Parties extérieures

 
 
Le garrot
 

 "Le garrot constitue la clé de voûte de l'avant-main. Sa perfection n'est pas seulement un avantage mécanique et un signe de race, elle entraîne encore généralement d'autres beautés telles que la hauteur de la poitrine et la longueur de l'épaule"

Au garrot prennent naissance les muscles qui font mouvoir la tête et l'encolure, l'épaule et le bras et enfin l'ilio-spinal qui allonge son faisceau de chaque côté de l'épine dorsale et joue un rôle considérable tant dans le soutènement de la ligne de dessus que dans la locomotion du galop.

Or, comme l'énergie d'un levier est fonction de la longueur du bras sur lequel s'exerce la puissance, et comme chaque apophyse épineuse des vertèbres du garrot est un véritable bras de levier sur lequel agissent les muscles qui s'y rattachent, il est clair que plus les bras de levier seront longs, plus les muscles seront longs eux aussi et, à grande étendue de contraction, plus leur énergie sera multipliée par la longueur même du bras de levier et plus sera grande l'amplitude du mouvement qu'ils commandent. La longueur des apophyses constituant le garrot est donc une beauté de premier ordre, surtout chez le cheval de selle.

 L'élévation du garrot contribue puissamment à la légèreté de la tête et de l'encolure à cause du ligament cervical qui s'insère, d'une part aux vertèbres du garrot et, d'autre part aux vertèbres cervicales.
Or, ce ligament dont le rôle est de soutenir l'encolure, agit d'autant plus efficacement qu'il est moins parallèle à la tige cervicale, condition qui est exactement remplie par le grand développement du garrot en hauteur. Dans les types à étendue de contraction, le garrot est développé déjà à l'âge de trois ans, tandis qu'il n'apparaît que bien après dans les types à intensité de contraction chez lesquels ils ne sort même jamais complètement bien.

 

Le garrot doit être également prolongé en arrière, loin vers les dos, chez le cheval de selle.
Cette caractéristique est, en général, associé à l'élévation : certain garrot bien sortis sont, en effet, trop brièvement coupés en arrière.
Les sujets à garrot haut et prolongé ont une puissante musculature de la région (dos, épaules, encolure). Ils se sellent loin sur le dos et la selle reste en parfaite position pour l'aisance de leur geste, leur équilibre, leur facilité de travail et pour le confort du cavalier.

Pour le cheval de trait, le garrot est, au contraire, bref dans toutes ses dimensions, noyé dans les masses musculaires.

Il convient de noter que le garrot se développe au cours de la croissance du cheval, à peine dessiné à la naissance, le garrot sort progressivement et c'est seulement vers trois ou quatre ans, parfois cinq ans, qu'il a acquis ses dimensions définitives. L'appréciation des poulains tiendra compte, en conséquence, de ces particularités.

Il est à remarquer que le garrot jouit dans toutes les allures d'un mouvement propre des apophyses épineuses tirées successivement en avant et en arrière par les déplacements plus ou moins étendus du balancier. C'est pourquoi il est très important que cette région soit toujours tenue soigneusement dégagée quand le cheval est sellé.