Pathologies du cheval

 
Maladies de la peau
       
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Affections parasitaires
 
   

Parmi ces affections, chez les jeunes chevaux, on trouve :

- l'hypodermose
Les hypodermes pondent leurs œufs sur les membres des chevaux. Les larves qui en sortent sont dégluties, traversent la paroi de l'œsophage, cheminent dans les tissus et vont s'arrêter sous la peau spécialement sur le dos et le garrot, y poursuivent leur développement dans un nodule contenant la larve définitive qui, après 3 mues successives (varon), en sort au printemps suivant. Rapidement après la sortie de la larve, le pertuis qui en est résulté va vite vers la guérison mais doit être surveillé, spécialement s'il siège au garrot.
La maladie cède facilement aux pommades à l'alfachymotrypsine et au paradichlorobenzène.

 

- phtiriase
Les poux (Hematopinus et Trichodectes) se localisent surtout aux extrémités des membres, postérieurs le plus souvent, ainsi que vers la base de la queue et le long de la crinière. C'est à ces emplacements qu'il convient de les chercher lorsqu'un cheval se gratte, se mordille et piétine sans arrêt en même temps qu'il perd le sommeil et l'appétit, que ses crins s'ébouriffent à la base de la queue et que ses poils disparaissent par usure à la pointe des fesses.

Plutôt que les poux eux-mêmes, on verra leurs œufs ou lentes, collés à la base des poils qui éclosent au bout de 5 semaines.

Le traitement fait appel d'une part à une bonne hygiène et à la tonte, d'autre part aux applications de lotions. L'inconvénient c'est que souvent ces produits agissent sur les adultes et non sur les lentes.
Il faut donc continuer le traitement sur plusieurs semaines.
Il faut également traiter le matériel de pansage et de harnachement car le poux peut survivre quelques jours en dehors de son hôte.

 

- teigne
Les champignons des teignes se propagent par tous les moyens de contagion et causent de véritables épidémies.

La teigne du poulain, due au champignon appelé Microsporum, est beaucoup moins tenace que celle provoquée chez les chevaux d'âge par un autre germe qui, appelé Trichophyton, peut être différencié en laboratoire.
Dans les deux cas l'agent est déposé par le vent ou par contact sur le corps de préférence aux membres, il ronge la base des poils qu'il fait tomber par plaques arrondies, grandes comme une pièce de monnaie, plus ou moins suintante mais sans démangeaisons. En peu de jours les plaques se multiplient, envahissent tout un effectif, puis les spores du champignon quittent le malade, tout se calme et les poils repoussent, souvent d'une couleur différente.

La teigne sévit presque toujours aux époques de chaleur humide. Bien qu'elle disparaisse d'elle-même en 3 semaines et ne nuise guère qu'à l'aspect de la robe, elle mérite d'être traitée : le pansage sera supprimé pour limiter la dissémination du parasite, celui-ci sera aveuglé et détruit par badigeonnage des plaques de dépilation avec de la teinture d'iode ou une pommade telle que l'onguent mercuriel, le matériel de pansage et de harnachement sera désinfecté par 12 heures d'immersion dans l'eau crésylée à 10%, les croûtes détachées des dépilations seront incinérées et, après les soins, les mains du personnel seront passées à l'alcool dénaturé.

 

- gales
Les agents de la gale sont différents suivant qu'il s'agit de la gale du corps, de celle de la crinière ou de celle du paturon.

Menaçant tous les effectifs qui ne bénéficient pas d'un pansage suffisant, la gale du corps est due à des sarcoptes, arthropodes de 0,05 mm qui creusent des galeries dans l'épaisseur de la peau, se nourrissant de sang et de déchets en provoquant des démangeaisons insupportables qui incitent le malade à se gratter au point d'en perdre le sommeil, de se blesser, d'infecter ses plaies de grattage et de dépérir peu à peu. La peau perd ses poils, s'épaissit, se plisse, dégage une odeur de souris, se couvre de plaies secondaires. Le diagnostic se base sur le réflexe du rire où l'animal plisse les lèvres quand on gratte son encolure, sur l'aspect de la peau et sur la découverte microscopique des sarcoptes.

La gale des crins est due à des psoroptes, arthropodes un peu plus grands qui exercent les mêmes méfaits au niveau préférentiel de la crinière et de la queue.

 

La gale des paturons est due à des chorioptes, arthropodes très fréquents dans les litières mal entretenues et qui s'attaquent aux extrémités des membres, en déterminant des réactions incessantes de piaffer et de grattage ainsi qu'un hérissement des poils parsemés de plaies bientôt infectées. Les parasites sont visibles sous forme de minuscules points noirs, mobiles dans la main qui a recueilli et momentanément réchauffé les produits de grattage du paturon.

Contagieuses à l'homme, les gales sont facilement combattues en permanence par une bonne hygiène, en cas de besoin par le soufre ou par des pulvérisations de lindane renouvelées par deux fois à 2 semaines d'intervalle.

 
 
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