L'appareil digestif représente un long tube replié, plus ou moins renflé, qui parcourt le corps du cheval dans toute sa longueur, mais dont la majeur partie est logée dans la cavité abdominale.

Cet appareil peut être divisé en :

Partie 1 : la bouche, le pharynx et l'œsophage.
Les aliments subissent un temps préparatoire à la digestion.

Partie 2 : l'estomac et l'intestin grêle.
Les aliments subissent la véritable digestion qui signifie dissolution.

Partie 3 : le gros intestin qui comprend le cœcum, le côlon et le rectum, terminé par l'anus.
Les matières alimentaires non utilisées sont recueillies, puis rejetées au dehors de manière intermittente.

 

 
 

Bouche :

dans cette partie on peut observer en particulier :

Les lèvres :

jouent un rôle actif dans la préhension des aliments : ce sont des organes de tact très précis.

Les dents : 6 paires d'incisives (pinces mitoyennes et coins) 2 paires de crochets (pour les mâles) et 12 paires de molaires.
Les dents du cheval poussent au fur et à mesure qu'elles s'usent. Cette particularité est exploitée pour la connaissance de l'âge du cheval.

La muqueuse buccale :

qui tapisse toute la bouche est assez résistante. Elle est, cependant, susceptible d'être blessée ou enflammée.
La saillie normale qu'elle présente en arrière des incisives supérieure et qui porte des sillons courbes et transversaux destinés à faciliter l'acheminement du bol alimentaire vers le pharynx, ne doit pas être confondue avec une légère inflammation qui se produit parfois chez les jeunes chevaux au moment du remplacement des incisives et communément appelée "lampas".

La langue :

reliée au plancher de la bouche par un ligament appelé frein peut être sectionnée partiellement ou totalement chez les chevaux qui tirent au renard et qu'on attache avec les rênes ou la longe passée dans la bouche.

Le pharynx :

est un carrefour commun aux voies digestive et respiratoire.
Son inflammation, associée à la laryngite, constitue l'angine.

Les glandes salivaires :

sont des organes sécréteurs qui fournissent la salive nécessaire à la formation du bol alimentaire et à sa déglutition.

La salive est indispensable aux premières transformations chimiques des aliments.

Quantité d'aliment
Quantité de salive/nourriture
Quantité de salive
Temps pour une bonne mastication
Foin
5 kilogrammes
4 fois le poids de fourrage sec
20 kilogrammes
1 heure
 
5 kilogrammes
1/2 fois le poids de fourrage vert
2,50 kilogrammes
 
avoine
5 litres
1 fois le poids
5 kilogrammes
30 minutes

Au total, pendant la mastication des repas, les glandes salivaires sécrètent plus de 35 kg de salive !
Ceci explique pourquoi certains chevaux aiment tremper leur foin dans l'abreuvoir avant de le mâcher.

      
 

 L'œsophage :

suit le bord inférieur de l'encolure en arrière de la trachée, traverse le thorax et le diaphragme et aboutit à l'estomac, au niveau du cardia.
L'œsophage peut être obstrué par des aliments insuffisamment fragmentés ou gluants, d'où la nécessité de couper les pommes avant de la donner au cheval.

      
 

L'estomac :

est un réservoir de capacité réduite par rapport à la taille du cheval.
C'est pour cela qu'il faut fractionné les apports d'aliments (foin, granulés, mashe, avoine, floconnés . . .).

Au niveau de l'insertion de l'œsophage, les muscles sont agencés de telle sorte que le vomissement est pratiquement impossible chez les équidés. A la suite de repas trop copieux, l'indigestion stomacale apparaît (colique).
Les efforts d'expulsion faits par le cheval aboutissent souvent à la rupture du réservoir gastrique.

Dès leur arrivée dans l'estomac, les aliments déjà préparés par la salive subissent un véritable brassage en même temps que l'action chimique du suc gastrique.

Le séjour des fourrages dans l'estomac est peu prolongé : 5 kg de foin imprégnés de 20 kg de salive peuvent remplir 3 fois l'estomac.
Les grains y restent plus longtemps.

L'estomac communique avec la première partie de l'intestin grêle par le pylore.

L'intestin :

est un long tube replié un grand nombre de fois sur lui-même, commençant au pylore et se terminant par l'anus.

La première partie ou intestin grêle est de petit diamètre et de calibre uniforme. Elle mesure 22 mètres de long. Les aliments déjà chimifiés dans l'estomac y subissent l'action du suc pancréatique, sécrété par le pancréas, et de la bile, provenant de la vésicule biliaire (dans le foie). Ils se transforment en chyle puis les matériaux utiles passeront à travers les parois intestinales dans des canaux qui les amèneront dans le sang. Le travail de l'intestin grêle, pendant ces transformations, est considérable, aussi faut-il éviter de soumettre le cheval à un travail important aussitôt après un repas normal.

Les déchets de la digestion sont poussés dans le gros intestin, transformés en excréments, puis rejetés par l'anus sous forme de crottins.
L'examen des crottins permet au cavalier de se rendre compte de l'état de santé de son cheval.
Les crottins, chez l'animal e bonne santé, "bien moulés, peu consistants, de couleur marron. Leur odeur n'est ni nauséabonde ni infecte.
Leur ramollissement persistant dénote la diarrhée et l'entérite.
Des crottins durs, petits et secs indiquent la constipation.
Une odeur repoussante est le signe d'une fermentation anormale.
La décoloration résulte d'une rétention biliaire.
Aucune matière étrangère ne doit s'y retrouver. L'existence de grains indique une mastication et une digestion insuffisante.

On peut rencontrer des vers plus ou moins gros et de diverses formes.
Certains sont très petits et ne peuvent être découverts que par l'examen microscopique des excréments, ce ne sont pas les moins redoutables (strongles).
Tous ces parasites ne réclament pas la même médication et un traitement approprié doit être entrepris.
Il est recommandé 4 vermifugations par an.
Si le cheval vit avec d'autres congénères ou utilise le même pré, il faut donner le vermifuge en même temps à tous les chevaux pour éviter que les vers ne ré-infestent les équidés le lendemain.

   
 
    
   
 
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