Substances
de dopage
Dans leur liste interminable, on y distingue les
catégories suivantes :
1)
Les stimulants du psychisme
Les amphétamines
sont connues pour restreindre la sensation de fatigue et le besoin
de sommeil mais, en supprimant les signaux d'alarme de la lassitude,
elles reculent les possibilités de résistance en
amenant l'épuisement et parfois la mort.
Les alcaloïdes
sont peu utilisés parce que considérés comme
stupéfiants dont l'usage expose à une sanction pénale
(emprisonnement d'un mois à un an, amende et disqualification
pendant 3 mois à 5 ans).
L'atropine
augmente l'apport de sang et d'éléments nutritifs
au muscle dont elle accroît le rendement, mais elle modifie
la vision des obstacles.
La cocaïne
facilite l'effort et estompe la fatigue en supprimant la notion
de douleur pour le plus grand dommage de lésions existantes
ou en puissance.
La morphine
supprime la douleur, l'héroïne
provoque une hyperexcitabilité où " le
cheval saute presqu'inconsciemment les obstacles [...] et le lendemain
reste épuisé et déprimé"
(Vettes).
Les alcaloïdes
du café et du thé stimulent la circulation mais
sont nuisibles nerveusement et au point de vue génétique.
La strychnine
accélère et tonifie les réflexes mais est
un poison éventuellement mortel.
2)
Les modifications de la circulation
Le camphre
stimule le cœur et la respiration. En pommade appliquée
immédiatement avant une épreuve de fond, il se répand
très vite dans l'organisme.
La coramine
agit sur l'amplitude et le rythme de la respiration.
La digitaline
est à la fois "l'ami et l'ennemi du cœur".
Le mégimide
accélère les fonctions du cœur et des poumons.
3)
Les tranquillisants
Ces produits affaiblissent les conséquences
des excitations venues de l'extérieur, diminuent la crainte,
exercent une action "apprivoisante" (Courtot)
en adoucissant l'effet de stress.
Les carbamates
passent pour faciliter le dressage et les concours.
Le rompun
est employé à faible dose.
Le valium
tend à dissiper l'anxiété sans que ce soit
sûr pour le cheval.
Le vétranquil
est très couramment utilisé mais son action est
tellement évidente à l'épreuve qu'on l'emploie
à dose minime et probablement inefficace, tout au moins
quant au cheval.
Toutes ces substances sont sujettes à des
erreurs impardonnables de dosage et entraînent des conséquences
lentes mais néfastes de stérilité, syncope
parfois, ictère, photosensibilisation, intoxication de
l'appareil musculaire, inhibition des réflexes conditionnés
propres au dressage.
4)
Les sédatifs
Ils sont de trois sortes :
- les agents d'anesthésie
locale tels que la cocaïne
masquent la douleur sans éliminer sa cause et sont aussi
dangereux que la névrotomie pour le cheval comme pour le
cavalier
- les anti-inflammatoires tels
que la butazolidine,
autorisés avec un seuil de 8 mcg/ml, pour autant qu'elle
soit prise 24 heures avant une compétition, bien qu'elle
soit nuisible à la santé dans 10 à 15 % des
cas : néphrites, œdèmes,
ulcères à l'estomac, etc.
- les corticoïdes
calment la douleur et exerceraient "une influence spectaculaire
sur les performances du cheval" mais ils perturbent le
fonctionnement hormonal.
5)
Les anabolisants
Dérivés des hormones
sexuelles, ils favorisent l'élaboration des protéines
musculaires, augmentent les masses de la musculature, mais éprouvent
en revanche les attaches tendineuses, "sidèrent
ou figent" à dose excessive, invertissent les
caractères sexuels secondaires. Comme il est difficile
de déterminer la durée de leur rétention
dans l'organisme de chaque individu, la Fédération
recommande à ses membres de ne plus utiliser ces substances
et applique des méthodes de détection et de contrôle
aujourd'hui unifiées sur le plan européen au moyen
de détecteurs couplés avec un ordinateur et double
prélèvement en cas de contre-expertise.
6)
L'autotransfusion
Ce procédé consiste à réinjecter
son propre sang à un sujet donné. Il accroît
énormément les facultés d'oxygénation
grâce d'abord à une multiplication réactionnelle
des globules rouges, ensuite au renfort apporté par des
globules réinjectés. Il ne demande rien qu'un prélèvement
de quelques litres de sang (1/20 du poids du corps) et une conservation
dans le froid et l'obscurité pendant environ un mois. Son
dépistage ultérieur est possible par examen de l'âge
des globules rouges, de leur constitution et de leurs propriétés.
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