Lo canonge DESTRIBATS
Le chanoine Destribats

(Extrait d'un courrier reçu du monastère de Maylis)

Voilà ce que nous avons sur le chanoine Denys Destribats :

Né (Jean Denis) à Saubrigues le 2 octobre 1876

de François Destribats (propriétaire au "Basque") et de Elisabeth Françoise Darcant.

Décédé à Maylis le 4 octobre 1948,

le chanoine Denys Destribats fut curé de la paroisse Notre Dame de Maylis de 1903, date de son ordination sacerdotal, à 1948.

Il fut recteur de ce sanctuaire de 1919 à 1948.

 

Prêtre d'une grande dignité de vie. Plein de piété de prudence. Il sut allier avec un rare bonheur la simplicité et la gravité, l'aménité et la réserve. Il brilla par la sagesse de ses conseils et la mesure de ses paroles. Ami de Dieu. Dévot à Notre Dame. Aimable aux hommes. Sa mémoire est en bénédiction.

 

14 de mai 44

Au canonge Destribats,directur de Mailís,sortit de mort a vita.

Ací que l'am, arrequincat !
Alucam viste lo gran cierge
E, tots en cur devant la Vierge
Ham retrenir "Magnificat !"
Qu'aurén donc hèit au Monastère
S'avè cluishat l'uelh per de bon ?
Ne l'avèn pas sicnat lo bon
E qu'es tornat com locatère.

Quant de pregàrias a genós
N'am pas, nos hèit dens la soa crampa !
Que m'i gahai jo, la garrampa
E que n'aboi lo cuér sancnós.
L'un que disè :"Ne va pas víver !"
E l'aut :"A nueit que va partir !"
E, larma a l'uelh, tots, en patir,
Que'n perdèm juste la shaliva.


Diu que l'a hèit l'arrisolet,
Dab un bròi "nhau" per la fernèsta ;
Que ns'a muishat qu'èra lo mèste,
En lo tornant vita e piulet.
E la Viergina tostemps bona
En lo guarir deu malandrèr
Qu'a 'vut pietat deu son obrèr
En lo tirant de capihona.

 

Pair naurissèr deu Casterar
Deu Coralet e deu Saucèda, (1)
Cadun, dab vos, uèi que's vien sèder
En har despièit au "Libera".
Dab la santat qui v'acodilha
Tot hòra adara deus trebucs
Shucatz la vita a grans talhucs
Dab los amics de la familha.

Raphaël Lamaignère (1)

Les pensionnaires de la Maison.

Traduction du poème ci-contre :

Le voilà ! Requinqué !
Allumons vite le grand cierge
Et tous en chœur devant la Vierge
Faisons retentir le " Magnificat !"
Qu'auraient-ils donc fait au Monastère
S'il avait fermé l'œil pour de bon ?
On ne lui avait pas signé le bon
Et il est revenu comme locataire.

Combien de prières à genoux
N'avons-nous pas fait dans la chambre !
Moi, j'y ai attrapé une crampe
Et j'en ai eu le cuir ensanglanté !
L'un disait : " Il ne vivra pas ! "
Un autre : " Il partira à la nuit ! "
Et, la larme à l'œil, tous, dans la souffrance,
Nous en perdions presque la salive.

Dieu lui a fait un sourire,
En venant jeter un coup d'oeil par la fenêtre ;
Il nous a montré qu'il était le maître
En lui rendant la vie et le caquet.
Et la Vierge toujours bonne
En le guérissant de sa maladie
Elle a eu pitié de son ouvrier
En le remettant sur pied.

Père nourricier de Casterar
De Coralet et de Saucède, (1)
Chacun, avec vous, aujourd'hui vient s'asseoir
Pour faire la niche au " Libera ".
Avec la santé qui s'accroche à vous
A l'abri désormais du mauvais pas
Croquez la vie à grandes parts
Avec les amis de la famille.

Traduction : Barthalot Claude