Pathologies du cheval

 
Maladies infectieuses
       
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Gourme

La gourme est une infection aiguë des voies respiratoires supérieures et des ganglions qui leur correspondent.
Provoquée par un streptrocoque caractéristique, elle sévit dans le monde entier, peut-être moins souvent que dans le passé, en général chez des sujets de moins de 4 ans.

La gourme typique se manifeste par une fièvre élevée et brusque (40°C) et par un jetage bientôt purulent, accompagnés d'une toux grasse, d'un empâtement de la gorge, d'une déglutition difficile, puis d'abcès de l'auge dont l'ouverture annonce vers le 10e jour le début de la guérison.

 

La gourme se complique parfois de cornage, de troubles cardiaques, de signes respiratoires beaucoup plus graves (bronchopneumonie, pleurésie, etc.) d'éruptions cutanées, d'accidents consécutifs à la localisation du microbe dans un organe interne.
Elle peut ouvrir la voie à d'autres infections d'origine souvent virale.
Elle peut aussi évoluer sous forme foudroyante, mortelle en un ou deux jours, ou sous forme "bâtarde" qui traîne pendant des mois en ôtant toute valeur à quelques-uns des sujets d'un élevage.

La contagion s'opère par les microbes que les éternuements ou le jetage dispersent dans les mangeoires et les abreuvoirs ou sur les murs et le sol ou les fourrages. La prévention consiste à isoler les nouveaux incorporés et les premiers malades, à surveiller la température des autres membres du troupeau, à abreuver au seau individuel, à désinfecter au moins annuellement les locaux.

Le traitement fait appel à la pénicilline et aux autres antibiotiques dont les injections sont poursuivies pendant 10 jours après ouverture des abcès ou cessation de la fièvre.
Les cas graves font l'objet de soins appropriés : sinapismes, compresses chaudes, sulfamidothérapie, ponctions, etc.
La vaccination est conseillée à condition que les sujets soient en bonne santé et âgés de plus de 10 à 12 semaines. Les sérums antigourmeux sont souvent efficaces.

La gourme est l'une de ces affections du jeune âge qu'il vaut mieux subir à une époque où l'animal mène une existence purement végétative avant d'entreprendre une carrière de rentabilité. Elle ne doit pas émouvoir quand elle frappe des sujets sevrés vivant au pré ou des yearlings qui commencent à peine leur entraînement, même si elle envahit tout un effectif et prend une allure apparemment inquiétante (elle faisait jadis partie des événements classiques et annuels dans les Établissements de Remonte des armées à cheval).
Une bonne hygiène suffit pour guérir les malades qui, s'étant immunisés, résisteront à des infections ultérieures plus facilement que s'ils n'avaient jamais été atteints par la gourme. Une surveillance assidue permet de dispenser les soins voulus aux sujets souffrant de complications graves au niveau des ganglions ou de l'appareil respiratoire. La mortalité est faible.


 
 
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