La position du cavalier à cheval
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Lorsque j'ai débuté à cheval, mon moniteur s'est approché de moi et m'a tordu dans tous les sens tout en récitant la litanie de "la position du cavalier à cheval".
Une fois qu'il eut bien contorsionné la marionnette que j'étais devenu, tout content de lui, il a terminé par cette phrase :
"Et tout cela le plus naturellement du monde" ! |
Position du cavalier à cheval :
"Le cavalier doit être assis d'aplomb, les fesses portant également sur la selle et le plus en avant possible ;
-les cuisses tournées sans effort sur leur plat, ne s'allongeant que par leur propre poids et celui des jambes ;
-le pli du genou liant ;
-les jambes libres et tombant naturellement, les mollets en contact avec le cheval sans le serrer, la pointe des pieds tombant librement quand le cavalier est sans étriers ;
-le rein et les hanches souples ;
-le haut du corps aisé, libre, droit ;
- colonne vertébrale tirée vers le haut ;
- nombril vers les oreilles du cheval ;
- alignement épaules-hanches-talons,
-les épaules effacées et également tombantes ;
-les bras libres, à demi-ployés, les coudes tombant naturellement ;
- les avant-bras en direction de la bouche du cheval,
-les poignets à hauteur du coude et dans le prolongement de l'avant-bras, le pouce en dessus ;
-la tête droite, aisée et dégagée des épaules, le regard haut ".
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Tête, corps
Le buste est droit, mais sans raideur, les épaules sont dégagées, le rein (qui désigne toute la région lombaire) et les hanches souples, répondant comme un ressort aux réactions du cheval. Le "rein" est un organe capital dont la souplesse conditionne le liant à cheval, l'assiette profonde, et, par voie de conséquence, le bon équilibre et un emploi juste des aides.
Le poids du corps porte sur les fesses, celles-ci bien chassées en avant de la selle, sans toutefois entraîner la voussure du dos.
Le tête est haute, dégagée, le regard attentif et haut également. Sa bonne direction est importante pour la conduite et l'équilibre du cheval, lequel obéit à des indications d'autant plus légères qu'il est plus fin.
Cette position nécessite 3 qualités que le cavalier doit acquérir successivement :
- la souplesse, caractérisée par la flexibilité des articulations, auxquelles le soutien élastique des muscles dorsaux et lombaires permet de jouer dans le sens des mouvements du cheval ;
- la fixité, absence de tout mouvement involontaire ou inutile, elle est la conséquence du liant du cavalier ;
- l'aisance, liberté du corps et de l'esprit qui permet au cavalier d'agir avec justesse, mesure et à-propos. |
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Le poids du corps
réparti également
sur les deux ischions. |
L'assiette
La belle assiette à la française se caractérise par l'engagement des fesses sous soi, associé à la descente de cuisses.
Le cavalier devra donc s'efforcer, de lui-même, par un effort permanent d'améliorer son assiette. C'est la principale qualité à rechercher, car elle est la base de la solidité et le gage d'une bonne main sans laquelle le dressage n'est possible.
A terre, debout sur ses pieds, en position verticale, le bassin est légèrement basculé vers l'arrière (cambré). Le bassin, les vertèbres lombaires et le sacrum sont sur une même ligne verticale et un choc venant du sol serait répercuté jusqu'à la tête.
En selle, Le cavalier bascule son bassin vers l'avant (voussé) pour le placer dans la position la plus favorable à l'amortissement des réactions du cheval par le jeu des articulations lombaires et du bassin.
Le cavalier s'assoit de façon à ce que le poids repose sur la selle par le gras des fesses, et le moins possible sur la saillie osseuse des ischions, en les chassant sous lui vers l'avant comme s'il voulait s'asseoir sur les poches arrières d'un pantalon. C'est à ce moment que le bassin a l'attitude la plus appropriée, légèrement basculé vers l'avant. Les articulations du bassin sont alors légèrement fléchies (le bassin, les vertèbres lombaires et le sacrum ne sont plus sur la même ligne) et sont donc disposées favorablement pour céder aux réactions ressenties.
Cette position permet au bassin de basculer plus à fond quand la selle monte et de revenir en arrière quand la selle descend.
Cette position des fesses dans la selle est le point le plus important de la position du cavalier à cheval. C'est la base à partir de laquelle sera prise la position des jambes et du buste. Elle conditionne l'exécution de tous les mouvements qui détermineront l'assiette et l'emploi des aides.
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Les articulations se ferment quand le cheval monte et s'ouvrent quand il descend. L'inertie du buste aidant, le cavalier aura la sensation de garder ses épaules (et donc ses mains) sur une même ligne horizontale pendant que le cheval monte et descend sous lui. Les oscillations verticales du dos du cheval seront absorbées par le jeu du rein (dans la limite des possibilités articulaires). Ainsi le cavalier lié au mouvement de son cheval cessera de subir les séparations traumatisantes entre son assiette et la selle. |
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L'assiette passive
Le cavalier doit arriver à se décontracter, pour relâcher ses articulations et éviter les raideurs musculaires. Cette décontraction est indispensable à la manifestation de la souplesse.
Au niveau du bassin, d'aplomb, il faut détendre les muscles fessiers, les muscles qui soutiennent les cuisses, tous les muscles du dos entre la ceinture et la selle, ainsi que les muscles du ventre.
Au début le cavalier doit simplement essayer de sentir ce qui se passe quand il se laisse porter par son cheval. Il ne doit pas anticiper le mouvement mais laisser le cheval le déplacer.
Puis le cavalier, restant décontracté, doit apprendre à accompagner le mouvement, à "danser" avec son cheval, en se gardant bien d'en faire trop.
L'assiette active
Le cavalier ayant appris à développer une bonne coordination musculaire, en cadence avec son cheval, devient actif.
L'aide de l'assiette, l'action du rein, ne devient une aide que si on a appris "à pousser" avec ses fesses en voussant le rein.
En augmentant le voussement du rein, on provoque une pression des fesses et des mollets qui, sur un cheval dressé, enverra celui-ci en avant (c'est en fait la bonne action des jambes devant commencer aux hanches pour finir aux pieds). Le soutien du rein, l'accompagnement volontaire du travail du cheval, par le jeu du rein, aide à le garder dans l'équilibre et l'impulsion.
Bien perçue par le cavalier, l'action du rein devient alors une aide impulsive, mais aussi le relais entre les jambes et mains qui ne peuvent être pleinement efficaces sans son aide.
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L’alignement vertical : épaules-hanches-talons
sur une même droite verticale.
Cet alignement vertical concerne les cavaliers aux épaules voûtées, ceux qui ont les jambes trop en avant ou trop en arrière, les fesses trop en arrière ou le dos trop cambré ou trop voussé. |
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Les jambes
Les cuisses, portées sur leur plat, tombent naturellement. Le genou est fixé à la selle et légèrement tourné vers l'intérieur , mais le pli du genou reste liant. Par le passé, on accordait une grande importance à la "pince" du genou, maintenant on s'attache d'avantage à sa souplesse.
Cependant, si les articulations jouent librement, le cavalier doit toujours pouvoir avoir recours à la force de ses jambes en cas de résistances ou de défenses.
Les jambes tombent de leur propre poids, les mollets durs restant à un contact qu'ils n'abandonnent jamais, tout en dosant leurs effets, suivant les chevaux et les circonstances.
Les chevilles sont souples, les pieds légèrement ouverts par rapport au corps du cheval, l'étrier chaussé légèrement et au tiers du pied, les talons bien descendus.
Le rôle des jambes (terme qui inclut : hanches, cuisses, jambes et talons) est de provoquer, d'entretenir, de régler et d'accentuer l'impulsion. en outre, elles agissent sur les hanches du cheval pour les faire dévier, provoquer et entretenir les changements de direction. Elles agissent également pour engager les postérieurs sous la masse. Leur action, latérale et longitudinale, sur la colonne vertébrale du cheval est donc capitale, tant pour les changements de direction que d'allures. En fait, elles commandent au gouvernail comme au moteur du cheval.
En résumé, les jambes agissent, résistent (pression continue) ou cèdent, simultanément ou isolément, à la sangle (impulsion) ou légèrement derrière elle (direction), moelleusement ou énergiquement, mais toujours avec progressivité.
Elles varient leurs effets depuis le contact léger jusqu'aux battements de mollets, enfin jusqu'au coup de talon ou d'éperon, lequel fortifie l'action de la jambe mais dont l'usage prématuré est contre-indiqué tant que les jambes n'ont pas, seules, des possibilités d'action suffisantes.
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