Le
poney landais aujourd'hui |
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Issu de croisements successifs entre la race pyrénéenne primitive, au profil convexiligne, et les chevaux Arabes (mélange de sang qui a débuté dès les invasions arabes du VIIIe siècle), le Poney Landais s'est adapté, au cours des siècles, à la vie dans les pâturages marécageux des bords de l'Adour (barthes). Peu avant la Première Guerre mondiale, des éleveurs
ont tenté d'améliorer la race primitive par des croisements
entre des Barthais et des Arabes. |
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Morphologie Le Poney Landais est harmonieux, avec une tête large
au niveau des yeux, carrée et relativement fine, sèche et
qui porte des petites oreilles pointues. Les robes admises sont : bai, noir, alezan et chocolat. Balezanes et marques en tête sont autorisées, le gris et le pie ne sont pas admis.
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Utilisations |
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Rustique et endurant, le Poney Landais se dresse facilement et constitue une monture agréable pour le manège, la randonnée et les concours hippiques réservés aux jeunes.Partenaire sportif des enfants, le Poney Landais excelle dans les disciplines olympiques : dressage, saut d'obstacles et concours complets. C'est, en outre, un remarquable trotteur, aux allures bien relevées, qui s'adapte sans difficulté à l'attelage. Parfaitement polyvalent, le Poney Landais convient aussi à une utilisation familiale ou pour l'équitation de loisir, la randonnée, le TREC, et s'adapte à tous les modes de vie. |
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Jongleur, étalon poney
Landais (avec son éleveur Monsieur Bacqué) |
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Pour en savoir plus sur ce merveilleux poney : http://poneylandais.free.fr/ |
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Les
petits chevaux landais des barthes de l'Adour |
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Petits chevaux landais des barthes de l'Adour : ce titre, sans l'avoir fait exprès, je le jure est un alexandrin. Je ne le récuse pas et le considère comme un signe. Le souvenir de cette originale et charmante cavalerie que les voyageurs de la ligne Dax-Bayonne remarquent, presque en toute saison, dans les vastes prairies du bord de l'Adour, aux environs de Saubusse, évoque un poétique tableau. Ces prés - des "communaux" pour la plupart - sont appelés des "barthes" dans le pays. Le mot originel serait ibère, ce qui se conçoit en ce Sud-Ouest de la France, qui est la très ancienne Aquitaine ibérique. Il signifierait taillis : taillis de saules et d'aulnes, arbres des lieux humides, sans oublier la végétation complémentaire mêlée à l'osier, joncs, prèles et salicaires, iris de marais dont la gracieuse fleur d'or, ou fleur d'iris jaune, a donné en Ile-de-France la fleur de lys du blason de la province et de ses ducs, devenus ensuite rois de France.
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L'impression d'antiquité s'accuse lorsqu'on sait que ces petits chevaux d'aspect hirsute et primitif sont sans doute en nos très vieux pays pyrénéens la survivance du cheval quaternaire. M. P. Tillac, observateur et portraitiste de talent (bêtes et gens), nous l'assure dans une étude de la revue basque Gure Herria (c'est-à-dire Notre pays), de septembre-octobre 1934, sur les petits chevaux, ou pottokak (petiots), du pays basque, frères montagnards de ceux des Landes. Il nous donne en référence des dessins de l'homme préhistorique gravés dans la grotte des Eyzies et quelques autres. La ressemblance est saisissante. Mlle Marcelle Richard confirme cette hypothèse en une savante monographie sur les barthes de l'Adour parue dans la Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest (fasc. 2 et 3 de 1937).
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D'ailleurs ce petit animal, indépendant, plein de quant-à-soi et qui mord aisément, comme le chat griffe qui lui déplaît ou lui manque d'égards, est surtout élevé aujourd'hui encore dans nos pays pour la reproduction. Rien ne lasse son ardeur ni son tempérament, son "élan vital". Il demeure un sauvage, un rustique qui naît et vit à l'air libre, quelle que soit la saison. Cela ne le gêne point de patauger jusqu'au boulet dans les flaques prairiales de l'automne ou de l'hiver, bien qu'il ne soit nullement pédauque (c'est-à-dire palmipède) comme l'oie, sa commère. La vie rude double son énergie native. On a vu l'homme faire appel à lui avec succès pour désembourber des canons lourds après échec des percherons ! Il est rare qu'il demande quelque chose à son maître. Il n'accepte de foin que celui qu'on veut bien lui apporter en barque de la métairie où il est inscrit sur les rôles animaux lors des amples inondations qui l'ont isolé sur une bosse de la prairie. Cela ne veut pas dire qu'il soit misanthrope. Il sait fort bien deviner, avec son instinct aigu d'animal, la crue qui sera catastrophique aux époques équinoxiales et contre laquelle il n'y a rien à faire qu'à s'en aller. Alors il la devance et regagne la métairie où il a séjourné naguère, ne fût-ce que quelques jours. On les voit par groupes cheminer dès lors à la file indienne à travers les flaques qui fluent et s'élargissent sur la barthe. Ils vont vers leur arche de Noé des jours diluviens. Il est un autre cas où le poney landais gagne de soi-même la métairie. Il prend un jour à la femelle comme la fierté d'aller montrer au maître - après une méticuleuse et tendre toilette - le poulain qu'elle a mis bas toute seule sur la prairie. La présentation achevée, qu'un peu de foin sec a récompensée, elle rejoint avec son petit la solitude éventée et fraîche, qu'elle préfère à tout le confort domestique. Humeur de solitaire ou de louve. |
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Services divers qui furent négligés naguère à cause des autos et des autobus. Mais le primitif, l'élémentaire a recouvré son empire en ces tout dernier temps. Le poney landais est en train d'en bénéficier, et à quelle allure ! De deux cents cinquante qu'ils étaient dans les barthes de Saubusse vers 1930, leur troupeau pacager était tombé à cent vers 1936. Le prix du poulain d'un an était tombé, lui aussi, de 1 000 francs environ à 80 francs ! Aujourd'hui, de toute manière, la revanche est venue : ce petit animal primitif et vivace devient sans prix, ce qui en tout pays signifie fort cher. Pour le poète, c'est aussi une revanche de penser revoir toujours sur le gazon des barthes émaillé de flaques d'eau et dominé au loin par la montagne bleuâtre ou rosée ces petits chevaux demeurées antiques et libres, dont nos ancêtres des cavernes ou des lagunes firent leur première, sinon leur plus belle conquête. François Duhourcau |
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