|
Les chevaux aptes à
l'attelage sont faciles à trouver ; on peut également
les dresser assez aisément. Le seul problème réside
dans les difficultés que l'amateur peut avoir à
se procurer une voiture bien adaptée. Pour débuter,
il lui faut rechercher des voitures anciennes, de plus en plus
rares, et qui nécessitent souvent de coûteux
travaux de remise en état. |
|
|
|
|
|
Si l'on ne cherche pas à
accomplir les performances du menage sportif, l'attelage
peut constituer un excellent moyen de pratiquer une activité
touristique originale.
Les Irlandais furent les premiers à proposer la location
de roulottes hippotractées pour parcourir à
petite vitesse leur pays. En France, il est possible d'emprunter
d'anciens chemins en terre ou de suivre le trajet de voies
ferrées désaffectées dans les mêmes
conditions.
Pour ceux que les soins au cheval de trait lourd et la conduite
de l'attelage rebutent, il existe la solution des promenades
en voitures hippomobiles avec un meneur servant également
de guide.
Le tourisme hippomobile permet au néophyte de découvrir
le cheval dans des conditions moins sportives et plus confortables
que celles imposées par l'équitation.
La
simulation
Si vous souhaitez aborder l'attelage,
vous apprendrez peut-être à mener d'abord
sur un appareil de simulation.
Cette étape permet d'apprendre sans stress
et en économisant la bouche du cheval.
Un appareil de simulation de menage est très
simple :
- une planche fixée à environ 1 m
de hauteur ;
- deux anneaux ;
- deux cordes ;
- à l'une des extrémité des
cordes les guides sont fixées ;
- à l'autre extrémité des cordes
un contrepoids permet de sentir une certaine résistance.
Cet appareil permet d'apprendre à monter
en voiture avec les guides, la position correcte
du meneur, la position de base des guides, la position
d'aide, la position de conduite, comment ajuster
les guides, faire démarrer un attelage, tourner,
s'arrêter, reculer, descendre de voiture avec
les guides.
|
|
Notions
de menage
Pour monter en voiture, il faut
:
- se mettre à gauche du cheval ;
- placer la guide droite entre le médius
de l'annulaire de la main gauche ;
- mettre la guide gauche, plus longue d'environ
5 cm, sur l'index de la main gauche ;
- serrer les derniers doigts sur le flots des guide
descendant dans la paume ;
- tendre progressivement les guides en montant.
Sur le siège, le haut du corps est droit,
les jambes semi-étendues, les talons réunis
et les pieds solidement posés. Coudes au
corps, avant-bras gauche horizontal. Poignets arrondis
et flexibles.
La main droite est la plus mobile. Elle est très
près de la main gauche en position d'aide,
pour les cas où on veut reposer les doigts
de la main gauche ou rajuster les guides.
En position de conduite, alors que la main gauche
tient toujours les guides, la guide droite est prise
par la main droite (en avant et sur le côté
de la gauche) par le petit doigt, l'annulaire et
le médius repliés dessous.
Pour démarrer, il suffit,
après avoir desserré le frein, de
céder légèrement de la main
et de donner un claquement de la langue ou un discret
appel verbal. L'usage du fouet est inutile.
Pour tourner à droite, la
main gauche cède en avançant, tandis
que la main droite résiste. Le dos des mains
est en dessous, les pouces en avant.
Pour tourner à gauche, la main droite cède
en avançant légèrement, la
main gauche résiste. Dos des mains en dessus,
pouces vers l'arrière.
Pour obliquer à droite, avec
les guides dans la seule main gauche, il suffit
de faire pivoter la main gauche, la paume vers le
dessus et vers le corps, en direction de la gauche.
Pour obliquer vers la droite, on fait pivoter la
main gauche, dos vers le dessus et vers le corps,
en direction de la droite.
Pour stopper, on donne de la voix,
on prend les guides dans la main gauche et le fouet
sous le pouce gauche, pour résister des deux
guides également et serrer le frein de la
main droite.
S'il faut stopper brusquement, la main droite peut
d'un seul coup saisir les guides très en
avant et les tirer en arrière, tandis que
la main gauche se relève, sans lâcher
les guides.
Pour reculer droit et pas à
pas, mettre le cheval sur la main, résister
des deux guides également, par à-coups.
|
Position d'aide
Guides dans la main gauche. La main droite est disponible
pour le fouet et le serrage du frein. La main droite
peut aussi saisir très en avant les guides
en cas d'urgence pour stopper.
Position de conduite
Les deux mains servent à contrôler
la conduite du ou des chevaux.
|
|
|
|
|
|
Les concours d'attelage comptent 3
épreuves :
- la présentation et le dressage
: appréciation de la qualité, de la propreté,
de l'état général et de l'impression
d'ensemble des chevaux, du meneur, des grooms, de la voiture
et des harnais. Elle est faite d'abord sur l'équipage
au repos, et ensuite par une reprise qui permet de juger
la régularité, les allures, l'impulsion des
chevaux, la conduite du meneur.
- le marathon : Parcours de 22 à
30 km comportant cinq sections qui offrent des obstacles
naturels ou artificiels (gués, rampes accentués,
virages prononcés, etc.)
|
- le parcours d'obstacles
: effectué dans une carrière de 120 x 70
m, selon un trajet présentant des obstacles formés
par des bornes qui laissent un espace libre supérieur
de 30 à 60 cm à la voie des roues des voitures.
Ces bornes portent une petite balle sur leur sommet, qui
tombe au moindre choc et matérialise les fautes.
|
|
Les concours "club"
peuvent ne comporter que deux de ces épreuves. Certaines
compétitions en intérieur ne présentent
que l'épreuve de maniabilité.
Le TREC attelé comporte un "routier" de
15 à 25 km et 20 "difficultés" qui
simulent celles qu'on peut rencontrer en cours d'une randonnée.
|
|
|
L'attelage ne nécessite
pas une condition physique olympique, ni même de savoir
monter à cheval.
Elle demande une connaissance de l'éthologie pour comprendre
les réactions du cheval, de l'application et de la
patience pour acquérir les bons gestes, la bonne intonation
de voix et un bon sens de la sécurité pour
éviter de mettre en danger son équipage. |
|
|
|
|
En principe, tous les chevaux
aptes à la selle peuvent être attelés.
Néanmoins, certaines races expriment des qualités
et des aptitudes particulières.
Les poneys sont généralement bien adaptés
à l'attelage, les plus grands comme les Haflingers
conviennent bien aux attelages sportifs.
Parmi les chevaux, les Cobs, les Lippizans, les selles Français
de modèle anglo-normand, les Mecklembourgs, les Trakheners,
etc. sont de bons chevaux d'attelage. Des chevaux de trait
léger, endurants et rapides, comme le Boulonnais,
le Percheron, le Postier Breton se révèlent
intéressants si, lors des épreuves, la maniabilité
et le fond priment sur la vitesse.
L'Apprentissage
Pour mettre en condition une monture que
l'on destine à l'attelage, il est besoin d'une préparation
spécifique.
En un mois, un professionnel peut très bien rendre
apte à l'attelage votre compagnon de randonnée.
L'apprentissage doit être exécuté avec
patience et douceur. Un cheval d'attelage est attentif et
docile et doit assimiler sa nouvelle fonction de traction
et non plus de portage.
Le code verbal acquis lors du travail à la longe
sera reconduit par le meneur au sol, aux longues rênes,
puis depuis son siège.
Le travail de la station immobile fait partie de l'éducation
de base. Le mouvement du véhicule qui le suit devra,
lui aussi, être parfaitement intégré.
N'oublions pas que le cheval est, à l'état
sauvage, un peureux qui fuit au triple galop. On comprend
mieux la présence des œillères qui évitent
toute distraction visuelle.
Reste la distraction auditive. L'éducation du cheval
comportera des séances visant à faire accepter
les bruits qu'engendre le déplacement d'une carriole.
Garnir
L'élève disposera d'un harnais
qui ne blesse pas et qui donne suffisamment de liberté
aux mouvements. Si on use d'un collier, on doit le présenter
à l'envers (la partie la plus large vers le haut)
pour passer la tête du cheval avec plus de commodité. Arrivé
en haut de l'encolure, on le retourne (la partie la plus
large vers le bas) pour le mettre en place. On met ensuite
la sellette en sanglant légèrement. Prendre
garde à ne pas laisser prendre de poils par la sous-queue.
Le cheval a accepté par étapes successives
tous les éléments du harnais, le contact des
traits sur son arrière-main ne pose plus de problème,
les divers ordres sont enregistrés, la station immobile
est acquise sans qu'on soit obligé de la tenir en
main, les bruits et mouvements divers sont acceptés
sans mouvement d'humeur et le reculer dans les brancards
est impeccablement assimilé : on peut passer à
la phase de l'attelage proprement dite.
Atteler
Cette action doit se faire dans le calme,
surtout la première fois.
La voiture est amenée au cheval, les brancards sont
levés au-dessus de son arrière-main, puis
passés dans les porte-brancards. Accrochez ensuite
les traits au bas-cul à l'avant de la voiture, ajustez
la sous-ventrière et serrez-la.
Les guides sont prises en main au sol pour reprendre en
situation réelle le travail en longues rênes.
La sensation pour le cheval est nouvelle et il convient
donc de ne pas se précipiter et de renouveler cette
partie autant de fois que nécessaire. La mise à
terre des brancards demande autant d'attention que leur
mise en place.
Une fois cette nouveauté assimilée, la mise
en mouvement du cheval est possible sur un sol plat et sans
embûches. En rassurant le cheval et en le stoppant
dès qu'on sent une inquiétude de sa part,
on assure une progression efficace. Chaque étape,
brève mais fréquente, doit se terminer par
une réussite.
Lorsque l'animal est calme et que vos ordres sont suivis,
vous pouvez monter dans la voiture. Un assistant tient le
cheval en main. Répartition des figures exécutées
au sol. Les ordres venant de plus haut dans l'espace peuvent
perturber un moment le cheval attelé. Imperceptiblement,
au fil des séances, l'assistant va se faire de plus
en plus discret, puis il prendra l'animal en longe pour
enfin lâcher complètement la direction des
opérations au meneur.
L'expérience de la première sortie hors de
l'espace clos se fait avec le même type de cheminement,
l'assistant au sol n'abandonnant son poste qu'après
une mise en confiance totale.
La préparation d'un cheval pour l'attelage
présente un risque accentué par la présence
du matériel. Un affolement tournerait à la
catastrophe, contrairement à la selle, une voiture
est dangereuse pour le cheval qui s'emballe.
L'apprentissage doit être entrepris avec le plus grand
sérieux. Mieux vaut confier ce travail à un
professionnel.
|
|
|
|
|
On trouve assez facilement
des clubs qui possède un poney acceptant les brancards
d'une petite voitures pour promener les enfants, mais pour
apprendre réellement la conduite d'un attelage, des
clubs bien spécifiques existent.
(2.381 clubs recensés)
Infos : http://www.ffe.com |
|
|
|
|