Pathologies du cheval

 
Maladies internes
 
       
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Maladies du système nerveux

 

Les maladies du système nerveux sont peu fréquentes chez le cheval. Presque toujours consécutives à une maladie infectieuse ou à un accident grave, la plupart sont en général suraiguës et rapidement mortelles, quelques-unes retentissent sur l'attitude, les allures ou le caractère.
Elles peuvent entraîner des vertiges, des convulsions, des contractures, des paralysies dont l'origine doit être autant que possible décelée, ou bien des troubles caractériels correspondant à la méchanceté ou au nervosisme ou nervosité maladive et opiniâtre.

 

La méchanceté est rarement d'origine pathologique, presque toujours une réaction contre la dépendance ou les mauvais traitements, parfois due à une surexcitation sexuelle qu'on peut essayer de traiter par une cure de progestagènes qui freinent l'activité des glandes sexuelles acessoires sans nuire à la spermatogénèse.
Elle cède en principe à la douceur et à la patience, elle ne fait qu'empirer devant la violence et la brutalité de l'homme.

Le nervosisme peut être dû à une excitabilité trop accusée des chevaux, surtout ceux de pur-sang et de course, particulièrement sensibles à toutes les causes susceptibles d'influencer leur comportement et leurs réactions : départ à l'hippodrome, cris du public, déroulemnt même de l'épreuve, stress psychologique du trotteur.
Il est parfois déclenché par des déséquilibres nerveux pathologiques qu'il faut déceler et traiter, ou par des troubles gastriques, intestinaux, cardiaques ou locomoteurs.

Les attteintes du cerveau provoquent l'encéphalite ou la méningo-encéphalite, accompagnées de très violentes crises douloureuses conduisant à la mort.
La présence de tumeurs, de calculs (cholestéatomes) dans la masse cérébrale comprime celle-ci et provoque des signes identiques où le cheval "pousse au mur", tête contre la paroi du box, comme pour empêcher son crâne d'éclater. Les conséquenses de toutes ces atteintes sont englobées avec celles de quelques autres manifestations nerveuses dans la notion de ce qu'on appelle le syndrome immobilité : dépression par atteinte des centres nerveux psychiques et moteurs, hébétude, fixité du regard, marche hésitante, difficulté à reculer ou à tourner, attitudes bizarres et incohérentes (si l'on croise par exemple les antérieurs du malade l'un sur l'autre au niveau des canons, le cheval reste plusieurs minutes dans cette position sans esquisser un retour à la normale).

Les épilepsies peuvent être à l'origine centrale (irritation directe du cerveau, mais elles sont beaucoup plus souvent d'origine périphérique et plus faciles à soigner par conséquent (vers intestinaux, gales et autres causes d'irritation).

La ménigo-myélite attaque la moelle épinière en provoquant le mal de chien : incoordination des mouvements de l'arrière-main du poulain, par suite d'une gêne à la transmission des ordres nerveux de long de la moelle épinière. Ses causes sont multiples : déformation des vertèbres par anomalie congénitale qui se manifeste dans le premier mois du nouveau-né ou par exagération des mouvements de flexion que le poulain de 6 à 8 mois accomplit pour brouter, localisation médullaire de la gourme, trouble vasculaire, infections diverses. Le malade se dandine, marche en hésitant à la façon du dromadaire, pivote avec maladresse. L'affection apparaît brutalement, reste stationnaire puis s'aggrave inexorablement par paliers qui aboutissent à la paralysie totale. En l'absence d'un traitement sûrement utile, le pronostic est en règle générale sans espoir.

Les névrites lèsent les nerfs périphériques sur un ou plusieurs territoires (polynévrites) et entraînent des difficultés motrices.

Les quadriplagies, les paraplégies, les paralysies localisées résultent d'atteintes centrales (cerveau et cervelet), de lésions de la moelle épinière (sections, compressions) ou des racines nerveuses le long de la colonne vertébrale, de compressions prolongées ou de contusions portant sur le trajet d'un nerf peu protégé. Certaines ont des conséquences typiques sur la tête (paralysie du facial), sur le membre antérieur (paralysie du radial) ou relativement au cornage (paralysie du nerf laryngien).
Leur réparation est toujours lente et souvent imparfaite ou nulle, leurs traitements sont décevants.

 
 
 
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