Pathologies du cheval

 
Affections des tendons
       
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Plaies externes

Les plaies externes peuvent porter sur la peau, le conjonctif sous-cutané, le ou les tendons. Elles surviennent à l'écurie ou au travail sous l'effet de corps tranchants : débris de verre ou métalliques, actions des fers du cheval lui-même ou d'autres chevaux galopant de concert.
Les plaies qui intéressent particulièrement les chevaux de sport sont les plaies des fléchisseurs des phalanges antérieures, en arrière des canons, produites par la pince du fer postérieur au cours du galop allongé ou des sauts d'obstacles.

Pour les éviter ou en réduire la gravité, il est utile d'appliquer au pied postérieur, éventuellement responsable de l'accident, un fer à pince tronquée laissant déborder un chanfrein de corne.

Le diagnostic de toutes ces plaies est de toute évidence.
On devine que la chute vers le sol du boulet, non maintenu par des tendons rupturés, indique des dégâts très importants.
La gravité varie suivant l'emplacement de la plaie; en zone moyenne du canon où la tension est maximale, l'accident est forcément sévère; il l'est davantage au niveau du boulet si l'on voit sourdre du liquide synovial, preuve qu'il y a association de plaies tendineuse et synoviale.

Quoi qu'il en soit, le traitement doit être urgent. Il consiste, dans la mesure du possible, à tenter un suture, en général difficile à assurer solidement. Dans tous les cas, antisepsie sous pansements et application d'un fer à éponge épaissies ou à crampons pour que, relâchant le tendon lésé et diminuant sa tension sur les fils, la réparation soit facilitée.
Il peut être utile, pour aider la guérison si l'accident produit un abaissement très accusé du boulet, d'appliquer un système orthopédique, empêchant sa descente vers le sol.
Ici encore, les progrès de la technique permettent de tenter la suture des tendons sectionnés et d'espérer leur guérison plus souvent que jadis. La méthode Bunell ou celle de Keown permettent de réaliser des sutures de réparation tendineuse, le membre étant ensuite plâtré en position favorable grâce à un dispositif d'attelles et de courroies combinées avec l'application d'un fer spécial.

Ce qu'il faut retenir, c'est la longueur obligatoire de la cicatrisation qui est lente, par bourgeonnement, nécessitant alternativement des topiques à actions opposées, cicatrisants et niveleurs. La guérison laisse subsister en surface et en profondeur un anneau fibreux, impossible à éviter en raison de la pauvreté des vaisseaux intra-tendineux dépourvus d'élasticité et ne permettant pas une remise en état aussi parfaite que souhaitée pour la locomotion.

 


 
 
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