Chasse à courre

 

La chasse à courre

 
Des cavaliers poursuivent, avec une meute de chiens, une bête jusqu'à ce qu'elle tombe de fatigue.

Art de forcer le gibier en mettant les chiens sur sa voie et à sa poursuite, la vénerie est à la base de la chasse à courre, durant laquelle les chasseurs suivent la meute à cheval. Seul véritable chasseur, la meute est dirigée par un maître d'équipage, aidé par le personnel d'équipage (valet de limier, piqueurs, gardes). Les membres de l'association de chasse (boutons) suivent à cheval. Ils peuvent être accompagnés par des cavaliers invités (suiveurs), titulaires, en France, de la carte nationale de cavalier.

 
   

La chasse à cour est organisée à peu près de la même façon partout dans le monde.
Les équipages sont des clubs privés dont les membres, appelés boutons, versent une cotisation annuelle.
Habituellement géré par un comité, l'équipage entretient une meute de chiens courants et emploie des professionnels pour s'en occuper : piqueurs, valets de chiens, personnel d'écurie et de chenil. Au sommet de la hiérarchie se trouve le maître d'équipage, position souvent partagée par deux bénévoles, hommes ou femmes.

Au cours de la chasse, le maître d'équipage ou le piqueur dirige la meute. Ils sont les seuls à porter un cor (ou trompe) de chasse, pour communiquer avec les chiens, les valets et les boutons. L'équipage doit obtenir des propriétaires le droit de passage sur les propriétés privées.

 
 
   

Calme, courageux, robuste, le cheval de chasse à courre ne craint pas les efforts prolongés et n'est pas effrayé par la meute et les sonneries de cor. Il n'hésite pas à s'enfoncer dans les fourrés et les taillis. Son pied est sûr, exempt de tares et plutôt large, lui permet de se déplacer en tout terrain. Ses allures sont régulières.
En France, les chevaux de chasse à courre sont souvent des Trotteurs Français réformés des courses plus calmes et plus endurants que les Pur-Sang. Les Anglo-Arabes et les Selles Français conviennent bien aussi.

 
On peut suivre une chasse à courre à pied, à vélo, à cheval ou en voiture.

On relève, en 2008, 392 équipages dont :
130 de lièvre
93 de chevreuil
47 de lapin
44 de renard
42 de sanglier
37 de cerf
   

Histoire

Requérant une grande endurance physique, elle était conçue essentiellement comme un entraînement à la guerre chez les Assyriens.
C'est avec la domestication du cheval pour le loisir qu'est née la chasse à courre. En France, c'est sous François Ier que cette pratique s'est transformée en art de vivre séduisant la noblesse française : le roi promulgue un édit en 1526 qui régit la police de la chasse et le « noble déduit » (règle de la grande vénerie).
La chasse à courre fut développée aussi aux Amériques par les Anglais qui importèrent, avec les chevaux, les renards roux d'Europe.
Destinée à chasser les animaux rapides, la chasse à courre est devenue un sport (Angleterre) ou une pratique traditionnelle (France).

 
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