La direction de la cuisse
est extrêmement importante.
Elle contribue, avec la croupe, à former l'angle coxo-fémoral
qui est des plus intéressants au point de vue de la locomotion.
Mais comme dans cet angle le côté supérieur est très
peu mobile, c'est la partie mobile formée par la cuisse qui donne
toute sa valeur à l'angle en question.
La cuisse trop oblique ne permet pas une oscillation suffisante
si elle engage trop le membre sous la masse. Le cheval sous lui entame
peu de terrain à chaque pas et n'est pas un animal de vitesse.
Il faut qu'elle se rapproche de la verticale et fasse avec l'horizontale
un angle de 80°.
Dans ces conditions :
- la régularité des aplombs n'est pas compromise ;
- l'angle coxo-fémoral a une ouverture suffisante ;
- l'angle fémoro-tibial a un grand écartement possible sans
une trop grande obliquité de la jambe.
La longueur de la cuisse
se compte de l'articulation coxo-fémorale au sommet du grasset.
L'étendue de son oscillation est en raison directe de sa longueur
et les allures seront d'autant plus rapides que cette dimension sera plus
grande. Il faut donc que les muscles ischio-tibiaux soient longs, que
la fesse ait son pli aussi près que possible du jarret, que le
cheval ait la fesse longue et bien descendue sous peine de manquer de
puissance et de distinction.
La cuisse doit être large,
mais cette dimension n'est que la résultante de la longueur de
la croupe.
Il faut qu'elle soit épaisse,
c'est-à-dire bien musclée, bien fournie quand on la considère
par derrière entre ses deux faces. Le cheval est alors bien culotté,
bien gigoté. En cas contraire, il a la cuisse plate, maigre ou
de grenouille.
Les tares de la cuisse et de la fesse sont exclusivement
des marques de blessures, de cautérisation, des affections cutanées.
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