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L'encolure |
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L'encolure est limitée en avant
et en haut par la nuque, les parotides, la gorge ; en arrière et
en bas par le garrot, les épaules et le poitrail.
Elle a pour base un axe osseux formé par les vertèbres
cervicales soutenu à la partie supérieure par le ligament
cervical ; des muscles puissants et nombreux ; enfin la trachée,
l'oesophage, des vaisseaux artériels, veineux et lymphatiques ;
des nerfs rampant le long de son bord inférieur.
La crinière orne son bord supérieur.
Cette région est essentielle et intéressante à étudier.
Elle constitue à la partie antérieure du tronc un bras de
levier à l'extrémité duquel est suspendue la tête.
Ce balancier (encolure et tête) sert à modifier la situation
du centre de gravité dans tous les mouvements. Il concourt à
l'élégance et à la légèreté.
Suivant que l'encolure se porte en avant, en arrière, à
droite ou à gauche, la position du centre de gravité change
: l'avant-main ou l'arrière-main, le bipède latéral
ou diagonal se trouvent tour à tour allégés ou surchargés.
Par ce gouvernail se préparent puis s'accomplissent les différents
mouvements du cheval. |
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L'encolure doit être longue, droite, déliée
à son sommet, forte à sa base, tranchante à son bord
supérieur, large à son bord inférieur, bien portée,
mobile dans un plan vertical à la volonté du cavalier.
Elle doit avoir des muscles, des saillies et des gouttières bien
dessinées sous une peau fine.
Enfin, elle doit être bien sortie Dans ce cas, le cheval a de la branche.
C'est un signe de race et de sang. |
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On dit qu'une encolure est bien
sortie lorsqu'il n'y a pas de transition brusque entre l'encolure,
le garrot, le poitrail et les épaules. |
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On dit que l'encolure est droite
lorsque son bord supérieur est rectiligne, la flexion de la tête
sur l'encolure devant toujours se faire à la nuque. |
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Encolure épaisse :
Dans ce cas sa forme s'éloigne
de celle d'un tronc pyramidale, elle se rapproche du prisme, ce qui rend
plus difficile la mobilité nécessaire à la conduite.
Chez les chevaux entiers, l'encolure devient plus forte avec l'âge
; mais chez ceux de race pure elle ne devient pas épaisse. |
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Encolure courte :
C'est un défaut analogue à
l'encolure épaisse.
Dans ce cas les déplacements de l'encolure sont faibles et par
suite n'ont qu'une action bornée sur le centre de gravité.
Ce défaut peut être compensé, chez un cheval de selle,
par un garrot très prolongé en arrière.Il n'a pas
la même importance chez un carrossier. Chez un cheval de trait,
il devient plutôt, au contraire, une qualité. |
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Encolure tombante :
On remarque quelquefois dans les encolures
épaisses un volumineux amas de graisse qui tombe d'un côté
; on dit dans ce cas que l'encolure est tombante
ou penchée.
Ce défaut ne s'observe que chez les chevaux communs. |
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Encolure rouée :
Elle est dite rouée lorsque son bord supérieur
est convexe.
Ce défaut provient ou d'une encolure épaisse ou d'un défaut
de dressage qui a amené la flexion de l'encolure (et non de la
tête sur l'encolure). |
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Encolure renversée :
L'encolure est dite renversée lorsque
son bord supérieur est concave, tandis que le bord inférieur
est convexe.
Elle paralyse le déplacement du centre de gravité et rend
par suite les chevaux d'une conduite difficile.
On doit remédier à cet état de choses par des flexions
et la mise en main.
Cette forme d'encolure ressemble au cou de cerf, d'où le nom d'encolure
de cerf qu'on donne quelquefois.
Il y a lieu de remarquer que si
le cerf a cette forme d'encolure, cela tient à ses bois. Lorsqu'il
les a perdus ou qu'ils ne sont pas encore poussés chez le daguet
par exemple, on peut remarquer que son encolure tend à être
droite
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Coup de hache :
Chez certains chevaux, l'encolure est
séparée du garrot par une dépression bien marquée
appelée coup de hache.
Cette particularité ne devient une défectuosité que
si l'encolure est greffée trop bas et tend à rester horizontale. Alors
l'encolure est mal sortie et ne peut plus jouer son rôle dans la
répartition de l'équilibre. |
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Coup de lance :
Quelques chevaux ont, sur l'encolure,
en avant de l'épaule et quelque fois ailleurs sur le corps, une
petite dépression musculaire.
On rapporte à ce sujet la légende
suivante :
"Un cheval
turc, ayant reçu un coup de lance dans la bataille livrée
en 312 sous les murs de Rome, fut ensuite employé à la reproduction et
transmit cette marque à tous ces descendants".
Cette atrophie est souvent congénitale.
Elle est sans importance. |
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Encolure de cygne :
C'est une encolure longue et rouée.
Elle provient d'un vice de dressage au même titre que l'encolure
rouée.
C'est une flexion défectueuse d'une encolure manquant de force
musculaire. |
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Encolure grêle :
C'est le défaut inverse que ci-dessus.
L'encolure grêle est mince, étroite, elle porte mal la tête.
Elle est souvent la caractéristique d'une conformation défectueuse
et d'un tempérament irritable. |
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Encolure mal sortie ou mal greffée
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On appelle ainsi une encolure dont le
bord inférieur forme avec le poitrail un angle très prononcé.
Les faces latérales forment avec les épaules une ligne de
démarcation établie d'une façon brusque et saillante.
Lorsque cette défectuosité est poussée à l'extrême,
on dit que l'encolure est fichée dans
le thorax. |
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Crinière |
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La crinière est constituée par l"ensemble
des crins qui poussent sur le bord supérieur de l'encolure.
Elle est, pour le cheval, un objet d'ornement et un indice de race.
Elle sert aussi à éloigner les mouches.
Chez les chevaux de races pures, elle est brillante, soyeuse
et plus ou moins fournie.
Flottant au vent, elle donne au cheval au galop un air de distinction
et d'énergie inconnu chez les races communes.
Chez celles-ci, elle est épaisse, longue et les crins en sont grossiers.
Quelquefois même la crinière est si fournie qu'elle tombe
des deux côtés : on dit dans ce cas qu'elle est double. |
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C'est une dépression longitudinale, parallèle
au bord inférieur de l'encolure, contenant la grosse veine jugulaire
et la très importante artère carotide.
Toute blessure pénétrant en cette région peut être
mortelle par hémorragie irrémédiable. |
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Tares et
maladies de l'encolure : |
Au bord supérieur,
on peut rencontrer des plaies, des fistules, des cicatrices
consécutives à la nécrose du ligament cervical (nécrose
appelée mal d'encolure),
des dépilations diverses, etc ... |
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Sur les faces,
on voit parfois des traces de morsures, des cicatrices
provenant de traitements d'inflammations des veines jugulaires (strombus,
phlébites), ...
En tous cas, il faut s'assurer que les veines n'ont
pas été oblitérées.
On y rencontre aussi de petites cicatrices longitudinales
qui indiquent que le cheval a été saigné de nombreuses
fois (coliques fréquentes). |
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Au bord inférieur,
on peut rencontrer des cicatrices de trachéotomie,
c'est-à-dire de l'ouverture artificielle de la trachée pratiquée
autrefois pour permettre au cheval de respirer, lorsque ses voies naturelles
sont obstruées par une violente inflammation laissant un passage
insuffisant pour causes diverses. |
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