En dehors des causes banales d'avortement
(coliques, froid, traumatismes), les grands haras connaissent
souvent des pertes sévères par mortalité
des nouveau-nés immédiatement ou peu après
leur naissance.
Dans le rôle des agents déclenchant des avortements,
nous trouvons les streptocoques, staphylocoques, brucella, escherichia
(colibacilles), shigella, salmonella. Il faut y ajouter, seuls
ou en en associations, les klebsiella qui sont des entérobactéries
encapsulées, donc difficiles à atteindre par les
médicaments classiquement actifs, ainsi que des ultra-virus
dont l'existence ne peut être révélée
que par culture sur cellules et examens longs et difficiles. Sont
à citer parmi ces derniers le virus des affections typhoïdes,
celui de la rhino-pneumonie, celui de l'artérite virale.
On comprend ainsi que les avortements infectieux
peuvent provenir de motifs multiples en tant que complications
dramatiques de circonstances ou de maladies très diverses
et plus ou moins contagieuses, et non en tant qu'expression spécifique
d'une cause unique.
Avant de choisir des reproducteurs mâles ou femelles, il
serait donc utile de soumettre au laboratoire des échantillons
de prélèvement dont l'examen fournirait une garantie
quant à ces maladies et quant au succès et à
la sécurité d'un élevage.
Le
traitement est autant que possible prophylactique : désinfection
soignée, mise des pâturages en quarantaine de trois
mois, incorporation de juments ou d'étalons vaccinés
ou reconnus indemnes.
En dehors de ces prescriptions, les antibiotiques sont utilisables
pour combattre les infections déclarées; encore
faut-il qu'un antibiogramme ait certifié leur efficacité
contre les germes en cause : par exemple la chloromycétine
et les tétracyclines ainsi que la colimycine sont les antibiotiques
les plus actifs contre les klebsiella.
Des sérums et vaccins existent également. Mais contre
les klebsielles, comme en d'autres circonstances, il est plus
certain de faire préparer des auto-vaccins à partir
de souches isolées des juments. |