes
mais ne serait utilisé qu'en cas d'invasion du territoire
national. Elle ne pourrait être mise en place que par décision
du Ministre de l’Agriculture. Des vaccins atténués
sud-africains sont disponibles (avec les inconvénients
inhérents à l’utilisation de vaccins vivants).
Il n’y a pas de protection croisée entre sérotypes.
L’Europe est restée indemne jusqu’en
1987, où un foyer causé par le virus sérotype
4 a été confirmé dans la province de Madrid,
suite à l’importation de zèbres en provenance
de Namibie et destinés au zoo de la ville. Malgré
les mesures d’abattage et de vaccination (38 000 équidés
vaccinés), une recrudescence de peste équine fut
observée dans le sud de l’Espagne, dans la province
d’Andalousie, l’année suivante. En 1989, la
peste traversa la frontière portugaise et le détroit
de Gibraltar. On estime à 2000 le
nombre d’équidés morts de peste pendant cette
année 1989. Les mesures de lutte (vaccination) appliquées
en Espagne et au Portugal ont permis à ces deux pays d’éradiquer
la peste en 1991.
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