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Pour une petite balade, un équipement
particulier n'est pas nécessaire.
Par contre pour une randonnée de plusieurs jours, il
est préférable de bien préparer son matériel.
Pour
le cheval :
La
selle :
Confort pour le cavalier mais
aussi pour le cheval, qui nécessite souplesse, résistance
et répartition du poids sur une bonne longueur du dos.
En ouvrant un catalogue, on s'aperçoit vite de la diversité
du matériel de sellerie, tant au niveau des prix que
dans la forme. L'ennemi sera, bien sûr, le poids et
le souci premier l'inévitable rapport qualité-prix.
Pour la randonnée, la selle est équipée
de boucles fixées à l'arçon afin d'accrocher
à la selle fontes, sacoches et paquetage. Une croupière
bien conçue - surtout au niveau du culeron (sous-queue)
qui doit être très souple - et fixée à
son anneau situé en arrière du troussequin sera
la bienvenue pour éviter tout glissement de la selle
vers l'avant dans les descentes abruptes. Dans les montées,
c'est un collier de chasse ou une bricole qui empêche
la selle de glisser vers l'arrière. Ces accessoires
antirecul sont inutiles si votre monture a une cage thoracique
volumineuse qui limite le recul de la sangle.
Vous aurez donc soin de choisir une selle à la dimension
de votre monture, suffisamment dégarrotée afin
de ne pas blesser à hauteur du garrot. Le cuir devra
être souple et de qualité, les coutures seront
soignées. Si vous être néophytes, comme
pour le choix de votre monture, vous demanderez conseil à
un cavalier confirmé ou à un ami professionnel.
Les selles d'arme, de type américain ou européen,
sont conseillées pour la randonnée. On peut
se tourner aussi vers le marché de l'occasion où
l'on trouvera, à de bons prix, du matériel en
état.
La
sangle :
La sangle est tenue dans un
état de propreté permanent. Assez large pour
ne pas blesser, elle peut être glissée dans un
fourreau type peau de mouton pour éviter la formation
de gonfle. Un cheval peut habitué à être
sellé présente souvent une gonfle. Là
encore, il est nécessaire de préparer sa monture
en la montant régulièrement avant chaque départ.
Le
tapis de selle :
Épais et propre, il
remplit les fonctions d'amortisseur et de protection contre
les frottements. Renforcé au garrot et au passage des
sangles, il limite l'usure sensible en ces points. Un grand
tapis rectangulaire plié en deux rend possible un jeu,
la partie en contact avec le dos du cheval se déplaçant
avec un tempo différent de celui de la partie en contact
avec la selle.
Le tapis bouge et peut glisser sur l'arrière en cours
de route, un système d'attache sur la sangle règle
le problème. Ainsi plus besoin de sangler inconsidérément,
ce qui, en randonnée, présente des risques de
gonfle et empêche le cheval de respirer librement.
Les
accessoires :
- le cure-pied pliant reste pratique ;
- une musette pour les rations ;
- un piquet équipé d'une corde protégées
par un tuyau souple ;
- une paire de sandales équines pour dépannage
en cas de problème de ferrure ;
- un ensemble d'outils de maréchalerie pour parer à
la perte d'un fer, à condition de connaître les
rudiments de la maréchalerie avant le départ.
Pour
le cavalier :
Les
vêtements :
Pas de sous-vêtements ou de chaussettes
en nylon : sous l'effet du frottement, la peau est fortement
irritée, voire même brûlée. Les
coutures peuvent aussi occasionner des blessures si elles
sont mal placées.
Prévoir eux pantalons : c'est toujours agréable
après une étape humide. Les commerces spécialisés
présentent plusieurs genres de culottes, la toile ou
le Strech conviennent à la randonnée. Attention
aux jeans ordinaires pouvant très bien faire l'affaire
mais qui, par leurs coutures à hauteur du coccyx et
de l'entrecuisse, peuvent irriter.
Pour la pluie, un bon équipement s'impose.
La cape imperméable, style poncho, recouvrant le cavalier
et les bagages est une bonne solution, mais attention aux
capes qui volent au vent et qui risquent d'affoler un cheval
inquiet ou non habitué. L'ensemble ciré haut
et bas protège bien le cavalier et le laisse libre
de ses mouvements. Le cache-poussière en toile huilée,
fendu derrière pour se répartir de chaque côté
de la croupe est un bon compromis qui permet de garder suffisamment
d'aisance et de protéger les bagages. Un chapeau étanche
n'est pas superflu. Si vous souhaitez vous protéger
correctement la tête, un casque léger et aéré,
genre VTT, de couleur claire pour la chaleur peut être
pratique. Ajustez bien la jugulaire, sinon l'efficacité
est compromise. En cas de précipitation abondantes,
une petite serviette éponge placée autour du
cou est nécessaire.
Bien
se chausser :
Les bottes ne sont pas toujours la meilleur
solution pour se chausser en équitation d'extérieur.
En caoutchouc, elles sont même à bannir. En cuir,
elles ne sont pas toujours étanches et, surtout, elles
sont inconfortables pour la marche sur les sentiers. En randonnée,
la marche permet à la fois de se dégourdir les
jambes et de faire reposer sa monture, aussi de vraies chaussures
de marche nous semblent plus adaptées. Ces chaussures
de randonnée seront étanches, légères
et confortables. Évitez les grosses chaussures de montagne
qui se bloquent dans les étriers. Les frottements sur
les mollets sont évités en portant des housseaux,
appelés aussi guêtres ou encore mini-chaps. Une
paire de chaussures supplémentaire, dans le fond des
sacoches, est la bienvenue à l'étape et laisse
respirer les chaussures de la journée.
Les
bagages :
Votre selle doit être pourvue de points
d'attache pour vos sacoches : bissac arrière, fontes
avant. Précisons que ces bagages étant hors
gabarit, il faut veiller à ce qu'ils ne s'accrochent
pas à un arbre dans un sous-bois. Une grande diversité
de bagages est proposée sur le marché. Comme
pour l'acquisition d'une selle, faites-vous conseiller par
un professionnel, qui a tout loisir de tester différents
produits.
Les bagages doivent épouser le corps du cheval et ne
pas le blesser à chaque mouvement. Ils peuvent être
en toile ou en cuir, l'important restant leur solidité
et leur étanchéité. L'agencement des
effets personnels et du matériel à transporter
se fait avec un souci d'équitable répartition
du poids de chaque côté du cheval.
Ordonnez votre rangement par thème. Les vêtements
de pluie seront facilement accessibles, les autres soigneusement
rangés dans un sac plastique. Le sac à dos est
fortement déconseillé. Pour ranger son appareil
photographique, ses lunettes, sa crème solaire ou ses
granules d'Arnica, un sac-banane autour de la taille est bien
plus pratique.
Les
accessoires :
- un couteau avec cran d'arrêt ou virole
dans la poche est toujours utile ;
- une lampe de poche qui ne s'allume pas toute seule dans
les fontes, rend service au camp ;
- une cuillère et une fourchette ;
- une tasse métallique, une assiette, une gourde ;
- des boîtes plastiques hermétiques permettent
de transporter sans risque de dispersion les aliments tels
que riz, pâtes ou salade composées, préparés
avant le départ ;
- un réchaud à gaz avec briquet ;
- une petite scie pliante ;
- une paire de gants en cuir souple n'est pas obligatoire
mais tient chaud durant les randonnées hivernales ou
en montagne ;
- les lunettes sont équipées d'un lacet afin
d'éviter leur chute intempestive ;
- trousse à pharmacie et couverture de survie.
Enlevez tout objet superflu : boucle d'oreilles, colliers
et bagues. |
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Être à l'aise
sur un cheval aux trois allures, aimer sauter des obstacles
naturels, pouvoir rester en selle longtemps et savoir rassurer
sa monture en cas de rencontre qui sorte de l'ordinaire
ne suffisent pas.
Il faut, en plus, avoir des connaissances en météorologie,
savoir où l'on se trouve en lisant correctement une
carte, savoir s'orienter.
Les
cartes :
En randonnée, vous quittez les panneaux
indicateurs des voies de circulation que vous pratiquez
quotidiennement. Il devient nécessaire, pour ne pas
se perdre, de savoir s'orienter. Pour cela, les cartes vont
nous aider.
En France, l'Institut géographique national propose
une cartographie complète avec des documents au 1/50
000e (cartes routière où 2 cm = 1
km) et au 1/25 000 (cartes d'approche où
4 cm = 1 km). Les routières servent à
tracer votre itinéraire, cette échelle, en
offrant une vue d'ensemble du territoire à couvrir,
est très pratique. Cependant, pour une vue zoomée,
les cartes d'approche sont précises, au
point qu'il devient impossible de s'égarer.
Savoir
s'orienter
Il ne suffit pas de posséder les
bonnes cartes, il faut savoir les utiliser.
Les légendes étant précisées
sur chaque carte, il convient de les lire pour mieux exploiter
les données.
Sur le terrain, seule une orientation correcte de la carte
permet de se situer. |
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La boussole donne le
nord magnétique qu'il faut faire coïncider
avec le nord dessiné sur la carte.
Nous vous conseillons de vous munir d'une boussole
d'orientation munie d'un support translucide. Cet
instrument vous indiquera la direction à prendre,
même lorsque la visibilité est réduite. |
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Sans boussole, vous pourrez toujours
vous orienter avec la mousse des arbres, qui pousse
au nord.
Avec le soleil et une montre, il est possible de ne
pas perdre le nord. Mettez votre montre à l'heure
solaire (en France, enlevez une heure en hiver et deux
en été), puis orientez la petite aiguille
de votre montre dans la direction du soleil. L'axe nord-sud
se trouve entre la petite aiguille et le chiffre 12
de votre montre. Il vous suffit de savoir que le soleil
se lève à l'est et se couche à
l'ouest pour déterminer le nord. |
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Avec la boussole, gardez le cap en effectuant
des visées successives, vous éviterez ainsi
de tourner en rond. Pour ce faire visez un point remarquable
en tenant votre instrument à plat et à hauteur
des yeux, puis relevez l'angle par rapport au nord et suivez
ce cap. Arrivé au point visé, reprenez un
nouveau repère et ainsi de suite.
Pour ne pas se perdre, il faut savoir en
permanence où l'on se trouve. Sur un parcours que
vous découvrez, vous devez garder un œil sur
la carte et vous situer régulièrement par
rapport à elle. Sur les cartes au 1/25 000e, de nombreux
points de référence vous aident.
Les courbes de niveau sont précieuses,
car elles vous indiquent les points d'altitude caractéristiques,
les accidents de relief. Plus les courbes de niveau sont
proches les une des autres, plus la pente est forte. L'équidistance
entre deux courbes représente 10 ou 20 m de dénivelé
selon l'échelle de la carte. Ainsi, il devient facile,
avec de la pratique, de se repérer par rapport à
un ensemble de talus ou de dépressions.
D'autres éléments sont portés
sur les cartes : les forêts, les cours d'eau avec
les ponts, les canaux, les sources, les étangs, les
lacs, les éboulis, les abris et, bien sûr,
les sentiers, balisés ou non.
La palette de couleurs utilisées rend les cartes
vivantes. Toutes ces indications ne remplacent en aucun
cas le sens de l'orientation et l'expérience.
Apprendre
à se déplacer
Il ne faut pas avoir une confiance aveugle
en la cartographie : rien ne remplace votre appréciation
sur le terrain et un passage qui semble facile sur la carte
peut très bien se révéler infranchissable
à cheval. Les cartes sont des outils demandant du
savoir-faire pour leur exploitation. Si vous comptiez vous
abriter pour la nuit dans une cabane portée sur vos
documents et que celle-ci n'est plus qu'un tas de pierres,
vous découvrez simplement les joies de la randonnée
! Toutefois, dès votre retour, rien ne vous empêche
de le signaler à l'IGN qui ne manquera pas de rectifier
sa prochaine édition.
Il est important de souligner que les distances portées
sur les cartes sont imprécises. Non pas que l'IGN
fasse mal son travail, mais parce que la Terre est ronde
et bosselée. La mise à plat ne peut en tenir
compte. Il est prudent de majorer les distances, surtout
en zone montagneuses, où le dénivelé
entre en ligne de compte. Un curvimètre permet cependant
d'évaluer la longueur de l'itinéraire.
Bien utiles, les topoguides vous proposent
pas à pas la découverte d'un circuit reconnu
par l'auteur. Les temps sont estimés avec rigueur
et les repères soigneusement décrits, évitant
de s'égarer. Ils s'adressent souvent aux randonneurs
pédestres mais peuvent très bien s'adapter
à la randonnée équestre. Quelques renseignements
complémentaires sont toutefois nécessaires,
surtout dans les zones montagneuses où, à
pied, un éboulis n'est pas un obstacle majeur mais
peut le devenir à cheval.
Le code de la route
Dès que vous quittez les environs
immédiats de votre écurie, vous êtes
soumis à une réglementation qui concerne directement
les conditions de votre circulation à cheval. Voici
quelques points qui intéressent les cavaliers :
Art. R3.- Les animaux de trait, de charge ou de selle et
les bestiaux isolés ou en troupeau doivent avoir
un conducteur. Par conséquent, ne laissez pas votre
monture errer seule sur la voie publique.
Art.R4.- En marche normale, le conducteur doit maintenir
son véhicule ou ses animaux près du bord droit
de la chaussée autant que lui permet l'état
ou le profil de celle-ci.
Art.R9.- Tout conducteur doit marquer un arrêt absolu
devant un feu de signalisation rouge, fixe ou clignotant.
L'article 10 demande, quant à lui, aux automobilistes
de réduire leur vitesse lors du croisement et du
dépassement d'animaux de trait, de charge ou de selle,
comme il leur impose de ne pas s'approcher à moins
de 1 m d'un cavalier (art. R14.). Soyez prudent car ces
deux points sont trop souvent oubliés par les automobilistes.
Hors agglomération, ne stationnez
pas sur la chaussée, c'est interdit (art. R36.).
Franchissez les ponts suspendus au pas. Même si le
code de la route ne vous y oblige pas, signalez-vous dès
la tombée du jour à l'aide de bandes fluorescentes
- genre baudrier de chantier - et d'une lampe-brassard utilisée
par les cyclistes.
En conclusion, respectez tous les panneaux
de signalisation et sachez qu'il est interdit d'emprunter
les autoroutes.
Le
savoir-vivre
Si le code de la route et les diverses législations
en vigueur définissent le cadre du déplacement
équestre, il est bon de savoir que votre aspiration
légitime à parcourir les grands espaces reste
limitée par respect des autres. En milieu rural,
les cavaliers ont, aux yeux des agriculteurs, une image
bien souvent négative. Bien que soit révolu
le temps des chevaliers traversant les récoltes au
cours de leurs chasses, nous devons nous montrer respectueux
du travail des exploitants agricoles.
Restez correct quand, au bout d'un chemin, un champ cultivé
vous barre la route. Contournez-le en lisière, même
si l'agriculteur a fait d'un chemin public sa propriété.
L'affrontement possible dans ce cas de figure ne vous rendrait
pas la randonnée agréable. Signalez la récupération
abusive du bien public à la fin de votre randonnée.
Ne profitez pas d'un passage en lisière de culture
ou d'une étape pour faire manger votre cheval.
Quelques
règles ...
En traversant un pays d'élevage,
respectez les clôtures, ainsi que la fermeture des
portes que vous avez ouvertes pour passer. Vous n'imaginez
pas à quel point une attitude désinvolte peut
être lourde de conséquences : les animaux en
contention peuvent, en s'échappant, provoquer des
accidents graves.
A l'occasion d'un passage dans un pâturage, prenez
garde de ne pas affoler les bêtes. Les propriétaires
vous en seront certainement reconnaissants.
Sur route goudronnée, ne trottez pas en descente
et ne galopez jamais.
Au cours de vos balades, vous croisez des promeneurs : passez
au pas et signalez-vous si le piéton ne vous a pas
vu arriver. L'habitude veut qu'on se salue entre cavaliers
et promeneurs.
La traversée de tous les villages se fait au pas.
Quand vous rencontrez un autre cavalier, soyez attentif
car vous ne connaissez pas, à priori, les réactions
du cheval que vous croisez.
Réduisez l'allure, ne doublez jamais un cavalier
en pleine vitesse au risque de surprendre un néophyte
qui pourrait se faire embarquer par sa monture.
Si vous voyagez en groupe, ne serrez pas votre prédécesseur
: vous risquez un coup de pied.
Respectez les instructions du guide qui connaît bien
sa troupe et les sensibilités de chaque monture.
L'étape
La longueur d'une étape est étudiée
en fonction de la topographie et de la préparation
physique du couple cheval-cavalier.
Ne vous lancez pas dans un marathon dès vos premières
sorties. Que ce soit pour une promenade ou pour une randonnée,
appliquez-vous à revenir à la maison avec
un cheval frais.
La qualité et la quantité de nourriture à
offrir avant le départ et pendant le périple
entrent pour beaucoup dans la forme de votre compagnon.
Il faut aussi savoir économiser sa monture. Suivant
le relief, vos étapes seront plus ou moins longues.
À la notion de kilomètres parcourus, nous
préférons celle du nombre d'heures. Rappelons
qu'en montagne, le dénivelé est pris en compte
pour ne pas avoir de surprise. Le point d'étape doit
être soigneusement repéré.
Suivant le type de randonnée, vous devrez prévoir
votre hébergement ainsi que celui de votre monture.
Le bivouac
Si vous optez pour la formule du bivouac
en pleine nature, il vous faut répertorier les lieux
où vous trouverez de l'eau, un emplacement pour votre
campement, ainsi que des possibilités de détente
pour votre cheval. Loin des écuries, il est important
d'avoir un cheval sous la main durant la nuit. Rien de plus
désolant que de se retrouver sans monture au petit
matin. Nous ne sommes pas partisans de l'entrave qui, au-delà
de son aspect barbare, est contraignante pour l'animal et
ne garantit aucunement une limitation sans faille de son
déplacement. En une nuit, même entravé,
votre monture aura pu parcourir une bonne distance.
La mise au piquet permet au cheval de se rouler et de pâturer
avec aisance. Prenez la précaution, avant le départ,
de l'habituer à ce type d'attache. Planté
dans le sol, un piquet métallique de 30 cm de long,
torsadé et muni d'une longue longe protégée
par un tuyau d'arrosage, permet de l'attacher sans risque
d'évasion, ni blessures. Le cercle d'évolution
sera libre de tout obstacle et à distance respectable
d'un autre cheval mis au piquet. L'animal ainsi tenu par
le licol et grâce au tuyau d'arrosage, les prises
de longe ne présentent que peu de danger. Au début,
ce système d'attache pose quelques problèmes
à l'animal qui s'y emmêle les pieds. Une surveillance
durant l'apprentissage évite l'affolement. Si votre
monture est récalcitrante et n'accepte pas ce mode
d'attache, il convient à la tombée de la nuit,
de l'attacher à un arbre, suffisamment haut et court
pour qu'il ne se prenne pas la longe autour du paturon.
Ce procédé d'attache courte ne permet plus
au cheval de dormir couché, ce qui peut être
préjudiciable.
En groupe, il est aussi possible d'organiser une ligne de
chevaux en les attachant dos au vent à une corde
tendue entre deux arbres. La distance entre chaque animal
doit être correcte pour éviter les agressions
diverses.
Au bivouac, vos monterez votre tente assez loin du feu de
camp pour que les brindilles enflammées n'atteignent
pas la toile. La proximité de cours d'eau est à
éviter, une violente pluie pouvant pendant la nuit
faire déborder un simple petit ruisseau. Pas de tente
sous les arbres par temps d'orage. Le feu au bivouac est
très agréable mais souvent interdit, en particulier
à moins de 200 m de la lisière des forêts
et dans les Parcs nationaux. De toute façon, organisez
un foyer avec des pierres pour réduire les risques
de dispersion, et surtout, éteignez complètement
le feu avant d'aller vous coucher ou quand vous quittez
le camp.
Laissez l'endroit aussi propre que vous l'avez trouvé
ou, mieux encore, aussi propre que vous auriez souhaité
le trouver. Ramassez les boîtes de conserves vides,
mêmes abandonnées par vos prédécesseurs,
une fois aplaties, elles prendront peu de place : cela évitera
que le refuge que vous occupez pour la nuit ne se transforme
en décharge. Les détritus seront mis dans
un sac plastique puis embarqués.
Chez
l'habitant
Si vous faites escale dans un village, prenez
contact avec les habitants qui seront heureux de vous accueillir
si vous êtes courtois et respectueux. Les arrivées
au grand galop, le pâturage des parterres de fleurs
ne sont guère appréciés et à
juste titre. En étant correct, vous aurez vite fait
de trouver un pré pour votre monture et une grange
ou un abri pour dormir.
Un nombre croissant de gîtes d'étape acceptent
volontiers les cavaliers randonneurs en proposant souvent
des services complets avec nourriture et hébergement
pour les chevaux. |
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La monture doit être
à l'aise sur tout type de terrain, elle ne s'affole
pas à la vue d'un chien agressif, elle franchit sans
encombre les obstacles et vous accorde une confiance totale,
Bref, le cheval n'est pas sur l'œil. |
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Le
parcours :
Avant toute chose, vous devez étudier
soigneusement le parcours que vous souhaitez effectuer.
Il est vraisemblable que, si vous ne vous éloignez
pas trop de votre lieu de vie, la connaissance des chemins
ne vous pose aucun problème majeur. Respectez cependant
les règles qui régissent la circulation à
cheval..
Les
sentiers balisés :
Il existe, à travers tout le territoire
national, un réseau de sentiers balisés, tracés
sur des cartes et décrits sur des topoguides. Ces
sentiers sont aménagés et entretenus par des
collectivités locales, des associations ou des administrations,
telles que l'Office national des forêts ou les Parcs
naturels.
La Fédération française de
la randonnée pédestre aménage aussi
des sentiers conçus plus particulièrement
pour les randonneurs à pieds. La plus grande partie
d'entre eux sont utilisables par des randonneurs à
cheval. Dans les zones proches des agglomérations
ou dans les zones de montagne, il est bon de vérifier
que ces parcours sont effectivement praticables. Une densité
trop grande de piétons ou de VTT, un terrain trop
dangereux, ne permettent pas toujours une circulation sans
risque. |
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Les
marques des itinéraires sont les suivantes
:
- blanc et rouge pour
les grandes randonnées (GR)
- jaune pour les petites randonnées (PR)
- jaune et rouge pour les Tours de Pays (GR de pays)
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Sous l'égide de la DNTE - Délégation
Nationale du Tourisme Équestre - des circuits particulièrement
adaptés aux chevaux sont proposés au public.
Vous pouvez demander aux ARTE - Association Régionale
de Tourisme Équestre - de vous communiquer les itinéraires
de la région que vous souhaitez parcourir.
Par ailleurs, certaines structures équestres créent
des parcours aux alentours de leur secteur d'activité.
Il est bon de prendre contact avec ces structures qui sauront
vous informer sur le tracé, ses difficultés
et son niveau d'intérêt.
Quoi qu'il en soit, vous aurez soin de choisir un parcours
empruntant un minimum de voies goudronnées et évitant
les passages dangereux, les marécages, les éboulis
ou encore les voies à trop grande circulation. Un
voisin peut vous autoriser à traverser sa propriété,
mais la règle veut que l'on contourne tout terrain
appartenant à un particulier, surtout quand celui-ci
porte des récoltes.
En
forêt :
Les chemins forestiers servent à
la desserte et à l'exploitation d'un fond privé,
ils ne peuvent être utilisés qu'avec l'accord
de l'exploitant propriétaire. Cette autorisation
peut être considérée comme présumée
si le chemin entretenu n'est pas barré ou encore
interdit d'accès par des panneaux. Vous pouvez vous
procurer auprès de l'ONF (Office National des Forêts),
la brochure Les cavaliers et la Forêt ou
consulter les services départementaux pour vous assurer
que vous pouvez emprunter telle ou telle piste.
Le
long du littoral :
La bande de terre située entre la
basse mer et la haute mer relève du domaine maritime
et est soumis à réglementation.
Le maire de la commune concernée peut, toutefois,
accorder exceptionnellement la fréquentation du littoral
en précisant dans son arrêté dates et
emplacements. Le bénéficiaire de cette autorisation
s'engage au nettoyage de l'espace utilisé.
Le
long des cours d'eau :
C'est la Direction départementale
de l'équipement qui peut vous autoriser à
emprunter les chemins de halage. Cette autorisation vous
est délivrée à vos risques et périls.
Votre présence ne doit en aucun cas perturber la
navigation fluviale.
En
montagne :
La randonnée de montagne demande
de faire face à des conditions spécifiques
: isolement, terrains accidentés, aléas météorologiques.
Elle exige une connaissance approfondie du cheval et de
la montagne, elle se révèle à risques
si des précautions ne sont pas prises :
- Ne jamais partir seul ;
- Avoir, ainsi que son cheval, une excellente
condition physique ;
- Dans la pelouse alpine, faire attention aux trous de marmottes
;
- Ne pas hésiter à mettre pied à terre
lors de passages difficiles (dalles de pierre, à-pic,
éboulis,) ou de forts dénivelés ;
- Posséder un petit cheval, particulièrement
sûr et rustique, ayant une grande expérience
de ce type de randonnée ;
- Se munir d'une corde, de deux pitons de 15 cm et d'un
mousqueton pour attacher les chevaux aux rochers : en altitude
il n'y a pas d'arbres.
Dans
les parcs naturels :
Hors la réglementation visant à
la protection du patrimoine, qui s'applique à tous
les visiteurs, la circulation des chevaux montés
est le plus souvent possible sur des itinéraires
préalablement définis par les Parcs. Nous
vous conseillons de prendre contact avec ces organismes
si votre itinéraire vous amène dans leur périmètre. |
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