Pathologies du cheval

 
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Hématomes
 

Les hématomes sont le fréquent résultat d'hémorragies qui, au lieu de s'écouler hors du corps, restent dans des cavités anatomiques naturelles (par exemple l'hémarthrose évolue dans une articulation) ou dans des espaces créés par le débit sanguin lui-même sous l'influence de sa pression.
On peut les trouver :
- sous l'enveloppe d'un organe (hématome périnéal, sous-capsulaire ou hépatique),
- à l'intérieur d'un viscère (poumon, rein, encéphale ...),
- sous la peau,
-
intra-musculaire, ces derniers étant les plus fréquents.
Les sièges habituels des hématomes sont la gouttière jugulaire (les plus graves), les faces de l'encolure, le grasset, le bord postérieur externe de la cuisse et de la fesse.

Ces poches remplies de sang sont le résultat de chocs, de contusions en certaines zones immédiatement voisines de vaisseaux sanguins qui éclatent. L'hémorragie qui en résulte est retenue par absence d'issue de dégagement et ne tend qu'à augmenter tant qu'elle n'est pas jugulée par la tension périphérique. Elle peut parfois se poursuivre très longuement si le patient est atteint d'hémophilie.

On doit distinguer les cas où l'hémorragie s'arrête rapidement en ne produisant qu'un hématome de volume réduit, et ceux au contraire où la déformation grossit progressivement, rapidement ou lentement.

Dans le premier cas, il faut attendre, surtout pas de massages qui réveilleraient la fuite sanguine par désagrégation du caillot formé au niveau de la brèche vasculaire, et il est préférable d'immobiliser le cheval ; la guérison a lieu automatiquement en quelques jours par résorption du sang épanché.

Dans les autre circonstances, deux cas sont possibles :

- le volume de l'hématome qui grossit vite indique qu'un vaisseau de fort calibre a été rompu ou bien que le malade coagule mal. Le vétérinaire administre un médicament hémostatique pour produire une coagulation suffisante. Si cette thérapeutique ne suffit pas, il ouvre le foyer pour ligaturer l'artère ou la veine rupturée.

- l'importance de la poche cesse de grandir après deux ou trois heures, preuve de la formation d'un caillot oblitérateur. Expectative
surveillée pour éviter tous mouvements ou frottements intempestifs, pas de massages, administration d'hémostatiques, attendre la résorption.

Quelle que soit la gravité apparente ou réelle d'un hématome, il est prudent d'éviter la ponction qui, prématurée, avant la constitution d'un caillot réparateur, risque de laisser persévérer l'hémorragie, et par ailleurs ouvre ce foyer qui, presque toujours, se transforme alors en cavité purulente.
Tandis que la guérison spontanée se serait achevée sans trace en trois semaines, un hématome ponctionné laisse des traces regrettables après une suppuration qui dure beaucoup plus longtemps, même en dépit des soins d'antisepsie les plus attentifs.

 
 
 
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