Randonnée

 

La randonnée

 

Cette page a été très largement inspirée de l'excellent livre Le nouveau manuel du cavalier de Pierre Enoff.

 

Partir avec son cheval en ballade dans les bois, au bord de la plage pour 10 minutes voire une randonnée de 2 semaines.

 

Pour une petite balade, un équipement particulier n'est pas nécessaire.
Par contre pour une randonnée de plusieurs jours, il est préférable de bien préparer son matériel.

Pour le cheval :

La selle :

Confort pour le cavalier mais aussi pour le cheval, qui nécessite souplesse, résistance et répartition du poids sur une bonne longueur du dos. En ouvrant un catalogue, on s'aperçoit vite de la diversité du matériel de sellerie, tant au niveau des prix que dans la forme. L'ennemi sera, bien sûr, le poids et le souci premier l'inévitable rapport qualité-prix. Pour la randonnée, la selle est équipée de boucles fixées à l'arçon afin d'accrocher à la selle fontes, sacoches et paquetage. Une croupière bien conçue - surtout au niveau du culeron (sous-queue) qui doit être très souple - et fixée à son anneau situé en arrière du troussequin sera la bienvenue pour éviter tout glissement de la selle vers l'avant dans les descentes abruptes. Dans les montées, c'est un collier de chasse ou une bricole qui empêche la selle de glisser vers l'arrière. Ces accessoires antirecul sont inutiles si votre monture a une cage thoracique volumineuse qui limite le recul de la sangle.
Vous aurez donc soin de choisir une selle à la dimension de votre monture, suffisamment dégarrotée afin de ne pas blesser à hauteur du garrot. Le cuir devra être souple et de qualité, les coutures seront soignées. Si vous être néophytes, comme pour le choix de votre monture, vous demanderez conseil à un cavalier confirmé ou à un ami professionnel. Les selles d'arme, de type américain ou européen, sont conseillées pour la randonnée. On peut se tourner aussi vers le marché de l'occasion où l'on trouvera, à de bons prix, du matériel en état.

La sangle :

La sangle est tenue dans un état de propreté permanent. Assez large pour ne pas blesser, elle peut être glissée dans un fourreau type peau de mouton pour éviter la formation de gonfle. Un cheval peut habitué à être sellé présente souvent une gonfle. Là encore, il est nécessaire de préparer sa monture en la montant régulièrement avant chaque départ.

Le tapis de selle :

Épais et propre, il remplit les fonctions d'amortisseur et de protection contre les frottements. Renforcé au garrot et au passage des sangles, il limite l'usure sensible en ces points. Un grand tapis rectangulaire plié en deux rend possible un jeu, la partie en contact avec le dos du cheval se déplaçant avec un tempo différent de celui de la partie en contact avec la selle.
Le tapis bouge et peut glisser sur l'arrière en cours de route, un système d'attache sur la sangle règle le problème. Ainsi plus besoin de sangler inconsidérément, ce qui, en randonnée, présente des risques de gonfle et empêche le cheval de respirer librement.

Les accessoires :

- le cure-pied pliant reste pratique ;
- une musette pour les rations ;
- un piquet équipé d'une corde protégées par un tuyau souple ;
- une paire de sandales équines pour dépannage en cas de problème de ferrure ;
- un ensemble d'outils de maréchalerie pour parer à la perte d'un fer, à condition de connaître les rudiments de la maréchalerie avant le départ.

Pour le cavalier :

Les vêtements :

Pas de sous-vêtements ou de chaussettes en nylon : sous l'effet du frottement, la peau est fortement irritée, voire même brûlée. Les coutures peuvent aussi occasionner des blessures si elles sont mal placées.
Prévoir eux pantalons : c'est toujours agréable après une étape humide. Les commerces spécialisés présentent plusieurs genres de culottes, la toile ou le Strech conviennent à la randonnée. Attention aux jeans ordinaires pouvant très bien faire l'affaire mais qui, par leurs coutures à hauteur du coccyx et de l'entrecuisse, peuvent irriter.

Pour la pluie, un bon équipement s'impose. La cape imperméable, style poncho, recouvrant le cavalier et les bagages est une bonne solution, mais attention aux capes qui volent au vent et qui risquent d'affoler un cheval inquiet ou non habitué. L'ensemble ciré haut et bas protège bien le cavalier et le laisse libre de ses mouvements. Le cache-poussière en toile huilée, fendu derrière pour se répartir de chaque côté de la croupe est un bon compromis qui permet de garder suffisamment d'aisance et de protéger les bagages. Un chapeau étanche n'est pas superflu. Si vous souhaitez vous protéger correctement la tête, un casque léger et aéré, genre VTT, de couleur claire pour la chaleur peut être pratique. Ajustez bien la jugulaire, sinon l'efficacité est compromise. En cas de précipitation abondantes, une petite serviette éponge placée autour du cou est nécessaire.

Bien se chausser :

Les bottes ne sont pas toujours la meilleur solution pour se chausser en équitation d'extérieur. En caoutchouc, elles sont même à bannir. En cuir, elles ne sont pas toujours étanches et, surtout, elles sont inconfortables pour la marche sur les sentiers. En randonnée, la marche permet à la fois de se dégourdir les jambes et de faire reposer sa monture, aussi de vraies chaussures de marche nous semblent plus adaptées. Ces chaussures de randonnée seront étanches, légères et confortables. Évitez les grosses chaussures de montagne qui se bloquent dans les étriers. Les frottements sur les mollets sont évités en portant des housseaux, appelés aussi guêtres ou encore mini-chaps. Une paire de chaussures supplémentaire, dans le fond des sacoches, est la bienvenue à l'étape et laisse respirer les chaussures de la journée.

Les bagages :

Votre selle doit être pourvue de points d'attache pour vos sacoches : bissac arrière, fontes avant. Précisons que ces bagages étant hors gabarit, il faut veiller à ce qu'ils ne s'accrochent pas à un arbre dans un sous-bois. Une grande diversité de bagages est proposée sur le marché. Comme pour l'acquisition d'une selle, faites-vous conseiller par un professionnel, qui a tout loisir de tester différents produits.
Les bagages doivent épouser le corps du cheval et ne pas le blesser à chaque mouvement. Ils peuvent être en toile ou en cuir, l'important restant leur solidité et leur étanchéité. L'agencement des effets personnels et du matériel à transporter se fait avec un souci d'équitable répartition du poids de chaque côté du cheval.
Ordonnez votre rangement par thème. Les vêtements de pluie seront facilement accessibles, les autres soigneusement rangés dans un sac plastique. Le sac à dos est fortement déconseillé. Pour ranger son appareil photographique, ses lunettes, sa crème solaire ou ses granules d'Arnica, un sac-banane autour de la taille est bien plus pratique.

Les accessoires :

- un couteau avec cran d'arrêt ou virole dans la poche est toujours utile ;
- une lampe de poche qui ne s'allume pas toute seule dans les fontes, rend service au camp ;
- une cuillère et une fourchette ;
- une tasse métallique, une assiette, une gourde ;
- des boîtes plastiques hermétiques permettent de transporter sans risque de dispersion les aliments tels que riz, pâtes ou salade composées, préparés avant le départ ;
- un réchaud à gaz avec briquet ;
- une petite scie pliante ;
- une paire de gants en cuir souple n'est pas obligatoire mais tient chaud durant les randonnées hivernales ou en montagne ;
- les lunettes sont équipées d'un lacet afin d'éviter leur chute intempestive ;
- trousse à pharmacie et couverture de survie.
Enlevez tout objet superflu : boucle d'oreilles, colliers et bagues.

 

Être à l'aise sur un cheval aux trois allures, aimer sauter des obstacles naturels, pouvoir rester en selle longtemps et savoir rassurer sa monture en cas de rencontre qui sorte de l'ordinaire ne suffisent pas.
Il faut, en plus, avoir des connaissances en météorologie, savoir où l'on se trouve en lisant correctement une carte, savoir s'orienter.

Les cartes :

En randonnée, vous quittez les panneaux indicateurs des voies de circulation que vous pratiquez quotidiennement. Il devient nécessaire, pour ne pas se perdre, de savoir s'orienter. Pour cela, les cartes vont nous aider.
En France, l'Institut géographique national propose une cartographie complète avec des documents au 1/50 000e (cartes routière où 2 cm = 1 km) et au 1/25 000 (cartes d'approche où 4 cm = 1 km). Les routières servent à tracer votre itinéraire, cette échelle, en offrant une vue d'ensemble du territoire à couvrir, est très pratique. Cependant, pour une vue zoomée, les cartes d'approche sont précises, au point qu'il devient impossible de s'égarer.

Savoir s'orienter

Il ne suffit pas de posséder les bonnes cartes, il faut savoir les utiliser.
Les légendes étant précisées sur chaque carte, il convient de les lire pour mieux exploiter les données.
Sur le terrain, seule une orientation correcte de la carte permet de se situer.

 

La boussole donne le nord magnétique qu'il faut faire coïncider avec le nord dessiné sur la carte.
Nous vous conseillons de vous munir d'une boussole d'orientation munie d'un support translucide. Cet instrument vous indiquera la direction à prendre, même lorsque la visibilité est réduite.


Sans boussole, vous pourrez toujours vous orienter avec la mousse des arbres, qui pousse au nord.
Avec le soleil et une montre, il est possible de ne pas perdre le nord. Mettez votre montre à l'heure solaire (en France, enlevez une heure en hiver et deux en été), puis orientez la petite aiguille de votre montre dans la direction du soleil. L'axe nord-sud se trouve entre la petite aiguille et le chiffre 12 de votre montre. Il vous suffit de savoir que le soleil se lève à l'est et se couche à l'ouest pour déterminer le nord.
 

Avec la boussole, gardez le cap en effectuant des visées successives, vous éviterez ainsi de tourner en rond. Pour ce faire visez un point remarquable en tenant votre instrument à plat et à hauteur des yeux, puis relevez l'angle par rapport au nord et suivez ce cap. Arrivé au point visé, reprenez un nouveau repère et ainsi de suite.

Pour ne pas se perdre, il faut savoir en permanence où l'on se trouve. Sur un parcours que vous découvrez, vous devez garder un œil sur la carte et vous situer régulièrement par rapport à elle. Sur les cartes au 1/25 000e, de nombreux points de référence vous aident.

Les courbes de niveau sont précieuses, car elles vous indiquent les points d'altitude caractéristiques, les accidents de relief. Plus les courbes de niveau sont proches les une des autres, plus la pente est forte. L'équidistance entre deux courbes représente 10 ou 20 m de dénivelé selon l'échelle de la carte. Ainsi, il devient facile, avec de la pratique, de se repérer par rapport à un ensemble de talus ou de dépressions.

D'autres éléments sont portés sur les cartes : les forêts, les cours d'eau avec les ponts, les canaux, les sources, les étangs, les lacs, les éboulis, les abris et, bien sûr, les sentiers, balisés ou non.
La palette de couleurs utilisées rend les cartes vivantes. Toutes ces indications ne remplacent en aucun cas le sens de l'orientation et l'expérience.

Apprendre à se déplacer

Il ne faut pas avoir une confiance aveugle en la cartographie : rien ne remplace votre appréciation sur le terrain et un passage qui semble facile sur la carte peut très bien se révéler infranchissable à cheval. Les cartes sont des outils demandant du savoir-faire pour leur exploitation. Si vous comptiez vous abriter pour la nuit dans une cabane portée sur vos documents et que celle-ci n'est plus qu'un tas de pierres, vous découvrez simplement les joies de la randonnée ! Toutefois, dès votre retour, rien ne vous empêche de le signaler à l'IGN qui ne manquera pas de rectifier sa prochaine édition.
Il est important de souligner que les distances portées sur les cartes sont imprécises. Non pas que l'IGN fasse mal son travail, mais parce que la Terre est ronde et bosselée. La mise à plat ne peut en tenir compte. Il est prudent de majorer les distances, surtout en zone montagneuses, où le dénivelé entre en ligne de compte. Un curvimètre permet cependant d'évaluer la longueur de l'itinéraire.

Bien utiles, les topoguides vous proposent pas à pas la découverte d'un circuit reconnu par l'auteur. Les temps sont estimés avec rigueur et les repères soigneusement décrits, évitant de s'égarer. Ils s'adressent souvent aux randonneurs pédestres mais peuvent très bien s'adapter à la randonnée équestre. Quelques renseignements complémentaires sont toutefois nécessaires, surtout dans les zones montagneuses où, à pied, un éboulis n'est pas un obstacle majeur mais peut le devenir à cheval.

Le code de la route

Dès que vous quittez les environs immédiats de votre écurie, vous êtes soumis à une réglementation qui concerne directement les conditions de votre circulation à cheval. Voici quelques points qui intéressent les cavaliers :
Art. R3.- Les animaux de trait, de charge ou de selle et les bestiaux isolés ou en troupeau doivent avoir un conducteur. Par conséquent, ne laissez pas votre monture errer seule sur la voie publique.
Art.R4.- En marche normale, le conducteur doit maintenir son véhicule ou ses animaux près du bord droit de la chaussée autant que lui permet l'état ou le profil de celle-ci.
Art.R9.- Tout conducteur doit marquer un arrêt absolu devant un feu de signalisation rouge, fixe ou clignotant.
L'article 10 demande, quant à lui, aux automobilistes de réduire leur vitesse lors du croisement et du dépassement d'animaux de trait, de charge ou de selle, comme il leur impose de ne pas s'approcher à moins de 1 m d'un cavalier (art. R14.). Soyez prudent car ces deux points sont trop souvent oubliés par les automobilistes.

Hors agglomération, ne stationnez pas sur la chaussée, c'est interdit (art. R36.). Franchissez les ponts suspendus au pas. Même si le code de la route ne vous y oblige pas, signalez-vous dès la tombée du jour à l'aide de bandes fluorescentes - genre baudrier de chantier - et d'une lampe-brassard utilisée par les cyclistes.

En conclusion, respectez tous les panneaux de signalisation et sachez qu'il est interdit d'emprunter les autoroutes.

Le savoir-vivre

Si le code de la route et les diverses législations en vigueur définissent le cadre du déplacement équestre, il est bon de savoir que votre aspiration légitime à parcourir les grands espaces reste limitée par respect des autres. En milieu rural, les cavaliers ont, aux yeux des agriculteurs, une image bien souvent négative. Bien que soit révolu le temps des chevaliers traversant les récoltes au cours de leurs chasses, nous devons nous montrer respectueux du travail des exploitants agricoles.
Restez correct quand, au bout d'un chemin, un champ cultivé vous barre la route. Contournez-le en lisière, même si l'agriculteur a fait d'un chemin public sa propriété. L'affrontement possible dans ce cas de figure ne vous rendrait pas la randonnée agréable. Signalez la récupération abusive du bien public à la fin de votre randonnée. Ne profitez pas d'un passage en lisière de culture ou d'une étape pour faire manger votre cheval.

Quelques règles ...

En traversant un pays d'élevage, respectez les clôtures, ainsi que la fermeture des portes que vous avez ouvertes pour passer. Vous n'imaginez pas à quel point une attitude désinvolte peut être lourde de conséquences : les animaux en contention peuvent, en s'échappant, provoquer des accidents graves.
A l'occasion d'un passage dans un pâturage, prenez garde de ne pas affoler les bêtes. Les propriétaires vous en seront certainement reconnaissants.
Sur route goudronnée, ne trottez pas en descente et ne galopez jamais.
Au cours de vos balades, vous croisez des promeneurs : passez au pas et signalez-vous si le piéton ne vous a pas vu arriver. L'habitude veut qu'on se salue entre cavaliers et promeneurs.
La traversée de tous les villages se fait au pas.
Quand vous rencontrez un autre cavalier, soyez attentif car vous ne connaissez pas, à priori, les réactions du cheval que vous croisez.
Réduisez l'allure, ne doublez jamais un cavalier en pleine vitesse au risque de surprendre un néophyte qui pourrait se faire embarquer par sa monture.
Si vous voyagez en groupe, ne serrez pas votre prédécesseur : vous risquez un coup de pied.
Respectez les instructions du guide qui connaît bien sa troupe et les sensibilités de chaque monture.

L'étape

La longueur d'une étape est étudiée en fonction de la topographie et de la préparation physique du couple cheval-cavalier.
Ne vous lancez pas dans un marathon dès vos premières sorties. Que ce soit pour une promenade ou pour une randonnée, appliquez-vous à revenir à la maison avec un cheval frais.
La qualité et la quantité de nourriture à offrir avant le départ et pendant le périple entrent pour beaucoup dans la forme de votre compagnon. Il faut aussi savoir économiser sa monture. Suivant le relief, vos étapes seront plus ou moins longues. À la notion de kilomètres parcourus, nous préférons celle du nombre d'heures. Rappelons qu'en montagne, le dénivelé est pris en compte pour ne pas avoir de surprise. Le point d'étape doit être soigneusement repéré.
Suivant le type de randonnée, vous devrez prévoir votre hébergement ainsi que celui de votre monture.

Le bivouac

Si vous optez pour la formule du bivouac en pleine nature, il vous faut répertorier les lieux où vous trouverez de l'eau, un emplacement pour votre campement, ainsi que des possibilités de détente pour votre cheval. Loin des écuries, il est important d'avoir un cheval sous la main durant la nuit. Rien de plus désolant que de se retrouver sans monture au petit matin. Nous ne sommes pas partisans de l'entrave qui, au-delà de son aspect barbare, est contraignante pour l'animal et ne garantit aucunement une limitation sans faille de son déplacement. En une nuit, même entravé, votre monture aura pu parcourir une bonne distance.
La mise au piquet permet au cheval de se rouler et de pâturer avec aisance. Prenez la précaution, avant le départ, de l'habituer à ce type d'attache. Planté dans le sol, un piquet métallique de 30 cm de long, torsadé et muni d'une longue longe protégée par un tuyau d'arrosage, permet de l'attacher sans risque d'évasion, ni blessures. Le cercle d'évolution sera libre de tout obstacle et à distance respectable d'un autre cheval mis au piquet. L'animal ainsi tenu par le licol et grâce au tuyau d'arrosage, les prises de longe ne présentent que peu de danger. Au début, ce système d'attache pose quelques problèmes à l'animal qui s'y emmêle les pieds. Une surveillance durant l'apprentissage évite l'affolement. Si votre monture est récalcitrante et n'accepte pas ce mode d'attache, il convient à la tombée de la nuit, de l'attacher à un arbre, suffisamment haut et court pour qu'il ne se prenne pas la longe autour du paturon. Ce procédé d'attache courte ne permet plus au cheval de dormir couché, ce qui peut être préjudiciable.
En groupe, il est aussi possible d'organiser une ligne de chevaux en les attachant dos au vent à une corde tendue entre deux arbres. La distance entre chaque animal doit être correcte pour éviter les agressions diverses.
Au bivouac, vos monterez votre tente assez loin du feu de camp pour que les brindilles enflammées n'atteignent pas la toile. La proximité de cours d'eau est à éviter, une violente pluie pouvant pendant la nuit faire déborder un simple petit ruisseau. Pas de tente sous les arbres par temps d'orage. Le feu au bivouac est très agréable mais souvent interdit, en particulier à moins de 200 m de la lisière des forêts et dans les Parcs nationaux. De toute façon, organisez un foyer avec des pierres pour réduire les risques de dispersion, et surtout, éteignez complètement le feu avant d'aller vous coucher ou quand vous quittez le camp.
Laissez l'endroit aussi propre que vous l'avez trouvé ou, mieux encore, aussi propre que vous auriez souhaité le trouver. Ramassez les boîtes de conserves vides, mêmes abandonnées par vos prédécesseurs, une fois aplaties, elles prendront peu de place : cela évitera que le refuge que vous occupez pour la nuit ne se transforme en décharge. Les détritus seront mis dans un sac plastique puis embarqués.

Chez l'habitant

Si vous faites escale dans un village, prenez contact avec les habitants qui seront heureux de vous accueillir si vous êtes courtois et respectueux. Les arrivées au grand galop, le pâturage des parterres de fleurs ne sont guère appréciés et à juste titre. En étant correct, vous aurez vite fait de trouver un pré pour votre monture et une grange ou un abri pour dormir.
Un nombre croissant de gîtes d'étape acceptent volontiers les cavaliers randonneurs en proposant souvent des services complets avec nourriture et hébergement pour les chevaux.

   

La monture doit être à l'aise sur tout type de terrain, elle ne s'affole pas à la vue d'un chien agressif, elle franchit sans encombre les obstacles et vous accorde une confiance totale, Bref, le cheval n'est pas sur l'œil.

   

Le parcours :

Avant toute chose, vous devez étudier soigneusement le parcours que vous souhaitez effectuer. Il est vraisemblable que, si vous ne vous éloignez pas trop de votre lieu de vie, la connaissance des chemins ne vous pose aucun problème majeur. Respectez cependant les règles qui régissent la circulation à cheval..

Les sentiers balisés :

Il existe, à travers tout le territoire national, un réseau de sentiers balisés, tracés sur des cartes et décrits sur des topoguides. Ces sentiers sont aménagés et entretenus par des collectivités locales, des associations ou des administrations, telles que l'Office national des forêts ou les Parcs naturels.
La Fédération française de la randonnée pédestre aménage aussi des sentiers conçus plus particulièrement pour les randonneurs à pieds. La plus grande partie d'entre eux sont utilisables par des randonneurs à cheval. Dans les zones proches des agglomérations ou dans les zones de montagne, il est bon de vérifier que ces parcours sont effectivement praticables. Une densité trop grande de piétons ou de VTT, un terrain trop dangereux, ne permettent pas toujours une circulation sans risque.

   
 

 

Les marques des itinéraires sont les suivantes :

- blanc et rouge pour les grandes randonnées (GR)
- jaune pour les petites randonnées (PR)
- jaune et rouge pour les Tours de Pays (GR de pays)

 

 
 

Sous l'égide de la DNTE - Délégation Nationale du Tourisme Équestre - des circuits particulièrement adaptés aux chevaux sont proposés au public. Vous pouvez demander aux ARTE - Association Régionale de Tourisme Équestre - de vous communiquer les itinéraires de la région que vous souhaitez parcourir.
Par ailleurs, certaines structures équestres créent des parcours aux alentours de leur secteur d'activité. Il est bon de prendre contact avec ces structures qui sauront vous informer sur le tracé, ses difficultés et son niveau d'intérêt.
Quoi qu'il en soit, vous aurez soin de choisir un parcours empruntant un minimum de voies goudronnées et évitant les passages dangereux, les marécages, les éboulis ou encore les voies à trop grande circulation. Un voisin peut vous autoriser à traverser sa propriété, mais la règle veut que l'on contourne tout terrain appartenant à un particulier, surtout quand celui-ci porte des récoltes.

En forêt :

Les chemins forestiers servent à la desserte et à l'exploitation d'un fond privé, ils ne peuvent être utilisés qu'avec l'accord de l'exploitant propriétaire. Cette autorisation peut être considérée comme présumée si le chemin entretenu n'est pas barré ou encore interdit d'accès par des panneaux. Vous pouvez vous procurer auprès de l'ONF (Office National des Forêts), la brochure Les cavaliers et la Forêt ou consulter les services départementaux pour vous assurer que vous pouvez emprunter telle ou telle piste.

Le long du littoral :

La bande de terre située entre la basse mer et la haute mer relève du domaine maritime et est soumis à réglementation.
Le maire de la commune concernée peut, toutefois, accorder exceptionnellement la fréquentation du littoral en précisant dans son arrêté dates et emplacements. Le bénéficiaire de cette autorisation s'engage au nettoyage de l'espace utilisé.

Le long des cours d'eau :

C'est la Direction départementale de l'équipement qui peut vous autoriser à emprunter les chemins de halage. Cette autorisation vous est délivrée à vos risques et périls. Votre présence ne doit en aucun cas perturber la navigation fluviale.

En montagne :

La randonnée de montagne demande de faire face à des conditions spécifiques : isolement, terrains accidentés, aléas météorologiques. Elle exige une connaissance approfondie du cheval et de la montagne, elle se révèle à risques si des précautions ne sont pas prises :
- Ne jamais partir seul ;

- Avoir, ainsi que son cheval, une excellente condition physique ;
- Dans la pelouse alpine, faire attention aux trous de marmottes ;
- Ne pas hésiter à mettre pied à terre lors de passages difficiles (dalles de pierre, à-pic, éboulis,) ou de forts dénivelés ;
- Posséder un petit cheval, particulièrement sûr et rustique, ayant une grande expérience de ce type de randonnée ;
- Se munir d'une corde, de deux pitons de 15 cm et d'un mousqueton pour attacher les chevaux aux rochers : en altitude il n'y a pas d'arbres.

Dans les parcs naturels :

Hors la réglementation visant à la protection du patrimoine, qui s'applique à tous les visiteurs, la circulation des chevaux montés est le plus souvent possible sur des itinéraires préalablement définis par les Parcs. Nous vous conseillons de prendre contact avec ces organismes si votre itinéraire vous amène dans leur périmètre.

 
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