Pathologies du cheval

 
Maladies parasitaires
       
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Parasites externes

Les MOUCHES

La mouche domestique ne pique pas le cheval mais suce le sang ou les humeurs (pus, sécrétions) répandus sur son corps.
Elle y pond ses œufs dont les larves prolifèrent dans les plaies, rapidement couvertes d'asticots qui favorisent la cicatrisation en éliminant exclusivement les tissus morts. Par contre la mouche peut déposer aussi des habronèmes qui infectent la plaie et la transforme en une plaie d'été extrêmement irritante et dont le traitement sera très long et décevant saut peut-être au moyen du Trichlorfon, du Ronnel ou Ectoral.

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Les taons, piqueurs violents, énervent leurs victimes et sont susceptibles d'être vecteurs d'agents morbides (microbes, virus, leptospires).
 
Les stomoxes ou mouches d'étables sont piqueurs et suceurs de sang. Elles irritent la peau et transmettent éventuellement des microbes (charbon) ou des virus divers (anémie infectieuse, méningo-encéphalite, peste équine ...).
Ils préfèrent les zones claires et ensoleillées et ne pénètrent dans les écuries que quand il pleut. Ils pondent dans le fumier et dans la paille en décomposition imprégnée d'urine. Les insecticides, joints à une élimination du fumier et à un nettoyage convenable des écuries, permettent de maintenir la population de stomoxes à un niveau acceptable.

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Les moustiques et les simulies s'attaquent aux chevaux qu'ils piquent à la face interne des cuisses et à l'intérieur de l'oreille, provoquant une inflammation très vive.

Aux État-Unis, on appelle les simulies les "moucherons des oreilles", car elles se nourrissent de sang prélevé sur la face interne de la conque auriculaire. On les trouve partout, mais surtout le long des cours d'eau où elles se reproduisent. Les adultes parcourent de grandes distances atteignant 150 km, ce qui rend leur contrôle presque impossible.
Ce sont de petits insectes à l'aspect bossu, de 5 mm de long maximum, soit à peu près la paille d'un pépin de pomme.
Les simulies se nourrissent sur la peau fine des oreilles. Des toxines contenues dans leur salive augmentent la perméabilité des capillaires, ce qui facilite le repas de sang. Un suintement et des croûtes sanguinolentes se forment là où les simulies se sont nourries. La douleur provoquée par une violente réaction inflammatoire faire craindre aux chevaux qu'on leur touche la tête. Ce qui, au début, est une réaction instinctive destinée à éviter une douleur, peut devenir une habitude après la guérison des lésions des oreilles.

Réaction allergique
Les piqûres de simulies provoquent une réaction allergique grave chez certains chevaux car des plaques d'hyperkératose en chou-fleur se forment à l'intérieur des oreilles, mais elles s'éliminent facilement quand on les gratte avec le bout du doigt ou une compresse de gaze (si le cheval se laisse toucher la tête). Cette élimination facile les distingue des sarcoïdes souvent observées au niveau des oreilles.
Après élimination des plaques, l'application locale d'une pommade aux corticostéroïdes réduit la gravité de la réaction allergique. On peut faciliter le traitement local quotidien en détournant l'attention du cheval en lui offrant un seau de céréales tandis qu'on applique rapidement la pommade.

Effets sur les oreilles
L'inflammation durable provoquée par les simulies entraîne une décoloration de la peau de l'intérieur des oreilles. Les zones blanches en résultant n'ont qu'une importance esthétique et n'empêchent pas la peau de retrouver un fonctionnement normal.

Traitement
Une détection rapide du problème aide à le régler avant l'apparition de troubles du comportement ou de plaques blanches. Normalement les poils de l'oreille protègent la partie profonde du conduit auditif contre une accumulation de poussières et de débris ou la pénétration de tiques ou d'insectes.
Si le cheval est attaqué par les simulies, la coupe ou le rasage des poils fins de la conque auriculaire favorise la guérison de l'oreille. Avant la coupe, il faut introduire, dans le conduit auditif, un tampon de coton pour empêcher les poils et les débris de tomber au fond car ils pourraient favoriser une infection. Il peut être nécessaire que le vétérinaire tranquillise un cheval craignant qu'on lui touche la tête. Les sédatifs lui font également baisser la tête et permettent un nettoyage soigneux de la peau des oreilles. Après la coupe des poils, il ne faut pas oublier de retirer les tampons de coton.
L'élimination des poils de l'intérieur de l'oreille permet une inspection des croûtes. La peau délicate guérit rapidement lorsqu'il n'y a plus de poils pour retenir les sérosités et les croûtes. Du sang n'étant plus présent pour attirer les simulies vers un festin, il est plus facile de soulager le cheval. On peut alors facilement appliquer localement une pommade anti-inflammatoire aux corticostéroïdes ou un répulsif des insectes sur la peau nue. Les pulvérisations d'insecticides dans les oreilles doivent se faire avec prudence, en veillant à ne pas projeter de produit irritant dans l'œil.
Une fois les poils éliminés, l'application d'une légère couche de pommade à base de vaseline empêche également les simulies d'atteindre la peau pour se nourrir. Il ne faut utiliser que des produits à usage auriculaire ou consulter le vétérinaire. La chaleur du corps fait fondre la pommade et la fait pénétrer plus profondément dans le conduit auditif.

Prévention
Pour prévenir une irritation par les simulies, on applique au cheval un masque protégeant aussi les oreilles. La moustiquaire constituant le masque couver la face et les yeux et s'étend au-dessus de la nuque et des oreilles qui se trouvent ainsi protégées.
Les simulies se nourrissent surtout le jour. Dans les régions fortement infestées, on peut rentrer les chevaux allergiques à l'écurie pendant la journée, mais d'autres insectes comme les culicoïdes y apparaissent au crépuscule.

 

Les piqûres de culicoïdes peuvent provoquer une réaction allergique responsable de l'affection appelée dermatite estivale.
Les culicoïdes
se nourrissent sur la ligne du dessus des chevaux qui peuvent se blesser en cherchant à apaiser le violent prurit en résultant.
Le cheval commence par se gratter la crinière et la queue jusqu'au sang. Les troubles s'aggravent et toutes les parties du corps sont le siège d'un prurit et le cheval se blesse au niveau de l'encolure, du poitrail et du ventre. Rendu fou par le prurit, il s'arrête au-dessus des buissons pour se gratter le ventre et maltraite les poteaux de clôture, les portes d'écurie et les murs des granges.
Ce comportement n'endommage pas seulement son pelage et sa peau en lui donnant un aspect peu soigné mais il devient irritable et abattu et peut devenir agressif vis-à-vis des ses soigneurs et s'il peut encore être monté (selon la gravité des lésions cutanées), ses performances baissent.
Il existe une prédisposition héréditaire à l'allergie aux Culicoïdes qui se manifeste généralement à l'âge de 2-3 ans et qui s'aggrave avec l'âge. L'affection est saisonnière, elle débute à la fin du printemps et dure jusqu'en automne et correspond aux chaleurs et à la saison des mouches. Les Culicoïdes préfèrent les zones humides comme les bords d'étangs et les végétaux humides en décomposition. Il se nourrissent le soir et surtout au crépuscule, su bien que la meilleure méthode de lutte contre les troubles est de rentrer le cheval à l'écurie pour la nuit.
Les moustiquaires empêchent la pénétration des Culicoïdes dans les écuries et les couvertures anti-mouches réduisent au maximum les piqûres. Des applications fréquentes de répulsifs des insectes sont utiles et des pulvérisations à déclenchement périodique automatique tuent les insectes dans les écuries.
À moins de transporter les chevaux dans un environnement différent ne favorisant pas la multiplication des Culicoïdes, il est presque impossible de les protéger totalement. Un traitement par les corticostéroïdes aux doses recommandées par le vétérinaire maintient la réaction allergique à un niveau acceptable. pendant la saison des mouches.

 

Affections ressemblant à la dermatite estivale
Oxyures
On peut confondre au début l'allergie aux Culicoïdes avec l'oxyurose en raison de la tendance du cheval à se gratter la queue. L'allergie aux Culicoïdes s'étend cependant le long de la ligne du dessus du cheval alors que l'oxyurose le pousse à ne se frotter que la queue.
Le vétérinaire peut rechercher les œufs d'oxyure en examinant au microscope un ruban adhésif ayant été appliqué sur la peau des environs de l'anus (Scotch test).

• Larves de gastérophiles
Au cours de leur évolution et de leur migration de l'estomac au rectum et à l'anus, les larves de gastérophiles restent fixées pendant une courte période sur la muqueuse du rectum et elles provoquent également un prurit de la queue.
Si on suspecte une infestation par les oxyures ou les larves de gastérophiles, il suffit d'administrer un vermifuge approprié et de rechercher si le prurit disparaît en une semaine environ.

 

 
Les hématobies
Les choses sont encore compliquées par l'existence d'une autre hypersensibilité, la dermatite ventrale médiane, facilement confondue avec l'allergie aux Culicoïdes. Cette affection n'atteint que le ventre et la peau entourant l'ombilic est croûteuse, ulcérée, dépilée et dépigmentée. Cette allergie est due à la mouche Haematobia qui préfère se nourrir de sang sur une bande étroite de la ligne médiane de l'abdomen. On reconnaît facilement les hématobies à leur position particulière lors des repas de sang, la tête dirigée vers le sol. Les répulsifs et les pommades aux antibiotiques et aux corticostéroïdes combattent l'inflammation et l'infection bactérienne secondaire.
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Les hypodermes pondent leurs œufs sur les membres des chevaux. Les larves qui en sortent sont dégluties, traversent la paroi de l'œsophage, cheminent dans les tissus et vont s'arrêter sous la peau spécialement sur le dos et le garrot, y poursuivent leur développement dans un nodule contenant la larve définitive qui, après 3 mues successives (varon), en sort au printemps suivant. Rapidement après la sortie de la larve, le pertuis qui en est résulté va vite vers la guérison mais doit être surveillé, spécialement s'il siège au garrot.
La maladie cède facilement aux pommades à l'alfachymotrypsine et au paradichlorobenzène.
 

Symptômes des infestations par les mouches

 
Taons Nodules sur l'encolure, le garrot, le dos et les membres
Stomoxes Nodules sur tout le corps
Simulies Suintement, croûtes imprégnées de sang, éventuellement dépigmentation de la peau ou plaques en chou-fleur à l'intérieur de l'oreille
Culicoïdes Prurit commençant au niveau de la crinière et de la queue puis s'étendant à tout le corps
Hématobies Lésions ulcérées et croûteuses, dépilées et dépigmentées entourant l'ombilic
Hypodermes Nodules volumineux avec orifices respiratoires sur le dos
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Les ACARIENS
   

Les agents de la gale sont différents suivant qu'il s'agit de la gale du corps, de celle de la crinière ou de celle du paturon.

Menaçant tous les effectifs qui ne bénéficient pas d'un pansage suffisant, la gale du corps est due à des sarcoptes, arthropodes de 0,05 mm qui creusent des galeries dans l'épaisseur de la peau, se nourrissant de sang et de déchets en provoquant des démangeaisons insupportables qui incitent le malade à se gratter au point d'en perdre le sommeil, de se blesser, d'infecter ses plaies de grattage et de dépérir peu à peu. La gale sarcoptique débute sur la tête, l'encolure et les épaules. La peau perd ses poils, s'épaissit, se plisse, dégage une odeur de souris, se couvre de plaies secondaires. Le diagnostic se base sur le réflexe du rire où l'animal plisse les lèvres quand on gratte son encolure, sur l'aspect de la peau et sur la découverte microscopique des sarcoptes. Elle peut être contagieuse pour l'homme.

La gale des crins est due à des psoroptes, arthropodes un peu plus grands qui exercent les mêmes méfaits au niveau préférentiel de la crinière et de la queue. Elle affecte aussi les plis de la peau, la gorge et même les oreilles. La démangeaison résultant du violent prurit peut provoquer un épaississement de la peau et des blessures des parties atteintes. Heureusement cette affection a pratiquement disparu.

La gale des paturons est due à des chorioptes, arthropodes très fréquents dans les litières mal entretenues et qui s'attaquent aux extrémités des membres, en déterminant des réactions incessantes de piaffer et de grattage ainsi qu'un hérissement des poils parsemés de plaies bientôt infectées. Les parasites sont visibles sous forme de minuscules points noirs, mobiles dans la main qui a recueilli et momentanément réchauffé les produits de grattage du paturon.

La gale démodécique est extrêmement rare. Elle fait apparaître des lésions nodulaires sur la tête, l'encolure et le garrot. Les demodex s'enfoncent profondément dans la peau jusqu'au fond des follicules pileux. Il faut racler la peau très profondément pour les mettre en évidence. Ils peuvent infester la peau de près de 50 % des chevaux sains mais ils ne provoquent généralement pas de troubles, à moins que le sujet ne souffre d'une immunodéficience.

Contagieuses à l'homme, les gales sont facilement combattues en permanence par une bonne hygiène, en cas de besoin par le soufre ou par des pulvérisations de lindane renouvelées par deux fois à 2 semaines d'intervalle.

 
Les acariens de paille font apparaître sur la peau de petites plaques d'œdèmes en surélévation, mais ces éruptions ne s'accompagnent pas de démangeaisons. Les acariens responsables parasitent normalement les larves d'insectes attaquant les céréales et se rencontrent ordinairement dans le foin de luzerne et la paille. Les humains sont également atteints par ces acariens qui provoquent chez eux un violent prurit. Les troubles disparaissent généralement sans traitement dans les trois jours.  
 

Les aoûtats (trombiculose) peuvent poser problème à la fin de l'été et en automne. Ils sont appelés vendangeurs, trombidions, rougets, araignées rouges ou leptes automnal.
Les larves sont histophages : elles enfoncent leur rostre dans le derme de leur hôte, sécrètent une salive protéolytique et ingèrent le contenu liquidien qui s'est formé dans un "lac nécrotico-hémorragique".
Ce type de repas est analogue à celui des tiques, associant histophagie et hématophagie. Les larves prennent une coloration orange franc et se regroupent par dizaines en amas, d'où l 'aspect de "poudre orange" sur la peau de l'animal.
Les chevaux paissant dans des champs ou des bois peuvent présenter des papules et des croûtes sur la face, l'encolure, le thorax et les membres. Les lèvres et la face sont souvent atteintes et présentent des zones croûteuses et dépigmentées. On peut facilement confondre les lésions du bout du nez avec la photosensibilisation (réaction anormale de la peau à la lumière solaire qui provoque une brûlure et une dermatite.). Les parties infestées par les trombicula peuvent démanger ou non.

 

 

Symptômes des infestations par les acariens

 
Gale sarcoptique Prurit commençant sur la tête et l'encolure puis s'étendant à tout le corps
Gale psoroptique Prurit et épaississement de la peau des oreilles et de la gorge
Gale démodécique Nodules sur la tête, l'encolure et le garrot
Gale chorioptique Lésions grasses et craquelées sur la partie inférieure des membres, surtout postérieurs, et l'abdomen
Acariens de la paille Petites papules croûteuses non prurigineuses
Aoûtats Papules croûteuses incolores sur l'encolure, le thorax et les membres
 

Les poux (Hematopinus et Trichodectes) se localisent surtout aux extrémités des membres, postérieurs le plus souvent, ainsi que vers la base de la queue et le long de la crinière. C'est à ces emplacements qu'il convient de les chercher lorsqu'un cheval se gratte, se mordille et piétine sans arrêt en même temps qu'il perd le sommeil et l'appétit, que ses crins s'ébouriffent à la base de la queue et que ses poils disparaissent par usure à la pointe des fesses. Ils ressemblent à des "pellicules qui marchent".

Plutôt que les poux eux-mêmes, on verra leurs œufs ou lentes, collés à la base des poils qui éclosent au bout de 5 semaines. Les lentes sont collées aux poils, blanches et très ovales. Il ne faut pas les confondre avec des œufs de gastérophile qui sont jaunes et collés sur les membres du cheval.
Ce parasitisme est typique en hiver car les lentes prospèrent dans la profondeur de l'épais pelage hivernal. Ils ont une spécificité d'hôte ce qui signifie qu'un pou du cheval n'infeste ni l'homme, ni le chien, ni le chat.

Le traitement fait appel d'une part à une bonne hygiène et à la tonte, d'autre part aux applications de lotions. L'inconvénient c'est que souvent ces produits agissent sur les adultes et non sur les lentes.
Il faut donc continuer le traitement sur plusieurs semaines.
Il faut également traiter le matériel de pansage et de harnachement car le poux peut survivre quelques jours en dehors de son hôte.



Ces petits points blancs sont des Lentes
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Les tiques ou poux des bois (ixodes) s'accrochent à la peau, surtout au ventre, au cours du travail en région broussailleuse et produisent des piqûres avec enflure d'autant plus sévère et tenace que ces parasites restent fixés longtemps et se remplissent du sang qu'ils sucent.

Il ne faut pas tenter de les arracher car la tête (rostre) reste implantée dans la peau et y forme ensuite un petit abcès.
On peut toucher l'insecte avec de l'alcool ou de l'essence ce qui fait normalement lâcher prise au parasite.
Mais le meilleur moyen reste la pince ou le crochet avec lequel on fait tourner l'insecte sur lui-même ce qui libère la tête et permet de prendre la tique entière pour la tuer et l'empêcher de se raccrocher encore à une autre victime.

En dehors de ces petits abcès, les tiques peuvent transmettre la piroplasmose et la maladie de Lime.


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Les onchocerques sont transmis par des insectes piqueurs. Les onchocerques sont des vers très fins vivant dans le ligament cervical, près de la crête de l'encolure. Le ver adulte produit des larves (microfilaires), qui migrent sous la peau jusqu'à la ligne médiane de l'abdomen, la tête et la face ou dans les tissus profonds de l'œil.
Les Culicoïdes servent de vecteurs pour transmettre les onchocerques aux chevaux. L'onchocercose se manifeste par des lésions croûteuses sur la face et le pourtour des yeux, l'encolure, la ligne du dessus et le ventre qui sont dépilés et généralement dépigmentés.
Une légère réaction allergique peut provoquer du prurit au niveau des lésions. La démangeaison en résultant aggrave l'inflammation. L'onchocercose cutanée est fréquente à la saison chaude, la longueur des jours stimulant la production de microfilaires par les parasites adultes et les Culicoïdes transmetteurs abondent.
Le diagnostic se fait par examen microscopique d'échantillons de tissus infestés récoltés par biopsie ou de produit de raclage de peau. La découverte de microfilaires confirme l'onchocercose.

La migration de microfilaires à travers l'œil peut provoquer une fluxion périodique qui se traduit par des crises récurrentes d'uvéite antérieure, c'est-à-dire l'inflammation des tissus oculaires entourant la pupille. Cette uvéite est douloureuse et s'accompagne d'une sensibilité à la lumière vive (photophobie) et de larmoiement. Des ulcères de la cornée peuvent se former par suite du gonflement des structures internes de l'œil.
Heureusement, la fréquence de l'onchocercose a spectaculairement diminué grâce à l'efficacité avec laquelle l'ivermectine tue le parasite. Celle-ci a en effet réduit le réservoir de parasites et il est maintenant rare de voir des chevaux bien entretenus ayant des problèmes d'onchocercose cutanée. Il peut en revanche exister des sujets présentant des lésions oculaires dues à des migrations antérieures de microfilaires.

Onchocercose

 
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 La dermatite à Rhabdditidis donne des lésions de la peau des cuisses et du ventre dues à un ver microscopique : Rhabditidis strongyloïdes. Ces lésions peuvent être confondues avec l'irritation due à l'urine ou au fumier. Cette dermatite rahabdititique est prurigineuse et douloureuse.
L'amélioration de l'hygiène des locaux règle généralement ce problème.
Le diagnostique ne se fait souvent que par biopsie.

 

 
On appelle plaies d'été ou habronémose cutanée les lésions provoquées par les larves migrantes des vers de l'estomac du genre Habronema. Pendant les mois chauds de l'été, lorsque les mouches ordinaires et les stomoxes sont très abondants, leurs larves ingèrent celles d'habronèmes qui sont éliminées avec les excréments du cheval. Les mouches adultes issues de ces larves déposent les larves d'habronèmes là où elles se nourrissent sur le cheval. Si elles sont déposées en des zones autres que le pourtour de la bouche, telles que les muqueuses de l'œil ou du fourreau ou sur des plaies cutanées, ces larves migrent sous la peau en provoquant une réaction allergique intense.
Les lésions en résultant apparaissent comme des zones ulcérées à vif, saignantes, douloureuses et très prurigineuses que le cheval peut mordiller et aggraver. Elles peuvent régresser en hiver mais elles réapparaissent l'année suivante au même endroit et au même moment.
Les plaies d'été ressemblent aux chéloïdes, aux sarcoïdes fibroblastiques et aux épithéliomas pavimenteux, et il faut faire une biopsie pour les distinguer. L'élimination chirurgicale des tissus mortifiés, associée aux anti-inflammatoires non stéroïdiens et aux antibiotiques peut contribuer à réduire la prolifération tissulaire. L'ivermectine est efficace pour tuer les larves d'habronèmes.
 
Le cheval peut être parfois mordu par une créature inhabituelle : la veuve noire.
Le poison de cette araignée provoque rapidement un très volumineux gonflement s'accompagnant d'une douleur intense, de malaise, de fièvre, d'abattement, de perte d'appétit et parfois d'urticaire.Le seul traitement possible consiste en applications froides puis chaudes et en administration d'anti-inflammatoires et d'antibiotiques.
 

Symptômes dus aux autres parasites externes

 
Onchocerques Lésions croûteuses, dépilées et dépigmentées sur la face, le pourtour des yeux, sur l'encolure et la ligne du dessus et sous le ventre.
La migration des microfilaires dans l'œil peut provoquer une fluxion périodique
Strongyloïdes Dermatite prurigineuse et douloureuse des cuisses et du ventre
Poux Prurit intense, "pellicules qui marchent" en particulier sur la crinière et la queue
Tiques Irritation provoquant une agitation de la tête, une démangeaison des oreilles ou un abaissement de celles-ci. Elles se fixent dans les oreilles, autour de la crinière et de la queue, sur le garrot, sur les flancs, dans les aines, sous la gorge et le ventre
Larves d'habronèmes
Plaies d'été
Lésions ulcérées, saignantes et prurigineuses sur les blessures anciennes ou sur la muqueuse de l'œil ou du fourreau
Veuve noire Énorme gonflement douloureux et malaise général avec fièvre et abattement, perte d'appétit et parfois urticaire
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 Les chenilles processionnaires, au moment de leurs migrations du printemps, s'arrêtent en grappes dans les branches d'arbres et laissent tomber au sol des poils et aiguilles irritantes qui causent une vive inflammation.
 
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Les champignons des teignes se propagent par tous les moyens de contagion et causent de véritables épidémies.

La teigne du poulain, due au champignon appelé Microsporum, est beaucoup moins tenace que celle provoquée chez les chevaux d'âge par un autre germe qui, appelé Trichophyton, peut être différencié en laboratoire.
Dans les deux cas l'agent est déposé par le vent ou par contact sur le corps de préférence aux membres, il ronge la base des poils qu'il fait tomber par plaques arrondies, grandes comme une pièce de monnaie, plus ou moins suintante mais sans démangeaisons. En peu de jours les plaques se multiplient, envahissent tout un effectif, puis les spores du champignon quittent le malade, tout se calme et les poils repoussent, souvent d'une couleur différente.

La teigne sévit presque toujours aux époques de chaleur humide. Bien qu'elle disparaisse d'elle-même en 3 semaines et ne nuise guère qu'à l'aspect de la robe, elle mérite d'être traitée : le pansage sera supprimé pour limiter la dissémination du parasite, celui-ci sera aveuglé et détruit par badigeonnage des plaques de dépilation avec de la teinture d'iode ou une pommade telle que l'onguent mercuriel, le matériel de pansage et de harnachement sera désinfecté par 12 heures d'immersion dans l'eau crésylée à 10%, les croûtes détachées des dépilations seront incinérées, après les soins les mains du personnel seront passées à l'alcool dénaturé.

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