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Le paturon |
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Le paturon et la couronne font suite au
boulet et sont dans le prolongement l'un de l'autre. |
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Beauté,
défectuosité, tares : |
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Le paturon et la couronne doivent être
volumineux, secs, d'une longueur et d'une direction moyenne.
Le volume de la région, qui correspond en général à
des membres forts et à des pieds larges, n'exclut pas une grande
netteté. Une peau fine et souple doit la recouvrir, particulièrement
sur la face postérieure qu'on appelle le pli du paturon. |
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Si le paturon est long,
le cheval est dit long jointé.
Si le paturon est court, le cheval est
dit court jointé.
Si le paturon se rapproche de la verticale, le cheval est dit droit
jointé.
Si le paturon est très incliné, le cheval est dit bas
jointé.
Un cheval est généralement court et droit jointé ou long et bas jointé.
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Le cheval droit et court
jointé est prédisposé aux fatigues osseuses.
Le cheval bas et long jointé est prédisposé
aux tiraillements tendineux, mais ces allures sont plus douces. |
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Les
atteintes,
analogues à celles du boulet, sont
surtout fréquentes à la couronne.
On les soigne d'après leur gravité par des lavages antiseptiques
et des pansements.
On les prévient au moyen d'appareils protecteurs indiqués
plus loin. |
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Les
crevasses
sont des gerçures de la peau dans
le pli du paturon provenant de soins mal compris, soit que les paturons
aient été mal lavés ou mal séchés,
soit qu'ils aient été essuyés par un mouvement de
scie fait avec la serviette trop énergiquement. Certains terrains
y prédisposent, certains chevaux y sont plus enclins, mais on peut
toujours les prévenir et les éviter, tandis qu'il est très
long et très difficile de les faire disparaître, surtout
aux époques froides et pluvieuses où elles sont le plus
fréquentes, la marche dans la boue amenant sans cesse une irritation
nouvelle.
Elles peuvent être la conséquence d'une prise
de longe, accident du cheval attaché trop long qui se prend
un membre dans sa longe. Les crevasses, même celles qui semblent
bénignes, donnent lieu parfois à une boiterie très
accusée.
Ces lésions se traitent par des antiseptiques divers : glycérine
iodée, pommade à l'oxyde de zinc.
Il est bon de compléter l'application médicamenteuse par
un pansement ouaté. |
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Les
fractures
de l'os du paturon ou de l'os de la couronne peuvent se
produire par accident ou plus généralement par une manifestation
d'ostéite, quand l'allure est vive.
Elles sont naturellement d'une grande gravité, mais certaine peuvent
se réduire et se remettre d'une façon suffisante pour permettre
de nouveau un service régulier. |
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Les
formes
sont des tares osseuses de la nature du
suros et proviennent presque invariablement d'ostéite.
Elles peuvent affecter les os des phalanges en un point quelconque, et
c'est dans le voisinage des surfaces articulaires qu'elles font le plus
souffrir.
Selon leur siège, on les appelle phalangiennes si elles intéressent l'os du paturon ou coronaires si c'est celui de la couronne.
Si elles affectent les cartilages latéraux de l'os du pied, elles
sont dites cartilagineuses.
Les formes causent généralement à leur apparition
une boiterie qui peut persister.
Elles prennent parfois un développement important, s'étendent
sur plusieurs phalanges et peuvent même changer l'aplomb du pied
et provoquer l'encastelure (rétrécissement de la corne)
du sabot.
On les traite, selon leur gravité, par des frictions fondantes,
le feu et la névrotomie généralement
haute. |
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Névrotomie
La névrotomie est une opération
qui consiste à sectionner le nerf sensitif de l'extrémité
d'un membre en cas de boiterie persistante : on supprime alors la souffrance
en coupant la communication du point douloureux avec le cerveau.
La névrotomie peut se faire :
1° au-dessous du boulet, sur une des
branches du nerf plantaire et généralement dans le pli du
paturon.
C'est la névrotomie basse qui peut
être simple ou double selon qu'on la pratique d'un seul ou des deux
côtés.
Elle s'emploie en cas de souffrance invétérée du
pied, forme coronaire, maladie naviculaire, fourbure, etc ....
2° au-dessus du boulet, le long du
bord antérieur du perforant.
C'est la névrotomie haute, également
simple ou double qui se pratique quand la boiterie est localisée
au boulet ou dans les phalanges (formes, ostéites phalangiennes,
maladie du pied, etc...)
3° à la partie supérieure
de la face interne de l'avant-bras, en cas de boiterie provenant d'un
rayon inférieur du membre
à partir du genou.
C'est la névrotomie du médian,
plus complète et plus énergique que les deux précédentes
parce qu'elle sectionne le nerf médian tout entier avant sa division.
C'est donc d'après le siège
de la boiterie qu'on pratique l'une ou l'autre de ces trois opérations.
On utilise la névrotomie en cas
de boiterie incurable par les autres procédés, car elle
comporte de sérieux inconvénients : l'insensibilité
complète de toute la partie du membre inférieur peut amener
la mortification des tissus et la chute du sabot. Ou bien, au contraire,
le nerf n'ayant pas été incisé sur une assez grande
longueur, les deux extrémités peuvent se ressouder à
nouveau et, avec la sensibilité, la boiterie reparaît, à
moins que dans le temps que le nerf aura mis à se réparer,
la cause de la souffrance ait disparu. |
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