Le jarret a pour base l'articulation complexe
du tibia avec les os du tarse, de ces os entre eux et de ceux-ci avec
le canon.
Cette articulation, extrêmement solide, fournit les forces impulsives
qui naissent du membre postérieur.
Les différentes parties du
jarret sont :
- la pointe, formée par le calcanéum ;
- le pli, à la face antérieure ;
- la corde, formée par les tendons extenseurs du canon ;
- le creux, entre la corde et le tibia.
Un beau jarret doit être sec, évidé,
aussi développé que possible, exempt de tares ou de
maladies, bien dirigé et non vacillant. |
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Tares
:
Tares
molles :
Ce sont d'abord celles de la peau, des blessures, des
cicatrisations qui sont souvent l'indice d'un mauvais caractère,
d'une nature irritable. On les rencontre souvent chez les juments pisseuses.
Les lésions cutanées les plus graves se rencontrent dans
le pli du jarret, ce sont de larges crevasses connues sous le nom de solandres.
Les conditions climatiques, les poussières, les mouvements continus
du cheval en font des plaies persistantes à cicatrisation très
difficiles, particulièrement douloureuses en été.
Le capelet est une tare du tissu cellulaire sous-cutané
de la pointe du jarret, dû sans exception aux frottements du cheval
contre sa stalle ou les murs de son écurie. On supprime le capelet
en supprimant la cause quand la tumeur molle et mobile n'est pas trop
ancienne. Le capelet est sans gravité, c'est un simple hygroma
de la pointe du jarret mais il a l'inconvénient d'être quelquefois
tenace et de déparer atrocement les chevaux.
Les tares molles les plus fréquentes et les plus
graves de la région du jarret sont les dilatations anormales et
persistantes des synoviales tendineuses et articulaires, ce sont les vessigons
soit articulaires ou tendineux, suivant la place où ils se forment.
Tares
dures :
On distinguait autrefois les déformations osseuses
du jarret par des noms différents suivant leur emplacement :
- l'éparvin
situé à la base et à la partie interne du jarret,
entrave souvent la flexion et est une cause de boiterie persistante et
grave ;
- la courbe, exostose de
la tubérosité interne et inférieure du tibia ;
- la jarde, périostose
du métatarsien rudimentaire ;
- le jardon, périostose
du métastasien externe.
- le harper oblige le cheval
à une flexion saccadée et spasmodique. Il est la manifestation
de lésions du jarret et d'une évolution arthritique ankylosante
dont l'éparvin est la localisation la plus gave. C'est pour cela
qu'on a donné à ce mouvement le nom d'éparvin
sec.
Les tares dures du jarret proviennent soit de tiraillements
ligamenteux de la surface ou de la profondeur des jointures tarsiennes
inférieures amenant par la suite une ostéite ou une ostéo-périostite
déformante, soit d'une ostéite ou d'une ostéo-arthrite
ankylosante.
Il est essentiel de savoir et de se rappeler que le jarret
du jeune cheval évolue constamment et que la soudure de plusieurs
os du tarse se poursuit jusqu'à 6 ou 7 ans. On ne saurait être
trop prudent pour le dressage et l'emploi des jeunes chevaux pour laisser
aux jarrets la possibilité de faire leur travail et leur transformation
ostéitique sans les tarer irrémédiablement.
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