Pathologies du cheval

 
Maladies infectieuses
       
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Rhinopneumonie

D'après Platt, la rhinopneumonie serait la plus répandue de toutes les maladies à virus du cheval.
Provoquée par un agent dénommé Aquine Herpesvirus I, elle sévit sous trois formes :

- une forme respiratoire provoque une rhinopharyngite aiguë évoluant rapidement en trachéobronchite. La maladie d’allure grippale dure 1 à 2 semaines et est susceptible d’être compliquée par des surinfections bactériennes.

- une forme abortive : l'infection de la jument s’effectue, le plus souvent, lors de l’entrée d’un animal dans un élevage
à la suite d’un achat, d’une pension ou d’un retour de saillie. En général, c’est suite à une infection des voies respiratoires qui peut ou non s’accompagner de signes cliniques que la jument s’infecte, l’avortement peut survenir 9 à 120 jours plus tard. Le risque d’avortement est augmenté quand l’infection a lieu lors de la deuxième moitié de la gestation. L’expulsion du fœtus et de ses annexes s’effectue, en général, sans qu’aucun signe prémonitoire ne soit noté. L’infection peut donc avoir pour origine la réactivation d’un virus latent hébergé par cette jument ou par contamination respiratoire à partir d’un autre animal de l’effectif ou suite à l’avortement d’une jument qui, en incubation, a été introduite dans l’élevage.

- une forme nerveuse : certaines souches de virus EHV-1 sont responsables du déclenchement de troubles nerveux qui sont la conséquence d’une inflammation de la moelle épinière le plus souvent (des encéphalites herpétiques ont cependant été décrites). Le tableau clinique est protéiforme : de légers troubles de la statique à des parésies ascendantes qui peuvent évoluer en paralysie. Des atonies vésicales, des paralysies du pénis, de la queue,... peuvent uniquement être notées.
Le pronostic est variable : la récupération peut ainsi être totale ou inexistante.

Très contagieuses, les malades graves meurent ou doivent être sacrifiés parce que restant paralysés, ou conservent des séquelles d'incoordination postérieure.
L'isolement strict, les plus grandes précautions d'hygiène et les examens de laboratoire s'imposent à défaut d'une vaccination encore problématique.
Les lésions du fœtus avorté sont utiles au diagnostic : amnios jaune paille et épaissi, cadavre et sabots ictériques, petites taches hémorragiques des muqueuses et des muscles, épanchements cavitaires, œdèmes pulmonaires, nécrose du foie, distension de la rate. En même temps que sur ces constatations, le diagnostic se base sur l'examen microscopique des foyers de nécrose hépatique et sur différentes réactions ou cultures de laboratoire.

La transmission s'opère par voie aérienne, par contact du sang, du jetage et des matières fécales, tous contaminants pendant la période fébrile, ainsi que par les tissus de l'avorton. Les rechutes sont possibles après 3 ou 4 mois mais sont généralement moins graves.

Le traitement est, en France, fondé sur la prophylaxie sanitaire : appel rapide au laboratoire, isolement, désinfection, examen sérologique des sujets à incorporer dans l'élevage, incinération de l'avorton.
En France, ne sont autorisés que des vaccins inactivés à base de virus tué ou de sous-unités (glycoprotéines d’enveloppe purifiées). Les vaccins qui disposent d’une autorisation de mise sur le marché ont fait preuve de leur innocuité et, même si la qualité de l’immunité vaccinale individuelle est difficile à apprécier, permettent l’établissement d’une couverture vaccinale qui limite la diffusion des virus herpès au sein des effectifs.

 
 
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