Autrefois connue sous des appellations
diverses dont celles de toux d'écurie ou de toux de Newmarket,
la grippe équine
est une maladie individuellement bénigne mais collectivement
et économiquement gênante parce que la baisse de
forme qu'elle provoque peut momentanément compromettre
toute une saison d'épreuves sportives.
Il existe plusieurs types de virus responsables de la grippe équine.
Les chevaux qui ont été attaqués par l'un
de ces types s'immunisent contre lui mais restent sensibles aux
autres types et disséminent en même temps leur propre
contagion. En conséquence, c'est à l'occasion ou
à la suite des rassemblements de chevaux précédemment
sans contact entre eux (saison de compétitions, concours
agricoles, etc.) que la grippe sévit d'une manière
explosive.
Après
une incubation de 2 à 6 jours apparaissent une toux modérée,
sèche et douloureuse, un jetage aqueux, une fièvre
à 39 - 41,5° qui dure 3 à 10 jours, un manque
d'appétit et un abattement qui s'opposent à l'effort.
Tout se calme généralement en une quinzaine de jours
et le cheval peut reprendre un travail normal une semaine plus
tard, mais il se peut aussi que, généralement en
raison d'une situation de stress, la maladie se complique d'infections
cette fois microbiennes : pneumonie, myocardite (Mouren), fourbure,
avortement, avec mort éventuelle.
Le diagnostic est confirmé par des examens
sérologiques de laboratoire qui permettent d'identifier
le type du virus responsable, d'écarter l'existence possible
d'une rhinopneumonie ou de la fièvre typhoïde, de
conseiller la vaccination qui s'impose.
Le
traitement curatif se borne à des mesures banales d'hygiène,
de confort et de surveillance sanitaire.
La prophylaxie par vaccination est d'une importance majeure.
Le traitement préventif utilise d'excellents vaccins (virus
tué) qui confèrent une immunité quasi totale
contre le virus de type A.
La vaccination est obligatoire pour tous les chevaux de courses
au trot et au galop ainsi que pour tous les étalons pratiquant
la monte publique. |