Les landais célèbres

 
Les brèves biographies qui suivent portent sur les Landais éminents passés à la postérité (période 1800-1930), selon leur notoriété ou gloire. Certains ont droit à la reconnaissance nationale.

Arcet (d') ou Darcet

Bastiat

De Borda D'Oro Jacques-François

Borda (de) Jean-Charles

Bosquet P.J. François

Dartigoeyte Armaud

Desbiey Guillaume et Mathieu

Dize Jean-Jérôme

Ducos Roger

Dufour Léon

Duprat Pascal

Grateloup Jean-Baptiste

Lamarque Maximilien

Thore Jean

Serres Hector

Saint Vincent de Paul


Arcet (d'), (1724-1801). - On écrit aussi Darcet. Il naquit à Audignon, près de St-Sever.

Collabora avec Montesquieu à la rédaction de L'Esprit des lois. Médecin et chimiste. On lui doit la preuve de la totale combustibilité du diamant, la fabrication du savon avec des matières grasses, de la gélatine à partir des os.

Il fut directeur de la Manufacture de Sèvres, chef des teintures des Gobelins, inspecteur des essais à la Monnaie. Savant orienté vers des recherches uniquement expérimentales. Oeuvre positive d'un scientifique accompli.

Extrait d'un très bon site : http://dzt-isto.chez.tiscali.fr/

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Bastiat Frédéric

Bastiat Frédéric (1801-1850).- Landais d'adoption. Port d'attache Mugron-en Chalosse.

Autodidacte, se consacre aux études d'économie politique. Voyages dans le monde.. En Angleterre il fréquente les libre-échangistes, publie des ouvrages dont Cobden et La Ligue qui obtient un grand succès. En 1848, il est élu député à l'Assemblée Nationale. Il n'est pas brillant orateur mais il est écouté dans les commissions. Libéral, partisan du "laisser faire, laisser passer". Anti-socialiste, il polémique avec Proudhon.

Bastiat, grand économiste, domine toute une génération. Son oeuvre capitale "Les Harmonies économiques" couronne sa brillante carrière. Un monument lui a été érigé à Mugron en 1878.


De Borda D'Oro Jacques-François (1718-1804).- Il fut président du Présidial de Daxw à l'âge de 18 ans et à 24 ans lieutenant-général de la Sénéchaussée de Lannes. Cuvier, le célèbre paléontologiste, s'intéressa aux travaux de Borda D'Oro dont les Mémoires réunissent de riches observations et découvertes dans le domaine de l'histoire naturelle, de la minéralogie, des eaux minérales, de l'agronomie. A la Révolution, ayant été inscrit sur la liste des suspects, de Borda d'Oro faillit passer sur l'échafaud.
Borda d'Oro

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De Borda Jean-Claude (1733-1799).- Né à Dax.

Aussi précoce que son cousin Jacques-François. A l'âge de vingt ans il rédige un mémoire sur la géométrie qui étonne d'Alembert. Son Mémoire sur la Balistique domine par les équations énoncées. Il entre dans la Marine en 1767, invente des instruments pour la navigation et, entre autres le cercle à réflexion. L'hydrographie, l'astronomie, la physique l'intéressait au plus haut degré. Il contribua à l'instauration du système métrique. Son cercle répétiteur (cliquez sur l'image ci-dessous pour en savoir plus) lui servit à déterminer exactement la longueur de l'arc du méridien.

Un vaisseau-école de Brest porte son nom. En 1891 le Président Carnot vint à Dax inaugurer le monument de Charles de Borda. La société savante fondée à Dax en 1876 porte son nom. A l'heure actuelle cette société compte plus de 1 700 membres et constitue le noyau intellectuel le plus important du département des Landes.

Bosquet P.J. François (1810-1861) Né à Mont-de-Marsan.

Polytechnicien à 19 ans, il fut nommé sous-lieutenant. A 46 ans les plus jeune maréchal de France. En Afrique, officier d'ordonnance de Lamoricière. Il se distingua à la guerre de Crimée, à Sébastopol, à Malakoff. Son républicanisme mit fin à sa carrière.


Dartigoeyte Pierre-Armaud (1763-1812) - Né à Mugon.

Conventionnel, commissaire dans le Sud-Ouest, nanti des pouvoirs discrétionnaires. Aucun révolutionnaire dans les Landes n'appliqua la Terreur avec autant de férocité. Régicide, il ne pardonna pas à ses collègues landais Lefranc, Saurine et Cadroy de n'avoir pas suivi ses agissements. Il mourut à l'âge de 47 ans d'une attaque d'apoplexie.


Despiey Frères, Guillaume (1727-1785) et Mathieu (1774-1817) - Nés tous les deux à Saint-Julien-en-Born. On ne peut dissocier ces devanciers de Charlevoix de Villers, Brémontier et Chambrelent dans leur mission de régénérer les Landes.

Guillaume était agronome et naturaliste. Il conçut un plan type de domaine agricole de la Lande. Il a ouvert avec son frère la voie aux idées pratiques, lesquelles au XVIIIe siècle paraîssaient audacieuses sinon chimériques.

Mathieu était d'une envergure plus marquée. Il écrivit beaucoup mais son nom fut plutôt lié au problème de la fixation des dunes par le procédé que Brémontier n'a fait qu'amplifier plus tard et officialiser à Paris déjà en 1774. On sait que sous l'influence éolienne, les dunes littorales formaient des chaînes continentales et engloutissaient parfois des villages entiers.


Dize Jean-Jérôme (1764-1852) - Né à Aire-sur-Adour.

Chimiste le plus illustre de son temps. Professa au Collège de France. Trouva le procédé pour obtenir l'acide gallique et le tanin à partir de la noix de Galle, le procédé d'extration de la soude du sel marin. Il inventa une préparation de l'acide picrique, l'encre indélébile et le procédé de séparation de l'alliance d'or et d'argent.


Ducos Roger (1734-1816) - Né à Dax.

Il fut décrié par les historiens et ses contemporains qui le jugèrent avec sévérité. Avocat à Dax à la veillle de la Révolution, président du Tribunal criminel des Landes. Député à la Convention en 1792, il se joint aux Montagnards. En 1794, il fut élu président du Club des Jacobins. Barras et Sieyes, ses partenaires influents, lui servent d'apport numérique. Il participe au coup d'Etat du 18 brumaire et devient le troisième consul, aux côtés de Bonaparte. Evincé du Consulat, il devient vice-président du Sénat. Aux Cent Jours l'Empereur le fit Comte de l'Empire et Pair de France ce qui ne l'empêcha pas de voter la déchéance de Bonaparte. La restauration l'obligea à émigrer en tant que régicide. Il partit pour l'Autriche mais en cours de route il fut victime d'un accident survenu à son équipage et mourut à Ulm le 4 avril 1813.

 

 

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Dufour Léon (1780-1865) - Né à Saint-Sever.

Issu d'une famille de médecins. Passionné de sciences naturelles, il devint mondialement célèbre pour ses études entomologiques. En 1830, Cuvier le fait entrer à l'Institut de France. Il laissa une oeuvre monumentale, représentée par 232 mémoires, témoins d'une longue carrière de savant. En 1864, il fut président honoraire de la Société Entomologique de France. A 83 ans, plein de vitalité encore, il grimpa le Pic du Midi. L'illustre entomologiste Fabre s'est beaucoup inspiré de l'oeuvre de Léon Dufour.


Duprat Pascal (1815-1885) - Né à Hagetmau.

Esprit curieux, il collabora à diverses revues et publia des ouvrages d'histoire. Essai sur les races anciennes de l'Afrique Occidentale, Les Encyclopédistes. L'Esprit des Révolutions, etc... En 1848, il participa activement au mouvement révolutionnaire, se solidarisa avec Lamennais, passa par les aléas d'élections successives et fut enfin nommé ambassadeur au CHili en 1885, peu avant sa mort. Politicien, il demeura durant sa carrière ardent démocrate et considéra sa vocation de parlementaire, de journaliste et d'écrivain comme l'accomplissement d'une mission voisinant l'apostolat. Pascal Duprat laissa une prodigieuse leçon de dévouement pour autrui dont les sociologues et meneurs de foule peuvent s'inspirer. Ses vues sur la liberté de l'esprit et de la conscience atteignirent les sommets de l'Humanisme pur. La ville d'Hagetmau lui a érigé un monument en 1892.


Grateloup Jean-Baptiste (1738-1817) - Né à Dax.

Graveur génial dont l'art est resté secret. Le catalogue de ses oeuvres se trouve à la Bibliothèque National. On n'a jamais pu élucider le procédé employé par Grateloup : les planches de ses gravures ont disparu. Sa découverte des lunettes achromatiques pour objectifs lui ont valu en l'An II un prix à l'Académie des Sciences. Merveilleux artiste, il ne déprécia pas son art, rien ne fut destiné à l'encan.


Lamarque Maximilien, général (1770-1832) - Né à Saint-Sever.

Trois périodes dans sa vie militaire et de politicien, mais à transitions peu sensibles car il sut s'adapter : la Révolution, l'Empire et la Restauration, mais " les trois choses dont je suis le plus fier, disait-il, sont la prise de Fontaraie, l'escalade de Caprée et la pacification de la Vendée". La gloire militaire domina la carrière de Lamarque. Révolutionnaire, il l'est sincèrement car il désire la guerre pour porter secours aux peuples insurgés qui luttent pour la liberté et pour que la France soit présente au-delà de ses frontières. Il se range du côté de la Restauration mais il est exilé. En 1817 il rentra en France, s'isola à Saint-Sever et s'adonna à l'agriculture. En 1828, il se fit élire député et siégea sur les bancs de la gauche. Le choléra l'emporta en 1832. Ses funérailles à Paris donnèrent prétexte à l'émeute du 5 au 7 juin, les fameuses Trois Glorieuses. Lamarque laissa quelques écrits et une traduction d'Ossian.

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Thore Jean (1762-1823) - Dacquois d'adoption, médecin en chef de l'hôpital militaire de Dax. Naturaliste, il a écrit de nombreux ouvrages sur la géologie, la botanique et les eaux thermales des Landes. Ses deux ouvrages les plus connus sont : La Chloris des Landes et Les promenades sur les Côtes de Gascogne.

Serres Hector (1807-1899) - Né à Dax.

Appartient à la lignée des savants "locaux" qui surent franchir les frontières étroites de leur petite patrie. Ses études agronomiques portèrent sur la culture rationnelle du pin et la fabrication des produits résineux. Il expérimenta un appareil de sa conception pour la distillation de la résine et ne négligea nullement les études sur les eaux thermales et les boues de Dax. En 1876, il fut un des fondateurs de la Société de Borda qui rayonne toujours dans le département et à l'extérieur.



Saint Vincent de Paul (1581-1660) - Né à Pouy.

Béatifié par Benoît XII le 12 août 1729, proclamé Saint par le pape Clément XII le 16 juin 1737, Monsieur Vincent comme il était appelé de son vivant, est probablement le Landais le plus connu de part le monde.
Il est né à Pouy, commune qui pris par la suite le nom de Saint-Vincent-de-Paul, près de Dax, le 24 avril 1581 sous le patronyme « Depaul. » .
Troisième des six enfants d’une famille de modestes paysans, il participe aux travaux de la terre avant d’entamer des études à Dax et à partir de 1597 à Toulouse pour étudier la théologie. Il est ordonné prêtre à 19 ans, en 1600, en Dordogne.

Au cours d’un voyage en bateau entre Marseille et Narbonne, en 1605 où il s’était rendu pour recueillir un petit héritage, il est capturé par des pirates, emmené à Tunis et vendu comme esclave. Il s’évade deux ans plus tard.

À son retour et grâce à des recommandations obtenues lors de son passage par Rome, il devient l’aumônier de Marguerite de Valois, fille d’Henri II et de Catherine de Médicis, plus connue sous le nom de « la Reine Margot », puis prêtre de la paroisse de Clichy et précepteur de la famille Gondi, famille qui le soutiendra toute sa vie dans ses œuvres.

En 1617, à 36 ans, bouleversé par l’extrême pauvreté dans laquelle vit la plupart de ses contemporains, il comprend que seule des organisations à grande échelle peuvent être efficaces.
Nommé aumônier général des galères en 1619, il apporte aide et écoute aux galériens, véritables esclaves.
Il crée plusieurs Confréries de la Charité composées de dames de milieux modestes travaillant pour les pauvres et les malades. Confréries qui formèrent un véritable réseau couvrant toute la France.
En 1625, il fonde la Congrégation de la Mission, dont les membres sont nommés Lazaristes appelés à travailler dans les campagnes, certains membres partiront à Madagascar dès 1648.
Suivront les Filles de la Charité, dites aussi Sœurs de Saint Vincent de Paul, qui furent à l’origine de la fondation à Paris de l’Hôpital des Enfants Trouvés, et qui rendront la vie plus douce aux enfants abandonnés, aux malades, aux condamnés, aux exclus en général. Ce concept était très nouveau pour l’époque et très controversé car les religieuses étaient traditionnellement toutes cloîtrées.
Il organise des conférences où se retrouvent l’élite du clergé, des retraites spirituelles où riches et pauvres prient et vivent ensembles.

Monsieur Vincent est partout, il distribue de la nourriture et des vêtements, il aide les blessés sur les champs de bataille, secourt les victimes des guerres de religion, forme de nouveaux prêtres, crée un séminaire à Paris, collecte de l’argent, prêche la modération envers les Protestants … tout en gardant le contact avec les grands de ce monde : il recevra les dernières confessions de Louis XIII en 1643.

Il est nommé au Conseil de Conscience par Anne d’Autriche.
Jusqu’au bout, Monsieur Vincent se dépense sans compter, avec la plus grande humilité.

Il meurt le 27 septembre 1660 à Paris. Il eut des funérailles exceptionnelles.
Son corps repose dans la chapelle des Lazaristes, 95 rue de Sèvres, à Paris.

Sa maison natale, au quartier de Ranquine, soigneusement reconstituée, est toujours l’objet de visites.
Patron des Œuvres charitables, Saint Vincent de Paul est fêté tous les 27 septembre.

 
 
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