On désigne sous le nom d'hygroma
des poches remplies de sérosités, situées
sous la peau ou dans des zones bien précises, provoquées
par des contusions répétées et identiques
aux ampoules des mains des travailleurs inexpérimentés.
Les hygromas se différencient des hématomes
parce qu'ils se constituent lentement et ne résultent pas
d'hémorragies.
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Récemment formée, la poche contient
un liquide clair (hygromas séreux).
Les hygromas s'infectent assez souvent ensuite pour devenir suppurés
et analogues à des abcès.
Plus tard encore, si les contusions ou les frottements s'éternisent,
ils s'indurent et aboutissent à une véritable tumeur
fibreuse dure et indolore, compacte ou remplie de cavités
(hygromas kystiques).
Les localisations sont les suivantes :
- hygroma du coude (éponge) par choc
de l'éponge du fer (arrière du fer) contre l'olécrâne
au cours du coucher ;
- hygroma du genou (face antérieure ou interne), très
résistant aux traitements ;
- hygroma du boulet (face antérieure ou interne) ;
- hygroma de la pointe du jarret (capelet) provoqué par
les chocs contre les parois du box. |
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Préventivement, on les empêche par
suppression des causes. Suivant les cas, fer à éponge
tronquée, installation de balles de paille pressée
le long des murs, protection par guêtres, genouillères,
bandes, etc.
Les hygromas récents sont traités
par ponction, aspiration du contenu et injection d'un corticoïde
dans la cavité ainsi vidée, aussitôt après
pansement compressif (au crêpe Velpeau) pendant une semaine.
Les formes suppurées doivent être
ouvertes si les topiques (pommades
mercurielle, pommade iodo-iodurée, topique Weber) ne suffisent
pas à les réduire.
Les formes fibreuses réclament l'ablation
chirurgicale. |
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