La tête
 

La tête

On distingue, dans la tête, le crâne et la face.

Le crâne occupe, chez le cheval, une place réduite tout en haut, entre les deux oreilles. La boîte crânienne loge le cerveau et malgré sa solidité, elle est exposée à se briser sur le cheval qui se renverse.

La face est beaucoup plus étendue, elle comprend 19 os.

La tête du cheval est composée d'éléments osseux allongés dans le sens de son axe, engrenés plutôt que soudés entre eux.

 

On remarque le grand développement des maxillaires (mâchoires), porteurs de dents puissantes.
Le maxillaire inférieur est d'autant plus trapu (ganaches massives) que le cheval est plus rustique, plus apte à mastiquer des aliments résistants lorsque, par exemple, les chevaux vivent dans des zones géographiques défavorisées.
Trop allongé en arrière et en haut, le maxillaire arrive à comprimer les parotides au moment de la flexion de la nuque, particulièrement indésirable pour le cheval que l'on veut "ramener" ou "rassembler".

Les cavités nasales, très amples, peuvent admettre de grands volumes d'air. Elles sont tapissées d'une fine muqueuse riche en vaisseaux et nerfs délicats, expliquant l'importance des hémorragies et la très grande aptitude à percevoir les odeurs.

Les sinus, vastes cavités vides, situés de chaque côté de l'axe médian de la tête sous la partie osseuse du chanfrein et du front.
Ils sont susceptibles d'inflammations graves (sinusites) produisant un jetage nasal en principe unilatéral, grumeleux, malodorant, augmentant eu travail, diminuant au repos avec retentissement sur les ganglions de l'auge.

La cavité crânienne est de petites dimensions si on la compare proportionnellement à celle d'autres animaux, ce qui fait souvent dire que le cheval est peu intelligent.

 
Le squelette de la tête n'est guère recouvert que de muscles minces, destinés aux mouvements des lèvres, des yeux, des naseaux, ,des oreilles, des paupières. Les seuls muscles épais sont ceux des joues pour la mastication.
Ce défaut de protection explique la gravité des plaies survenues à ces niveaux qui occasionnent des abcès osseux, des fistules persistantes (notamment aux barres ou au passage de la gourmette), des fractures du chanfrein, du crâne (par renversement en arrière), des paralysies des lèvres ...