Le Résinier

Son histoire est peu ordinaire dans la vie économique des Landes, mais sa condition n’évolua guère que vers la fin du XIXe siècle pour atteindre l’apogée en 1926, l’année où le pays prit un tournant plus hasardeux.
Autrefois, travail ingrat mais stable, plus près de nous, vie plus confortable mais toujours dure.


A l’aube le résinier partait en forêt, emportant avec lui les provisions de la journée et le "hapchot", l’outil d’incision de la "care" (entaille) dans le flanc du pin. Il menait une vie solitaire, accompagné du chant strident des cigales, allant d’un pin à l’autre. Il se désintéressait de la culture des champs, confiée aux femmes. Il regagnait la nuit son "oustaou" (demeure) pour recommencer le lendemain.


La résine est ramassée au moyen d’une petite pelle, puis logée ensuite dans un paquet. De distance en distance sont disposées les barriques pour recevoir la récolte. Travail pénible et pas assez rémunéré. On comptait plus de 20 000 résiniers au moment où leur salaire atteignit un niveau convenable. Ils sont, actuellement à peine quelques centaines mais le temps a travaillé pour améliorer leur standard de vie. Cependant, quand vint la conjoncture mondiale, menaçante et appauvrissante, les résiniers commencèrent à fuir la forêt.
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