A |
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Abcès
de fixation |
Production en région choisie (en général le poitrail) d'un abcès par injection sous la peau ou dans les muscles, d'un liquide irritant (essence de térébenthine, solution saturée de sel marin).
Evolution d'une collection purulente, par appel de globules blancs venant au secours des moyens de défense contre la ou les lésions en cause.
Ponction de cet abcès lorsqu'il est tout à fait "mûr".
Thérapeutique d'exception chez les pur-sang à cause des délabrements occasionnés et de la longueur de la cicatrisation. |
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Actinothérapie |
Traitement par des agents physiques émettant des rayons ultra-violets ou infra-rouges dirigés localement ou sur tout le corps.
Les ultra-violets agissent en tonifiant les muscles, contre les insuffisances ou les troubles de l'ossification et aussi pour l'enrichissement en vitamine D d'aliments ou produits divers en vue de traitements spécifiques.
Les infra-rouges, défatigants, chauffant et pénétrants, sont utiles contre les contractures, ostéopathies, raideurs articulaires, douleurs vertébrales.
Ils sèchent efficacement les chevaux en sudation après le travail.
Un box muni d'une lampe à infra-rouges est souhaitable dans toute écurie de chevaux de sport.
La distance lampe-corps du sujet doit être d'environ 1 mètre ; la durée de l'irradiation est de 10 minutes aux premières séances puis progressivement portée à 20 minutes.
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Lampes à infra-rouges |
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Acupuncture |
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Méthode de traitement importée d'Extrême -Orient, agissant sur le système nerveux sympathique par action réflexe contre les douleurs, contractures, certaines parésies ou paralysies.
La technique consiste à enfoncer des aiguilles en des zones du corps parfaitement définies.
Pour en savoir plus, cliquez ici. |
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Adhésifs |
Matériels de la catégorie des objets de pansements, constitués par des bandes ou gazes enduites de compositions leur donnant la propriété de s'appliquer sur une région du corps et d'y adhérer en l'abritant.
Leur nombre assez grand de même que leurs qualités, permettent de satisfaire à toutes les nécessités.
Le chatterton des électriciens est un type de ces adhésifs, également désignés sous les noms de sparadrap, leucoplaste, optiplaste, élastoplaste, etc. |
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Administration
des médicaments |
Le choix de la voie d'administration dépend de la docilité du sujet, des indications médicamenteuses, de la nature des corps utilisés et de leur tolérance ou non par tel ou tel tissu, afin d'éviter des œdèmes réactionnels volumineux.
• Applications directes sur la peau ou les muqueuses, sur l'œil, dans les naseaux, sur une plaie, dans une fistule etc. par attouchements au pinceau ou avec du coton, quelquefois en frictions plus ou moins énergiques et prolongées.
• Voie buccales pour certaines drogues mélangées à l'avoine ou à du son mouillé, enrobées dans du miel ou dissoutes dans un liquide quelconque (eau, huile) et administrées à la "bouteille", à la seringue, ou avec la sonde naso-œsophagienne en prenant les précautions indispensables.
L'administration à la bouteille semble être simple mais offre de très grands dangers si le liquide déversé se répand dans les voies respiratoires (pneumonie par corps étranger, toujours mortelle). Il faut donc y procéder avec beaucoup de précaution et se tenir prêt à interrompre l'opération au moindre signe de toux de la part du malade ainsi traité.
• Voie rectale en suppositoires ou lavements. Pour ces derniers, adopter de préférence la poire en caoutchouc munie d'une canule en ébonite, ou le "bock-douche".
L'administration des solutions doit être conduite lentement, avec faible pression, sous peine de faire rejeter rapidement la médication par le malade sans qu'il puisse en bénéficier.
• Voie vaginale et utérine par ovules ou bougies ou en lavages antiseptiques.
• Injections portant le médicament dans une zone déterminée, pour une action purement locale ou dans le but de la faire passer dans la circulation générale et d'en obtenir un effet étendu à tout l'organisme.
C'est la technique idéale d'administration certaine de la dose prescrite. Elle nécessite l'emploi d'une seringue du type "Pravaz" et d'aiguilles spéciales dites "hypodermiques". Toutes précautions d'asepsie sont obligatoires et sont aujourd'hui facilitées par l'emploi de seringues "à jeter".
La voie d'injection varie selon qu'on désire que le médicament agisse plus ou moins vite et plus ou moins longtemps : sa dispersion dans l'organisme est immédiate avec la voie intra-veineuse, plus lente avec l'injection intra-musculaire (on peut encore la ralentir en additionnant au médicament une substance-retard qui freine son absorption) et avec la voie sous-cutanée.
— Injections sous-cutanées (ou hypodermiques) - Choisir une zone où la peau est lâche et souple, de préférence le poitrail pour les chevaux de selle, en évitant ainsi des réactions toujours possibles qui gêneraient le passage des rênes; on adopte très généralement l'une des faces de l'encolure à égale distance du bord supérieur, du bord inférieur et des extrémités (milieu de l'encolure).
— Injections intra-dermique - Dans l'épaisseur de la paupière ou de la peau un peu au-dessous de l'implantation des crins de la crinière ou en arrière des épaules ou à la base externe de la queue.
Utilisées par le vétérinaire lui-même pour des injections diagnostiques (tuberculine, malléine) ou certaines vaccinations (charbon).
— Injections intra-musculaires - En pleines masses musculaires, aux faces latérales de l'encolure, au poitrail. Délicates aux autres endroits où l'on doit éviter les vaisseaux ou les cordons nerveux.
Indispensables pour la résorption de certaines solutions.
— Injections intra-veineuses - Nécesssaires pour l'administration de solutions mal tolérées sous la peau ; également utiles pour agir vite. Choisir la jugulaire; en cas d'impossibilité, s'adresser à toutes autres veines, celle de l'éperon de préférence.
Sans être absolument difficiles, ces injections réclament des précautions rigoureuses : asepsie (des mains, du matériel et des solutions, de la région choisie), ponction franche du vaisseau, aucune pénétration d'air, lenteur suffisante et, pour les liquides irritants, "barbotage" du sang dans la seringue pour obtenir un bon mélange sous peine de réaction de la paroi veineuse.
L'injection intra-veineuse de certains produits (arsénobenzol, sels de calcium), peut, si toutes les précautions ne sont pas prises, provoquer une syncope mortelle.
Sauf extrême urgence, il est par conséquent sage de confier ces injections au vétérinaire. |
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— Injections intra-artérielles - Peu utilisées sinon dans des circonstances rares et très spéciales (imprégnation médicamenteuse d'un territoire déterminé).
Uniquement du domaine du vétérinaire.
— Injections intra-rachidiennes - Dans le canal médullaire sous les méninges (sous-arachnoïdiennes) ou en dehors d'elles (épidurales ou péridurales).
Méthode délicate, réservée au vétérinaire.
— Injections intra-mammaires - Instillations dans les canaux galactogènes, surtout lors de mammite.
— Injections intra-articulaire - Poussées à la seringue dans une articulation en vue d'un diagnostic (scurocaïne), d'un traitement (scurocaïne également, corticoïdes) ou d'un prélèvement aux fins d'analyse de la synovie. |
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Aérosol |
Très fin brouillard formant des particules stables capables de pénétrer au contact des éléments anatomiques les plus profonds tels que les alvéoles pulmonaires, l'utérus, les bas-fonds purulents.
Obtenu à partir de solutions antiseptiques, son action dépasse en étendue et en efficacité tout ce que pouvaient donner autrefois les irrigations ou les fumigations.
Les aérosols actuels sont présentés sous forme de bombes contenant le corps actif mélangé à un gaz propulseur; la pulvérisation automatique, par ouverture d'un simple clapet, devient une véritable atomisation sous pression. Tous les médicaments peuvent être ainsi véhiculés. |
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Allopathie |
Procédé de traitement le plus habituel des maladies par des substances s'attaquant aux symptômes pour les supprimer (contraire de l'homéopathie). |
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Ampoules |
Récipients en verre neutre contenant des solutions de drogues à employer par voie bucale ou par injections. Le solvant est l'eau distillée ou bidistillée ou l'huile. Les inscriptions sont imprimées sur le verre et non sur l'étiquette.
Vérifier avant usage si le produit est buvable ou injectable, et dans ce cas par quelle voie. |
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Anesthésiques |
Ces corps sont nombreux à l'heure actuelle, qu'il s'agisse d'anesthésie locale ou d'anesthésie générale.
L'anesthésie locale assure l'insensibilisation d'un territoire soit à la seringue soit par application ou pulvérisation sur la zone douloureuse et pour des durées variables. Elle est utile pour calmer la douleur provoquée par certaines lésions aiguës ou chroniques ou pour préciser certains diagnostics.
L'anesthésie générale réalise la narcose par inhalation, par voie veineuse ou par voies sous-cutanée et musculaire; le plus grand choix existe pour obtenir un sommeil rapide ou prolongé, en pleine sécurité d'emploi et d'action. Avant une anesthésie générale, le malade doit être examiné (respiration, circulation) et préparé (diète d'au moins 24 heures, rasage du champ opératoire, déferrer, etc.). Pendant l'anesthésie, il doit pouvoir respirer sans aucune gêne extérieure ou intérieure (tubage trachéal). Après l'anesthésie, il doit être surveillé et installé de telle manière que son réveil, souvent tumultueux, se passe sans accident. |
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Anthelminthiques
Vermifuges |
Subtances médicamenteuses visant à lutter contre les vers parasitant le tube digestif. |
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Antibiotiques |
Étymologiquement, ce mot se rapporte à tous les corps doués de propriétés nuisibles à la vie des microbes.
Bien que les "antiseptiques" puissent appartenir aussi à ce groupe, on réserve l'appellation d' "antibiotiques" aux substances naturelles, dérivées des cultures de certains champignons ou synthétiquement préparées, qui s'opposent à la pullulation microbienne, l'empêchant ou la détruisant.
Depuis la découverte de la pénicilline aux cours de la 2e guerre mondiale, nombreux sont les autres antibiotiques que l'on a reconnus et fabriqués, soit bactéricides c'est-à-dire détruisant plus ou moins immédiatement divers microbes, soit bactériostatiques c'est-à-dire suspendant la division bactérienne en entraînant le vieillissement et la mort des bactéries. Ces dernières pouvant devenir résistantes à tel ou tel antibiotique, la Recherche s'ingénie à augmenter sans cesse la variété des antibiotiques afin de conserver les possibilités thérapeutiques de ces agents.
Il est d'usage maintenant, en présence du malade à traiter, d'effectuer d'abord un "antibiogramme" qui consiste à faire un prélèvement dans le foyer malade (pus, sang...), sans souillure extérieure, et de le mettre en culture sur milieux appropriés en même temps qu'on fait agir sur ces milieux divers antibiotiques pour apprécier leur action spécifique; celui ou ceux qui freinent ou empêchent la réussite de la culture est ou sont à choisir pour le traitement à mettre en œuvre. |
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Anti-inflammatoires |
Antiphlogistiques. Préparations destinées à calmer l'inflammation d'une région malade et douloureuse ou à "mûrir" un abcès. La chaleur locale sous une forme quelconque, les cataplasmes, diverses compositions pharmaceutiques (antiphlogistine) remplissent ces conditions. De même les corticoïdes et la phénylbutazone.
Depuis 1970 environ s'y sont ajoutés les enzymes protéolyques (alphachymotrypsine entre autres) qui, grâce à leurs propriétés naturelles, hâtent la disparition des œdèmes ou des hématomes par exemple, ou améliorent localement la circulation du sang et de la lymphe. |
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Antiseptiques |
Produits chimiques en solutions, poudres, mélanges, qui stérilisent les tissus déjà infectés.
Certaines de ces substances sont irritantes ou même nuisibles au contact des cellules et sont donc à rejeter.
Des moyens physiques peuvent également être choisis pour détruire les germes microbiens : rayons ultra-violets, lumière solaire, rayons X, radium, etc. |
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Aseptiques
(moyens) |
Méthodes s'opposant aux souillures microbiennes des tissus ou organes sur lesquels la chirurgie doit intervenir (voir stérilisation). |
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Astringents |
Médicaments qui resserrent les tissus, combattent les diarrhées, la sudation, les plaies bourgeonnantes (tanin, solution de sous-acétate de plomb ou eau blanche, alun, sulfate de cuivre).
Le mélange astringent suivant est utile
pour traiter les molettes, les lésions tendineuses légères. |
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La liqueur de Villate est précieuse
pour le traitement des inflammations de la fourchette : |
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Dissoudre d'abord les sulfates dans le vinaigre puis ajouter l'extrait de saturne. |
Vinaigre blanc |
1 litre |
Sulfate de cuivre |
15 g |
Alun calciné pulvérisé |
60 g |
Sulfate de zinc |
15 g |
Sous-acétate de plomb liquide |
120 g |
Extrait de saturne (ou sous-acétate de plomb) |
30 g |
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Vinaigre blanc |
200 g |
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B |
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Bains
et
hydrothérapie |
Les bains sont donnés dans des liquides usuels (eau, eau de son, eau d'amidon) ou dans des solutions médicamenteuses.
Froids ou chauds, locaux ou généraux (rares pour le cheval en dehors des bains de rivière ou de piscine en été ou pour exercice de natation).
Bains écossais, chauds au début pendant 5 minutes environ, puis brusquement froids pendant 2 minutes et ainsi de suite.
Balnéation d'air chaud : thermothérapie par douche d'air chaud avec un appareil muni d'un ventilateur.
Bains d'eau de mer : favorables à la belle saison, à la condition d'enduire les paturons de vaseline pour éviter l'action irritante du sel.
Bain de boue : à l'exemple de l'homme, le cheval peut bénificier des boues radio-actives sur des régions enflammées du corps.
Toutes ces méthodes sont utiles pour leur effet anti-inflammatoire contre les efforts de tendons, entorses, molettes, vessigons, contusions, douleurs diverses. |
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Matériels très variés : bandes en coton, tissu élastique, feutre, crèpe, gaze, tarlatane, bandes plâtrées de toutes longueurs et largeurs, adhésifs, etc.
Les bandages amovibles sont enlevés aisément pour vérification des zones recouvertes.
Les bandages inamovibles, plâtrées ou silicatés, sont laissées en place pendant des durées variables pour immobiliser une région opérée ou une fracture. Ils ne sont pas toujours facile à conserver en place du fait des mouvements et de l'indocilité de certains chevaux ; on les complète pour plus d'efficacité et s'il en est besoin, par des procédés supplémentaires (collier à chapelet, bâton de surfaix, genouillères, entravons, armatures métalliques, attelles...).
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Baumes
(balsamiques)
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Substances résineuses naturelles, aromatiques, à effet adoucissant au contact des tissus enflammés : baume de Fioraventi, B. Opodeldoch, B. tranquille, décontractyl-baume et autres. |
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Bol |
Préparation pharmaceutique de forme globuleuse, mi-dure mi-molle, pour administrer des produits insolubles, surtout des poudres qu'on mélange à de la mélasse ou du miel.
Le bol prêt à l'emploi est placé à l'extrémité d'une baguette et déposé au fond de la bouche.
Ce procédé est peu recommandable, des blessures de l'arrière-bouche ou même des paralysies du voile du palais étant parfois constatés. Mieux vaut employer les électuaires. |
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Bougies |
Cylindriques ou ovulaires, les bougies sont préparées en mélangeant le corps actif à du beurre de cacao, comme pour obtenir des "suppositoires".
A placer dans les cavités du corps telles que le vagin, l'utérus, les trayons, les fistules. |
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Breuvages |
Préparations liquides pour administration buccale à la bouteille (modèle "Champagne", solide et à goulot progressivement allongé) ou avec une seringue introduite dans l'une des commissures des lèvres maintenues fermées, ou encore avec une sonde engagée jusque dans l'estomac par voie naso-œsophagienne.
L'administration à la bouteille semble être simple mais offre de très grands dangers si le liquide déversé se répand dans les voies respiratoires (pneumonie par corps étranger, toujours mortelle). Il faut donc y procéder avec beaucoup de précaution et se tenir prêt à interrompre l'opération au moindre signe de toux de la part du malade ainsi traité. |
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C |
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Calmants |
Médicaments adoucissants des inflammations locales ou des symptômes généraux de douleur, d'agitation, de convulsions, ou pour réduire les défenses d'un sujet difficile.
Leur appellation actuelle de tranquillisants ou relaxants s'applique aux drogues apaisant le nervosisme ou préparant à l'anesthésie générale. |
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Capsules |
Petits récipients mous en matière plastique, renfermant des liquides ou des poudres dont il faut masquer l'odeur et la saveur au moment de l'administration buccale.
Elles sont mises dans le fond de la bouche, à la main, langue tirée en dehors.
Après déglutition, les sucs digestifs dissoudront l'enveloppe et libèreront sur place le principe actif.
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Carpule |
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Préparation pharmaceutique contenant une très petite dose d'un médicament à injecter en intra-dermique dans un but de réparation mésothérapique. |
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Cataplasmes |
Pour l'usage externe, à base de farine de graines de lin ou de son, d'amidon, de fécule de pomme de terre, délayés dans l'eau chaude, placés entre deux lames de gaze et appliqués directement, le plus chaud possible, sur la partie à décongestionner ou sur un abcès à faire mûrir.
Le cataplasme sinapisé est à base de farine de lin et de farine de moutarde.
La classique "antiphlogistine" est un cataplasme à base de glycérine incorporée dans du kaolin et aromatisée. |
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Cautérisation |
La cautérisation procède par application de corps très chauds (cautère chauffé au rouge foncé dans un feu de charbon de bois, cautère électrique ou à l'éther) ou de corps très froids (cryocautère, neige carbonique).
Elle vise à traiter des lésions rebelles à tout autre médication, en particulier dans le cas des "feux" mis à une tendinite.
Elle sert également à ponctionner un abcès mûr, à réveiller une plaie atone ou une cicatrisation paresseuse, à détruire des lésions de mauvaise nature. |
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Collodion |
Solution de coton-poudre dans un mélange d'alcool ou d'éther. Très utile pour oblitérer une plaie, maintenir en place un pansement de coton ou de gaze.
Sèche rapidement avec une bonne adhérence.
Ne pas manipuler près d'une flamme.
Souvent remplacé par les adhésifs. |
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Collutoires |
Médicaments destinés à la bouche et à l'arrière-bouche (pharynx, larynx, amygdales) ; contiennent souvent de la glycérine.
Employés à l'aide d'un tampon de coton monté sur une baguette de bois.
Les électuaires produisent plus complètement le même résultat, le badigeonnage total de la muqueuse étant automatiquement effectué par des mouvements de la langue. |
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Collyres |
Préparations administrées en gouttes sur l'œil pour combattre ses lésions : anesthésiques, antiseptiques, antibiotiques, anti-inflammatoires, mydriatiques pour dilater la pupille ou myotiques pour la rétrécir.
Pour l'usage, déposer dans l'angle de l'œil une ou deux gouttes de collyre puis fermer les paupières et les mouvoir par va-et-vient, avec les doigts, pour répandre la solution. |
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Compresses |
Petits morceaux de gaze ou blocs de coton hydrophile pour l'application sur une zone douloureuse ou enflammée ou pour tarir le sang, le pus, les écoulements divers. |
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Comprimés |
Forme pharmaceutique obtenue par agglomération de corps actifs mélangés à un support (gomme adragante, dextrine).
On les donne au cheval écrasés dans du miel ou mélangés à l'avoine. |
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Corticoïdes, cortisone |
Les glandes surrénales sont constituées de deux parties, portion centrale ou médullaire et portion superficielle ou corticale.
La partie médullaire sécrète l'adrénaline qui permet, dans un but thérapeutique ou pour tarir une hémorragie, d'obtenir une vaso-constriction ou rétrécissement du calibre des vaisseaux sanguins.
La partie corticale élabore différentes hormones dites cortico-stéroïdes, parmi lesquelles la cortisone qu'on utilise par voie locale ou générale contre la douleur et l'inflammation ; elle réduit la tuméfaction, convertit les lipides et les protides en glucides immédiatement disponibles, paralyse la vitamine D en entravant de ce fait le développement des exostoses.
Malgré ces avantages, les corticoïdes doivent être utilisés avec beaucoup de prudence car "s'ils stoppent la poussée inflammatoire, c'est-à-dire suppriment la boiterie en permettant de réutiliser rapidement le cheval... ils ne combattent pas le phénomène dégénératif, ils bloquent les phénomènes de circulation et ils accentuent la marche de la dégénérescence des cartilages" (Coulon). |
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Cotons |
Existent en plusieurs variétés et qualités :
- Hydrophile : absorbant, pour recueillir les liquides émis par une plaie ou s'imprégner des solutions destinés à agir comme pansements humides sur un foyer malade. Actuellement rarement employés car il laisse de fines fibres dans la plaie, pour cette raison on lui préfère la gaze.
- Cardé : ne s'imbibe pas de liquide et n'absorbe aucune humidité. Sert à faire des pansements secs et restant secs pour obtenir de la chaleur locale ou pour renforcer ou abriter un pansement hydrophile humide avec interposition d'un tissu isolant.
-Médicamenteux : les fibres sont chargées de substances chimiques : coton iodé, iodoformé, entre autre.
- Ouate de cellulose : peut remplacer les cotons vrais mais manque de solidité et est à rejeter pour les pansements humides. Produit de disette.
- Ouate de tourbe : substance végétale très précieuse pour les pansements du sabot et du pied. |
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Crayons |
Analogues aux bougies mais de plus petits calibres, à placer dans les fistules ou à introduire dans les canaux anatomiques étroits.
Servent également pour attoucher des parties de mauvaise nature (bourgeons charnus, verrues) si leur composition, au lieu d'être antiseptique, est cautérisante ou escarrotique (crayons d'azotate d'argent, de chlorure de zinc). |
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Cryothérapie |
Thérapeutique par le froid (inverse de la thermothérapie). Voir "cautérisation". |
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Curiethérapie,
radiothérapie
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Traitements locaux ou généraux, par radium et corps radio-actifs pour la curiethérapie, par rayons X pour la radiothérapie. |
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D |
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Décoction |
Préparation obtenue en faisant bouillir des substances médicamenteuses dans l'eau, pour les administrer en boissons ou en applications locales (différence avec les infusions). |
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Désinfection |
Une désinfection complète consiste à :
- incinérer les litières, fumiers, restes de fourrages ayant eu contact avec les contagieux ;
- nettoyer aussi parfaitement que possible du sol et des murs après enlèvement des litières et gratter tous les interstices. Le jet d'eau sous pression constitue un excellent procédé, suivi de lavages à la solution bouillante de crésil-carbonate de soude (cristaux du commerce) à 10 %, de crésyl (à 3 %), de sulfate de fer (à 4 %) ou à l'eau javellisée.;
- passer à la flamme (lampe à souder) les locaux et le matériel incombustibe ;
- après séchage, enduire le sol et les murs d'eau de chaux crésylée ;
- nettoyer les abreuvoirs, les baquets, les seaux, les auges, brossés à grandes eaux, inutilisés pendant quelques jours ;
- savonner les harnais et instruments de pansage à la brosse dure et rincés à l'eau crésylée ;
- désinfecter les voitures, les vans, les wagons...
- détruire par une méthode quelconque les rongeurs, vecteurs d'agents pathogènes ou de virus et propageant parfois la contagion ;
- soumettre éventuellement les soigneurs à une surveillance médicale particulière et aux soins correspondant à chaque cas. |
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Détersion |
Action de substances qui avivent les plaies torpides en favorisant leur cicatrisation.
Terme couramment employé à la place du mot "lavage ou nettoyage" : on déterge une plaie avec une solution antiseptique.
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Diathermie |
Traitement par les courants électriques de haute fréquence, faisant pénétrer dans l'organisme une énergie qui se transforme en chaleur. Dans certains cas, cette méthode permet l'électro-section des tissus ou leur électro-coagulation.
Les appareils utilisés pour réaliser ces électro-coagulations sont des "bistouris électriques", permettant de couper ou d'ouvrir des vaisseaux peu importants sans causer l'hémorragie, ou de les oblitérer s'ils saignent.
On emploie aussi le diapulse, appareil qui émet des flashes électro-magnétiques de haute fréquence d'une puissance de 1 kilowatt ; traversant tous les isolants, leur énergie peut pénétrer en profondeur sans provoquer d'échauffement ou de chatouillement. A raison d'une ou plusieurs séances de 40 minutes environ, il agit contre l'infection, le rhumastisme, l'œdème et s'avère particulièrement efficace pour hâter la guérison des lésions traumatiques et tendineuses.
On applique égalment la cavitation ou traitement par générateur de basse fréquence ultrasonore (300 watts) qui assure un puissant massage et fait pénétrer dans l'organisme des boues marines riches en fer et en magnésium. |
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Diurétiques |
Médicaments provoquant une abondante élimination d'urine, par action sur le parenchyme rénal.
Ils sont nombreux et certains sont très irritants pour l'appareil urinaire. Le meilleur pour les chevaux est le bicarbonate de soude (une cuillerée à soupe par seau d'eau). |
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Douches |
Aspersion d'eau froide ou chaude, en pluie ou en jet, destinée à lutter contre une inflammation ou à débarrasser une plaie fortement souillée, avant d'entreprendre son traitement définitif. |
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Dragées |
Préparations pharmaceutiques composées d'une partie externe solide contenant le produit actif, de consistance molle.
A donner écrasées dans du miel. |
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Drainage |
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Manœuvre destinée à faciliter l'assèchement d'un abcès, d'une cavité, d'une plaie profonde. Il consiste à y allonger un tube éventuellement perforé en gomme ou en matière plastique, sous une suture en ligne et s'il le faut ancré à la peau grâce à une épingle. |
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E |
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Electrothérapie |
Utilisation des courants de haute fréquence (diathermie) ou du courant continu (ionisation) pour déposer des médicaments en zones utiles, ou le courant faradique pour agir sur les muscles et les nerfs dans les cas de paralysie opiniâtre. |
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Préparation molle, obtenue en associant le produit à de la mélasse ou à du miel et à une poudre destinée à donner la consistance voulue.
Administrée par la bouche au moyen d'une spatule de bois ou métallique, avec laquelle on enduit la langue et la face interne des joues.
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Embrocation |
Solution plus ou moins liquide, appliquée localement pour provoquer une irritation calculée en même temps qu'un effet anesthésique ou médicamenteux ; destinée à activer localement la circulation dans les cas d'effort, d'entorse, de distension musculaire. |
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Emollients |
Médicaments adoucissants qui relâchent les tissus enflammés, les tendons douloureux (cataplasmes, onctions mercurielles, graines de lin, décoction de racine de guimauve) ou adoucissant les muqueuses intestinales irritées. |
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Euthanasie |
Il arrive qu'on soit contraint de sacrifier volontairement un cheval (euthanasie) : ou bien il s'agit d'un accident dramatique et sans issue (fracture ouverte, éventration), ou bien il s'agit d'une plaie ou d'une maladie sans espoir de guérison (morve, lymphangite épizootique), ou bien encore il s'agit d'un vieux serviteur auquel les invalidités inhérentes à l'âge rendraient en réalité insupportable une mise au pré définitive.
En dehors des méthodes propres à l'abattoir et à l'équarrissage, il faut savoir que le cheval peut être correctement mis à mort de la manière suivante : par les soins du vétérinaire qui administre souvent une injection intraveineuse de tranquillisant suivie d'une surdose de barbiturique. Ce mode d'euthanasie est très rapide et indolore, et émotionnellement moins éprouvant pour le propriétaire que les autres méthodes ; par les soins du propriétaire ou de son représentant, coup de pistolet non pas contre le front (danger de ricochets) mais au fond du pavillon de l'oreille en visant le centre du crâne, ou injection d'un toxique promptement mortel (moyen prévu par les Compagnies d'aviation transportant des chevaux dont l'affolement mettrait en péril l'appareil en cours de vol). |
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Excitants |
Agents augmentant l'activité musculaire, nerveuse ou les deux.
Ne sont utilisés que prudemment pour ne pas dépasser la dose et le but cherché : alcool, kola, noix vomique... ou se rendre coupable de dopage. |
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Exsanguino-
transfusion |
Remplacement total du sang d'un malade par transfusion massive opérée en même temps que la soustraction d'une quantité de sang équivalente.
Essentielle dans le cas de l'ictère hémolytique du nouveau-né, possible dans ceux d'intoxication ou de septicémie.
Exécutée en utilisant soit une seule soit deux veines du cheval. |
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Extraits
médicamenteux |
Ils résultent de l'évaporation de solutions de végétaux dans l'eau, l'alcool, l'éther.
Ils donnent suivant le degré de réduction, des extraits liquides ou mous à partir desquels on prépare des potions, des électuaires, des teintures... |
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F |
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Ferments
lactiques |
Préparations commerciales à base de bacille lactique produisant dans l'intestin de l'acide lactique, acidifiant le milieu digestif et modifiant heureusement la flore bactérienne.
Employés en poudre, liquide, pâte, lait caillé fermenté (yaourt) contre la diarrhée, les entérites.
Ils doivent compléter tous les traitements internes par antibiotiques pour maintenir une flore microbienne suffisante dans l'intestin ou la reconstruire. |
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Feux
liquides |
Vésicants ou "blisters" ; topiques pour provoquer une inflammation active des zones sur lesquelles ils sont appliqués par badigeonnage au pinceau ou par friction à des degrés proportionnels à l'effet désiré. Indications identiques à celle des vésicants.
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Fondants |
Médicaments destinés à obtenir la résolution d'un engorgement inflammatoire récent ou ancien.
Ils se présentent sous forme de préparations mercurielles (onguent mercuriel) ou iodées (pommade iodo-iodurée, pommade à l'iodure de plomb) employées sous enveloppements ouatés secs. |
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Frictions |
Avec ou sans gant de crins ou brosse : c'est un étalement d'un médicament sur la peau, immédiatement suivi de frottements en va-et-vient de la main pour le faire pénétrer et agir à titre d'anesthésique, d'anti-inflammatoire ou de stimulant.
Il existe de nombreuses formules : huile camphrée, mélange d'essence de térébenthine (200g), huile d'arachide (200g), ammoniaque (30g), etc. |
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Fumigations |
Vapeurs obtenues en versant un corps actif dans l'eau bouillante, ou fumées émises par le médicament disposé sur une plaque métallique chauffée.
Elles sont directement aspirées dans une cavité organique, le nez, les voies respiratoires profondes.
Elles sont remplacées avantageusement par les aérosols. |
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G |
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Goutte
à goutte |
Administration très lente de solutions médicamenteuses par voie veineuse pendant plusieurs heures, parfois de façon constante jour et nuit, chez de très grands malades, intoxiqués, brûlés, dont l'hydratation doit être à tout prix reconstitué. |
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Granules |
Petites pilules contenant des corps très actifs, surtout des alcaloïdes (digitaline, strophantine) ou des médicaments homéopathiques.
Difficiles à administrer par voie buccale en raison de leur très faible volume, il faut les incorporer dans du miel.
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H |
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Héliothérapie |
Cure solaire ; puissante aide thérapeutique des convalescences.
Cicatrisant des plaies atones. |
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Homéopathie |
Méthode de traitement par des remèdes à doses très réduites qui seraient susceptibles à doses plus fortes de produire des effets identiques à ceux qu'on désir guérir ; c'est le contraire de l'allopathie.
Efficace contre les affections de la gorge, les verrues du jeune âge et la fourbure ; avec l'Arnica en compresses chaudes contre les courbatures consécutives aux grands accidents, avec différents composés calciques pour fixer le calcium en cas de troubles osseux. |
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Hormonothérapie,
endocrinothérapie
opothérapie |
Les hormones sont les produits ds glandes à sécrétion interne et elles assurent la régulation de la plupart des fonctions de l'organisme, croissance et physiologie génitale entre autres.
Les perturbations de leurs rôles sont justiciables d'extraits de ces glandes ou de corps synthétiques analogues dont les doses infinitésimales sont conventionnellement calculées en unités internationales (UI).
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Huiles
médicinales |
Elles résultent de l'incorporation de corps médicamenteux dans l'huile, pour une application locale (huile camphrée, huile gaïacolée, créosotée, goménolée), pour injections (huile camphrée) résorbée très lentement. D'autres huiles sont administrées par la bouche (huile de ricin, d'olive). |
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Hydrothérapie |
Traitement par l'eau.
Les bains sont donnés dans des liquides usuels (eau, eau de son, eau d'amidon) ou dans des solutions médicamenteuses.
Froids ou chauds, locaux ou généraux (rares pour le cheval en dehors des bains de rivière ou de piscine en été ou pour exercice de natation).
Bains écossais, chauds au début pendant 5 minutes environ, puis brusquement froids pendant 2 minutes et ainsi de suite.
Balnéation d'air chaud : thermothérapie par douche d'air chaud avec un appareil muni d'un ventilateur.
Bains d'eau de mer : favorables à la belle saison, à la condition d'enduire les paturons de vaseline pour éviter l'action irritante du sel.
Bain de boue : à l'exemple de l'homme, le cheval peut bénificier des boues radio-actives sur des régions enflammées du corps.
Toutes ces méthodes sont utiles pour leur effet anti-inflammatoire contre les efforts de tendons, entorses, molettes, vessigons, contusions, douleurs diverses.
Par une aspersion d'eau froide ou chaude, les douches, en pluie ou en jet, destinée à lutter contre une inflammation ou à débarrasser une plaie fortement souillée, avant d'entreprendre son traitement définitif.
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Hypnotiques
(somnifères) |
Médicaments provoquant le sommeil. |
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I |
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Implants |
Comprimés ou tablettes (pellets) constitués par des médicaments divers, principalement des hormones, introduits sous la peau par une brève incision et dont la lente résorption progressive entretient l'action recherchée. |
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Infra-rouges |
Traitement par des rayons infra-rouges dirigés localement ou sur tout le corps.
Les infra-rouges, défatigants, chauffant et pénétrants, sont utiles contre les contractures, ostéopathies, raideurs articulaires, douleurs vertébrales.
Ils sèchent efficacement les chevaux en sudation après le travail.
Un box muni d'une lampe à infra-rouges est souhaitable dans toute écurie de chevaux de sport.
La distance lampe-corps doit être d'environ 1 mètre ; la durée de l'irradiation est de 10 minutes aux premières séances puis progressivement portée à 20 minutes. |
Lampes à infra-rouges |
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Infusions |
Tisanes obtenues en versant de l'eau bouillante dans un récipient contenant des fragments de plantes (racines, feuilles, fleurs : tilleul, thé, canelle, camomille...). Après quelques minutes, les plantes sont retirée puis les tisanes se consomment tièdes ou froides selon les cas.
L'infusion de foin est excellente pour les grands malades : 1 botillon de foin immergé dans 12 litres d'eau bouillante, on couvre le récipient jusqu'à refroidissement et on donne comme boisson, telle quelle ou sucrée. |
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Insecticides |
Beaucoup de produits sont efficaces pour débarrasser les animaux de leur parasites externes. Si leur efficacité est certaine, il faut les employer avec précaution à cause de leur toxicité, même pour les manipulateurs. |
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Intraits |
Obtenus comme les extraits végétaux mais dont les impuretés sont éliminés le plus possible pour ne conserver que les corps actifs. Il sont concentrés jusqu'à ramollissement puis mis en dragées ou gouttes épaisses. Egalement séchés dans le vide, ils sont ensuite pulvérisés pour donner des comprimés ou des solutions injectables. |
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Irrigation |
Arrosage de liquides antiseptiques sur une surface malade, une plaie suppurante, l'intérieur d'une cavité pour enlever les matières étrangères qui les souillent. Elle peut être continuée pendant de longues heures lorsqu'il y a indication (irrigation continue). |
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K |
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Kératolytiques |
Médicaments capables de détruire les parties cornées ou de réduire des cicatrices et lésions diverses. |
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Kinésithérapie |
Application de la gymnastique à la guérison des malades.
La longue marche, lorsqu'elle n'est pas contre-indiquée, est une excellente application de cette méthode, de même que les manipulations articulaires (flexions et extensions dans la mesure utile).
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L |
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Lavement
(douche rectale) |
Administration de préparations diverses par voie rectale à titres évacuant (eau glycérinée, solution de sulfate de soude), médicamenteux ou alimentaire (lait). |
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Laxatifs |
Produits destinés à faciliter l'évacuation des matières fécales par effet d'augmentation des sécrétions intestinales (sulfate de magnésie), par effet de lubrification (huile de parafine, graine de lin) ou par effet mixte sur la contractilité des parois de l'intestin (huile de ricin).
Employés à des doses modérées contrairement aux purgatifs.
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Liniments |
Liquides pour usage externe, utilisés en frictions sur la peau. |
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M |
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Massages |
Les massages se font avec les mains, sèches ou enduites de corps calmants, anesthésiants ou résolutifs (huile ou alcool camphrée; huile gaïacolée ou chloroformée; chlorure de méthyle; glycérine cocaïnée; essence de térébenthine seule ou mélangée d'alcool camphré; baume de Fioraventi, etc.)
Ils sont en principe exécutés dans le sens de la circulation de retour, donc de la périphérie du corps vers le cœur.
Simple "effleurage" avec l'extrémité des doigts, réalisant de banales caresses assez prolongées ; massages réels par "frottements" ; "pétrissages" des tissus ou même "tapotements".
Cette pratique active la circulation, augmente la vitalité des tissus, développe la souplesse des muscles et des tendons ainsi que celle des articulations ; la fatigue est dissipée ; la douleur s'atténue ou disparaît ; les œdèmes s'amenuisent.
Méthode excellente pour lutter contre les atrophies musculaires consécutives aux boiteries anciennes ou aux paralysies ou pour combattre les adhérences cicatricielles.
D'après Adams, tout le bienfait de l'opération revient à son effet mécanique et non au médicament employé ; en conséquence le massage doit être renouvelé plusieurs fois par jour si l'on veut en retirer un réel bénéfice. |
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Mésothérapie |
Méthode visant à traiter les afffections "du milieu", autrement dit le tissu intéressé en transportant au siège même du mal la thérapeutique efficace au moment voulu et à la dose voulue (Faucompret).
Elle agit principalement par injection locale intra ou sous-dermique d'une composition pharmaceutique variable mais toujours à base de procaïne. Après une douleur et une vasodilatation fugaces, elle entraîne une congestion importante et durable avec suppression de la douleur et accélération de la cicatrisation.
Elle a réussi à 85 % des cas de la clinique courante des chevaux de sport : rhumatismes, arthrites, tendinites, contusions, lymphangites, etc. de même que contre le cornage, l'eczéma, certaines coliques.
Elle met en œuvre une seringue spéciale injectant des carpules en plusieurs emplacements simultanés.
Les résultats sont excellents si l'intervention a lieu dans les heures qui suivent l'accident mais demandant 8 à 10 jours de convalescence. |
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Mouchetures |
Petites piqûres de la peau, plus ou moins associées aux scarifications pour faciliter l'évacuation des liquides d'œdèmes. |
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Mucilages |
Médicaments semi-liquides à consistance visqueuse, administrés à titre laxatif ou comme adoucissants sur une partie douloureuse (graine de lin, fleurs de bouillon blanc, guimauve, bourrache). |
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Mydriatiques |
Médicaments produisant une dilatation de la pupille pour des buts déterminés (exploration du fond de l'œil, suppression des adhérences de l'iris au cristallin).
S'y opposent les myotiques qui resserrent la pupille. |
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N |
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Narcotiques |
Drogues atténuant ou supprimant la douleur. |
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O |
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Ocytociques |
Médicaments facilitant l'accouchement. |
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Oligo-éléments |
Corps minéraux (phosphore, calcium, sodium, potassium, fer, cuivre, magnésium, zinc, cobalt, etc.) agissant en quantités infimes mais positives dans la nutrition des êtres vivants.
Ils entrent dans la composition des engrais, donc des terres et des aliments récoltés sur elles.
Ils peuvent être donnés en supplément de ration dans les cas de carences, sous forme de préparations pharmaceutiques. Les pierres à sels sont les plus utiles si leur composition correspond aux nécessités de l'élevage. Par exemple la pierre "KNZ" sous forme d'un cube de 18 cm troué pour suspension et résistant à l'humidité, contient 99 % de sel marin, 0,8 % de calcium ou 10 % de phosphore en cas de besoin, ainsi que des traces de magnésium, cuivre, manganèse, cobalt et iode assimilables. |
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Ondes courtes |
Rayonnement spécial obtenu par un appareillage spécifique, applicable sur des régions enflammées, pour faire régresser les lésions. Elles développent de la chaleur locale et peuvent donner d'utiles résultats dans les efforts de tendons, entorses, distensions musculaires. |
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Onguents |
Pommades épaisses contenant des résines (colophane, cires) utilisées comme émollientes, ou bien préparations à base de sels mercuriels à propriétés vésicantes (onguent vésicatoire simple ou mercuriel) ou fondantes (onguent mercuriel dit encore onguent gris).
L'onguent populeum à base de bourgeons de peuliers, de belledone et de pavot est un calmant apprécié contre les phénomènes inflammatoires pour diminuer la douleur et mûrir les abcès. |
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Ovules |
Préparations à base de médicaments contenus dans une enveloppe de gélatine ou de matière plastique, destinées à traiter les cavités du vagin ou de l'utérus. |
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Oxygénothérapie |
Administration d'oxygène gazeux sous la peau et dans les voies respiratoires en cas de détresse, d'accidents asphyxiques, d'intoxications, de troubles pulmonaires (pneumonie). Elle est associée souvent à l'anesthésie.
Certains médicaments sous forme de poudres ou en solutions dans l'eau (peroxyde d'hydrogène, peroxydase) peuvent dégager de l'oxygène et être ainsi utilisés pour les mêmes buts thérapeutiques. |
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P |
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Pansements |
Destinés à la protection des plaies accidentelles ou opératoires et plus généralement à abriter une région quelconque du corps où ils prennent plutôt le nom de bandage.
Les pansements ne doivent pas être trop épais pour ne pas gêner la vitalité de la plaie, sauf s'ils sont destinés à recueillir un abondant écoulement de pus, de sang, etc.
On utilise habituellement des bandes, mais il est également possible de choisir une pièce de tissu qu'on découpe en lanières nouées du côté opposé à la plaie. Ce dispositif est spécialement destiné aux pansements de genou ou de jarret, mais à ces niveaux ils ont tendance à glisser vers le bas du membre, aussi faut-il les soutenir à l'aide d'une bande roulée autour du canon et s'appuyant sur le boulet. Au paturon ou à la couronne, le meilleur pansement est assuré avec du chatterton large.
Pour les pansements de fracture, on conseille la Viscobande faite d'un support de gaze hydrophile imprégné d'une pâte gélatine-oxyde de zinc (Fagot), de même que le Light-cast fait de bandes de fibres de verre tressées et imprégnées d'une résine photosensible, qui permettent la marche dans les 3 minutes consécutives par durcissement catalytique.
Pour les blessures de la sole et du pied, les pansements sont de préféernce exécutés au chatterton, à l'Elastoplast ou bande tricotée élastique ou aux bandes Vétrap élastiques et poreuses en polyester (Boulet & Martin). Ils sont au besoin protégés par une plaque ou des éclisses maintenues par le fer ou sous une botte canadienne. |
Botte canadienne
sur pansement de pied |
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Technique du pansement à l'anglaise :
A) Prendre un sac de matière plastique, en couper la partie haute, remplir le fond avec le cataplasme (son ou farine de graine de lin).
B) Y introduire le pied et fermer le sac par quelques tours de bande.
C) Découper dans un vieux sac un carré et le sectionner en partie diagonalement.
D) Poser le pied pansé sur le carré, relever les coins et les nouer.
E) Clôturer l'ensemble par quelques tours de bande supplémentaires. |
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Paracentèses |
Opération qui consiste à pratiquer une ouverture dans une cavité du corps, le plus souvent pour évacuer une collection de liquide ou de pus ou dans un but de diagnostic : ayant été implantée un peu en arrière de l'ombilic, une sonde ou une aiguille permet l'aspiration ou l'écoulement d'une faible quantité de liquide péritonéal dont l'aspect et l'analyse fournissent de précieux renseignements en cas de coliques notamment.
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Pâtes
médicamenteuses |
Préparation analogues aux pommades mais dans lesquelles le corps gras-support entre une proportion aussi faible que possible à l'avantage des poudres. Pour cette raison, elles sont plus absorbantes, plus protectrices et cicatrisantes.
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Phénylbutazone
(butazolidines) |
Médicament dérivé de l'antipyrine, rendu soluble dans l'eau par addition d'amidopyrine (irgapyrine); anti-rhumatismal, anti-infectieux, utilisable contre les arthrites, affections cardiaques etc. mais avec précautions et pendant de courtes périodes.
Susceptible d'être considéré comme une substance de dopage, il ne peut être administré que sous certaines conditions et sur ordonnance vétérinaire. |
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Pilules |
Granulés de plus grandes dimensions. |
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Pommades |
De consistance molle, l'excipient étant de la vaseline, de la glycérine ou, pour leur donner plus de consistance, de l'axonge. Le corps actif est un antiseptique, un analgésique, un anti-inflammatoire, un antibiotique, un fondant, etc. |
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Ponction |
Intervention visant à évacuer un liquide, du sang, du sérum, du pus collecté dans une cavité (abcès, sinus, plèvre, etc.).
Elle s'exécute avec un bistouri, un trocart, ou en écartant les branches d'une paire de ciseaux. |
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Potions |
Préparations liquides, sucrées, administrées par voie bucale.
Elles sont peu employées pour le cheval bien que possibles en mélange avec de l'avoine. |
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Poudres |
Très nombreuses depuis la simple poudre de charbon, le talc, l'amidon, jusqu'aux composés les plus complexes. |
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Purgatifs |
Ils déterminent l'évacuation du contenu de l'intestin chez les constipés, les encombrés.
Proscrit dans le cas d'occlusion complète par accumulation de matière ou par menace de nœud intestinal, de volvulus ou d'invagination, sous peine d'occasionner des ruptures de viscères.
Ils agissent soit par augmentation des sécrétions du tube digestif soit en exagérant le péristaltisme intestinal.
Certains purgatifs sont dits "forts" ou "drastiques"; d'autres moins violents sont plutôt recommandés : sulfate de soude, mélange d'huile d'arachide (3/4 de litre) et d'huile de ricin (1/4 de litre). Des injections spécifiques (pilocarpine) sont également décidées par le vétérinaire si le résultat de l'intervention précédente est insuffisant. |
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R |
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Radiologie |
Méthode utilisant les rayon X pour assurer le diagnostic de lésions difficiles à affirmer ou à préciser par les procédés cliniques habituels.
La "radioscopie" permet de conclure par simple examen en chambre noire sur écran spécial; rapide mais insuffisante pour fournir une opinion exacte, inaplicable aux parties trop épaisses du corps.
La "radiographie" donne un cliché photographique portant tous les détails utiles qu'on peut étudier à loisir.
La "radiothérapie" met en action les rayons X pour traiter les lésions sensibles à ces radiations (cancers...) et pour renforcer le traitement de diverses maladies générales.
Le "radiodiagnostic" est particulièrement utile pour dépister et définir les lésions dentaires. |
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Réanimation |
Ensemble de procédés capables de rendre la vie à un patient dont le cœur et la respiration se sont momentanément arrêtés ou dangereusement ralentis. Surtout mise en œuvre en cours d'anesthésie trop profonde, de très graves opérations interrompues par la syncope, d'accouchements exagérément laborieux pour la jument ou le nouveau-né, d'états de choc en cas de traumatismes violents.
L'oxygénothérapie, la respiration artificielle, l'intubation trachéale, la trachéotomie, le massage cardiaque, des injections dans les vaisseaux ou même dans le cœur, sont susceptibles de remettre en marche les organes vitaux.
Des respirateurs automatiques sont actuellement utilisables pour les animaux, de préférence intubés dans la trachée. |
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Réhydratation |
Manœuvre indispensable dans tous les cas où le malade perd une quantité notable de liquide : diarrhée, fièvre prolongée.
Injection intraveineuse quotidienne de 500 ml de solution à 5 % de bicarbonate de soude mêlée ou non au sérum physiologique normal ou au plasma de la mère du nouveau-né. De préférence abreuvement à volonté d'eau additionné d'Ionalyte ou administration buccale à trois reprises pendant deux jours de 2 l d'Ionidar en solution contenant des sels nécessaires à un bon équilibre électrolytique. |
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Relaxants |
= neuroleptiques = neuroplégiques = tranquillisants
Corps chimiques procurant le calme nécessaire au repos ou à la préparation à l'acte opératoire (prénarcose).
Souvent utilisés en association pour l'addition de leurs propriétés et neutralisations mutuelles de leurs inconvénients (cocktails).
Ils luttent contre la surexitation nerveuse due au tétanos ou aux affections cérébrales. |
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S |
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Sérothérapie |
Traitement par les sérums médicamenteux (eau de mer, sérum de Quinton, sérum physiologique, sérum glucosé) et ceux à destination des maladies infectieuses, à titre préventif ou curatif. |
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Sinapisme |
Obtenu avec de la farine de moutarde deshuilée qu'on délaie dans l'eau tiède, cela donne un cataplasme sinapisé si l'on mélange avec de la graine de lin.
Pour l'emploi, frictionner d'abord la peau avec l'eau sinapisé puis compléter par une application de la pâte obtenue, en frottant toute la zone à traiter (poitrine, gorge, racines des membres).
Laisser agir pendant dix à quinze minutes suivant l'épaisseur du tégument et l'action désirée. Un œdème réactionnel est visible quelques heures plus tard.
Le sinapisme a pour effet de décongestionner un organe en dérivant vers la surface l'inflammation et ses produits qui nuisaient à son bon fonctionnement. |
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Sondage de l'estomac |
Ce procédé est le seul à garantir qu'un liquide alimentaire (lait) ou médicamenteux (vermifuge) a effectivement passé dans l'estomac. Il permet aussi de vidanger et de laver ce dernier en cas de coliques d'origine stomacale.
Une sonde en plastique longue d'environ 1,50 m est introduite avec son mandrin d'osier par l'un des naseaux dans la fosse nasale, le pharynx, l'œsophage et la cavité stomacale.
Le grand danger de cette manœuvre est celui de la fausse route si la sonde se dirige dans la trachée et si le liquide qu'on y déverse ensuite envahit les poumons où il provoque une pneumonie inévitablement mortelle. |
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Stérilisation |
Opération ayant pour but de supprimer tous les microbes dont sont porteurs les matériels utilisés pour les soins aux malades.
Les instruments de chirurgie sont, en pratique courante, aseptisés par ébullition prolongée ou par flambage, mais ces méthodes ne suffisent pas pour une stérilisation réelle. En vue d'une intervention opératoire, le passage à l'étuve (chaleur sèche à 120° au Poupinel) détruit les agents microbiens et leurs spores; le séjour à l'autoclave à 100° sous pression donne les mêmes résultats.
Les seringues et aiguilles (si elles ne sont pas jetables) sont mises à ébullition pendant 5 minutes; si l'on ajoute à l'eau une pincée de carbonate de soude (cristaux du commerce), l'ébullition ne se produit qu'à 105°, ce qui permet une aseptisation plus parfaite.
Les objets de pansement (coton, gaze, compresses, bandes) sont délivrés sur demande en boîte stérilisées minutieusement fermées, seule condition de totale sécurité. |
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Sulfamidotharapie |
Traitement par les très nombreux sulfamidés, en partie détrônés par les antibiotiques. |
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Suppositoires |
Corps coniques, allongés, fabriqués avec du beurre de cacao comme support, dans lequel a été incorporé le corps actif (antiseptiques, calmants, vitamines).
Excellente méthode d'administration de médicaments et d'action progressive chez les chevaux de sang, toujours délicats ou difficiles pour l'administration de médicaments par la bouche, voire même par injections. |
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Sutures |
Réunion des tissus désunis par un accident ou une intervention chirurgicale.
La cicatrisation est plus rapide et les traces des plaies sont moins visibles; même si la suture ne tient que quelques jours, elle évite la béance des lèvres.
Le matériel est très varié depuis la soie, le fil de lin, le catgut, le nylon, l'acier inoxydable (Vitallium).
Une suture de fortune peut être exécutée au moyen de quelques épingles de sûreté ou bien, si les bords de la plaie sont trop fragiles, au travers d'un bouton de couturière placé à cheval sur la blessure. |
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T |
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Thalassothérapie |
Traitement des malades par les eaux minérales, peu en usage chez les animaux, ou par l'eau de mer. |
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Thermographie |
Méthode courante en médecine humaine et appliquée au cheval par Delahanty.
Procédé qui utilise le rayonnement infra rouge pour réaliser une image médicale permettant de repérer les zones où la température de la peau est anormalement élevée. Il permet donc de localiser avec une grande précision le siège d'une inflammation locale. |
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Topiques |
Médicaments appliquées à la surface du corps, l'onguent populeum par exemple. |
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Transfusions |
Méthodes d'administration de liquides médicamenteux (sérums, toni-cardiaques, etc.) ou de sang provenant d'un autre sujet de même espèce ou "donneur" en cas de transfusion sanguine.
Le problème des groupes sanguins ne se pose pas chez le cheval avec la même importance que chez l'homme. Les groupes équins sont en effet très nombreux, mais si proches les uns des autres qu'on peut impunément utiliser tous les sangs pour tous les receveurs. Il faut éviter simplement les mélanges fournis par plusieurs donneurs.
Le sang injecté doit être rendu incoagulable au moment du prélèvement, par addition dans le flacon d'une substance anti-coagulante (citrate de soude, oxalate de soude, héparine, etc.). |
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V |
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Vésicants
(révulsifs) |
Préparations destinées à produire une inflammation active pour résorber des lésions sérieuses, spécialement les atteintes articulaires, musculaires, tendineuses ou squelettiques.
Elles sont délivrées sous l'appellation de "pommades " ou "onguents" et de "blisters", ces derniers étant liquides.
• Pommades (Onguents)
— Onguent vésicatoire du Codex (formulaire que possèdent tous les pharmaciens), qui contient de la cantharide, de l'euphorbe.
— Onguent rouge (Codex) au biiodure de mercure au dixième.
— Onguent Méré : mélange d'onguent rouge (2/3) et d'onguent vésicatoire (1/3).
— Pommade au protoiodure de mercure : préparée au moment même de l'emploi et sur la région traitée : friction de pommade mercurielle à laquelle on ajoute, en mélangeant avec un tampon de coton, de la teinture d'iode jusqu'à coloration verte.
— Topic Lebas, etc.
• Blisters : (quelques formules de -)
— Teinture d'iode gaïacolée à 1 partie de gaïacol pour 5 parties de teinture d'iode.
— Pétrole vésicant : 10 parties de pétrole pour 1 partie d'onguent vésicatoire.
— Liniment Gillois : alcool à 90° (100g), sublimé corrosif (10g), éther (6g).
— Liniment Fray : alcool à 95 ° (12g), essence de térébenthine (2g), huile de croton (0,40g).
— Liniment iodé : alcool à 70 ° (100g), iode sublimé (20g), iodure de sodium (20g), . |
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Vitaminothérapie |
Utilisation des différentes vitamines sous des formes buccales ou injectables pour prévenir ou combattre les symptômes correspondant à la carence dont le malade est atteint. |
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